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L’héritage écologique de Myazaki

« Princesse Mononoké », « Le Voyage de Chihiro », « Mon voisin Totoro »… Les films du réalisateur japonais n’ont pas seulement enchanté des générations d’enfants et d’ados, ils reflètent sa profonde inquiétude sur l’état du monde. Découvre le portrait d’un humble génie, inventeur de mondes merveilleux en quête d’une harmonie perdue. « Miyazaki, l’esprit de la nature » est disponible jusqu’au mardi 1er juillet sur france.tv.

  • Hayo Miyazaki
  • © Les Bons Clients

« Nous devons avoir conscience que nous faisons tous partie d’un immense univers fait de connexions naturelles. » Dès 1992, dans Nausicaä de la Vallée du Vent, son premier grand succès, le cofondateur du mythique Studio Ghibli témoignait déjà de ses préoccupations.

En 1997, Princesse Mononoké marque l'envol de sa carrière internationale. C'est l'un des derniers films d’animation sur cellulo – dessiné, peint et filmé image par image entièrement à la main –, plus de la moitié ayant été repris par l'animateur lui-même. C'est aussi le film le plus sombre de Miyazaki qui fut réalisé après l’attentat au sarin dans le métro de Tokyo : « Si on n’aborde pas les problèmes actuels de notre époque, faire des films n’a aucun sens. » Mais comme le rappelle Timothy Morton, auteur de Être écologique, « C'est l’un des films les plus explicitement écologiques de Miyazaki. » Où la forêt a un esprit qui lui est propre.

Dans ce documentaire, on découvre le réalisateur du Château dans le ciel, attablé à son petit bureau dans le mythique Studio Ghibli, dessinant inlassablement, inventant ses histoires au fur et à mesure... Collaborateurs, proches et commentateurs décrivent un homme animé au sens premier du terme, c’est-à-dire traversé par un souffle : une forme de spiritualité issue de la culture ancestrale japonaise, qui invite à considérer l’espèce humaine comme une simple partie de la nature, dans un monde fait d’interconnexions. L’art de Miyazaki consiste à nous faire voir ces liens, avec un émerveillement empreint de la conscience que le chaos n’est jamais loin.

D’une certaine manière, les films de Miyazaki nous donnent cette belle armure pour affronter les terribles choses de notre monde.

Timothy Morton, auteur de « Être écologique »

Découvre le jeune Hayao Miyazaki

• L'enfant : « Je n’étais pas un enfant très doué pour m’exprimer… Je ne savais jamais quoi dire, je prenais peu d’initiatives…  Je n’ai pas profité de mon enfance autant que j’aurais pu. » 

• L'ado voit Le Serpent blanc, un film d’animation de Taiji Yabushita, conte chinois traditionnel (1958): « C’est comme si les écailles m’étaient tombées des yeux. »

• Quant au jeune homme, pour Susan Napier, autrice du Monde de Miyazaki : « Sans Takahata [Isao Takahata, son mentor et complice de toujours, cofondateur du studio Ghibli], il n’y aurait pas eu de Miyazaki. »

Miyazaki sait comment intégrer la notion d’âme dans l’animation, aussi bien de façon consciente qu’inconsciente.

Natsuki Ikezawa, écrivain

> Le cochon, la 2 CV et la forêt : trois éléments liés à Miyazaki.
Tu veux savoir pourquoi ? Découvre-le en regardant « Miyazaki, l’esprit de la nature » 

« Miyazaki, l’esprit de la nature »
« Miyazaki, l’esprit de la nature »
© Les Bons Clients
Publié le 23 avril 2025