Si une image vaut 1000 mots, une fausse image en vaut tout autant, voire plus
Annoncé lors de la conférence de presse de rentrée parmi les innovations de l’année, Les Révélateurs de FranceTv va analyser, vérifier et certifier des images et des vidéos d’amateurs et virales qui seront par la suite mises à disposition des rédactions de France Télévisions.
Bonjour ! Nous sommes les Révélateurs, cellule d'enquête visuelle de @francetv. Nous authentifions/débunkons les images/vidéos amateur virales qui circulent sur les réseaux sociaux pour toutes les rédactions du groupe. Objectif : lutter contre la désinformation visuelle. pic.twitter.com/SXMVCtDYFP
— Les Révélateurs de FranceTV (@RevelateursFTV) September 20, 2021
Cette cellule vient renforcer et compléter les dispositifs
existants du Groupe en matière de fact-checking parmi lesquels Vrai ou Fake, les modules Lumni visant à
acculturer les plus jeunes au bon usage et appréciation des informations
trouvées sur le net ou encore la participation de France Télévisions aux
projets Origin et C2PA, des
collaborations internationales ayant pour objectif de lutter contre la
désinformation, la mésinformation et la fraude de contenus sur Internet.
Mais pourquoi faire le choix d’une cellule portant spécifiquement sur les
images et les vidéos amateur ? Parce que celles-ci sont particulièrement
compliquées à vérifier (et donc à certifier), que les enquêtes peuvent être
longues et fastidieuses et demandent des compétences très poussées en matière
de recherches sur le web. Les journalistes peuvent aujourd’hui s’appuyer sur
des outils basés sur l’IA
pour vérifier les fake news « visuelles », mais ceux-ci restent
insuffisants dans bien des cas. Et c’est là toute la raison d’être pour la
cellule Les Révélateurs de FranceTv ! L’équipe, composée de journalistes et documentalistes
spécialisés en enquêtes visuelles s’appuie sur large un panel d’outils et de
méthodes pour vérifier ces images et vidéos modifiées ou manipulées. Cela permet
ainsi de savoir si elles sont authentiques, modifiées ou manipulées.
Comment ? De la veille sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, TG...), des techniques de vérification (ex : recherche d'image inversée...), de #factchecking et d'#OSINT (enquête en ligne). A terme, nous souhaitons réaliser des enquêtes visuelles inédites.
— Les Révélateurs de FranceTV (@RevelateursFTV) September 20, 2021
France Télévisions a à cœur de faire du public un acteur à part entière dans cette lutte, c’est pourquoi Les Révélateurs de FranceTv se pensent comme une cellule participative, auquel nous pouvons tous et toutes contribuer.
Désinformation, malinformation, mésinformation... les différentes ficelles d'un même pantin
Si les médias et les puissants relais des fake news que sont les réseaux
sociaux peinent à lutter contre ce mal qui prend de plus en plus la forme d’un
désordre mondial généralisé, c’est en partie parce que la « mauvaise
information » est polymorphe.
Polymorphe comme nous l’évoquions en amont car elle se répand via divers
canaux qui parfois ne sont pas publics (les Direct Messages sur les
réseaux sociaux, les transferts sur des messageries personnelles mais aussi le
bouche-à-oreille).
Polymorphe aussi de part celles et ceux qui en sont à l’origine. En effet, s’il
est indéniable que certains font carrière dans la production et diffusion de
fake news (avec des revenus souvent juteux à la clé – les sites de fake news
génèrent en moyenne 235
millions de dollars de revenus publicitaires par an), d’autres
participent de leur création et de leur propagation à leur insu. En somme, il
existe deux types de producteurs et productrices de fake news : les
producteurs de fake news volontaires (politiques, complotistes, manipulateurs,
intéressés…) et les involontaires (naïfs, néophytes, émotionnels…. ).
Enfin, dernier volet de cette polymorphie de la mauvaise information, ses
divers grades. Tout d’abord la mésinformation qui est le fait de donner
une fausse information sans le vouloir, celle-ci relève d’une erreur humaine.
Un stade au-dessus, nous pouvons parler de malinformation. Il s’agit ici
d’utiliser de vraies informations pour créer un désordre informationnel.
Elle est le plus souvent dirigée promptement envers une personne. Dernier stade
de la « mauvaise information », la désinformation. Celle-ci
relève d’une volonté délibérée de produire et faire circuler une fausse
information.
Une lutte contre la désinformation qui se musclera encore dans les prochains mois
Quelques mois avant l’élection présidentielle française, France Télévisions
intensifie ses actions pour lutter contre la désinformation. S’appuyant sur ses
journalistes et sollicitant la collaboration du grand public, ce combat pour
une information vraie et vérifiée se verra renforcé encore dans les mois à
venir avec notamment un jeu sur Franceinfo (app
et site web) pour développer le sens critique du
plus grand nombre face aux images
qui déferlent ainsi qu’un un ambitieux partenariat
avec l’INA. C’est
bien pour tenter de lutter contre toutes ces formes de désinformation et
d’aider à augmenter le sens critique du public que l’équipe des Révélateurs de FranceTv est née.
On vous en dit plus très vite mais en attendant, suivez les enquêtes des Révélateurs de FranceTv !
Pour en savoir plus sur les Fake news, nous vous recommandons :
*Enquête du CSA : La propagation des fausses informations sur les réseaux sociaux : étude de la plateforme Twitter