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Le banger des carnavals

Qui dit « carnaval », dit… Eh bien non, pas Rio ! Aujourd’hui, on t’embarque en immersion dans le plus long carnaval au monde : le carnaval de Montevideo. Tu n’en as jamais entendu parler. Tu te dis que si on en parle pas, il doit pas être ouf... Bah, tu as tort parce qu’entre les spectacles satirico-politiques, le métissage musical et les défilés dansants avec des thématiques uniques : il a de quoi t’impressionner (et tu auras peut-être même envie de faire un petit séjour en Uruguay).

  • Uruguay, danser au rythme du carnaval
  • © DR

Il dure neuf semaines et a été reconnu patrimoine immatériel de l’Unesco en 2017 : le carnaval de Montevideo, c’est juste le banger des carnavals ! Pourtant, il fait rien de plus que respecter ses traditions et raconter son passé colonial. Pas de paillettes à outrance, pas d’extravagance comme à Rio. 

Et dans le reportage Uruguay : danser au rythme du carnaval, on s’en rend bien compte.

Ici, tu suis un tamborilero fier de son héritage, un directeur artistique de murgas engagé et une danseuse talentueuse. Bref, des acteurs majeurs du carnaval de Montevideo qui s’appellent Manuel, Maximiliano et Andreina. Tous différents dans leur rôle mais avec le même objectif : transmettre leur art à chaque carnaval pour conserver leurs traditions et leur individualité.

OK, mais leurs traditions, c’est quoi ?

Le camdombe, un genre musical issu de la communauté afro-uruguayenne de Montevideo qui est joué par Manuel et son groupe, le toque de Cuareim :

C’est un héritage de notre famille. C’est cette manière de jouer qui donne son identité au rythme du quartier : le toque de Cuareim. Je frappe le piano exactement comme mon père et mes oncles. Beaucoup d’autres habitants du quartier jouent comme ils l’ont appris dans leur famille.

Manuel, cofondateur du toque de Cuareimet joueur de tamborille

Beaucoup aiment le tambour mais n’y connaissent rien. On leur apprend donc à frapper en fonction du type de tamborille : le piano, le chico ou le repique.

Juan Angel, père de Manuel et cofondateur du toque de Cuareim

Bien évidemment qui dit « candombe », dit « musique » et qui dit « musique », dit « danse » et « engagement » :

Quand une femme danse à l’avant d’un groupe de tambour, il arrive que les gens la cataloguent parce qu’elle se montre de telle ou telle manière ou qu’elle porte ceci ou cela. Mais ce que j’incarne, c’est une femme forte, pleine d’assurance et qui le fait sentir. Donc je me vois comme une combattante de candombe, car ce que je cherche ce n’est pas tellement d’être parfaite et d’afficher ma féminité, mais plutôt de transmettre un état d’esprit.

Andreina, danseuse de candombe en tête du défilé

Comme autre tradition très chouette, tu as aussi la murga, un spectacle fait de messages politiques racontés sur un ton humoristique et satirique :

La murga apporte sa modeste contribution. Nous descendons dans la rue et nous rappelons qu’il faut protéger la démocratie. Pas en accusant quelqu’un en particulier mais par le biais de l’humour, ça permet de toucher plus de gens.

Maximiliano, directeur artistique de la murga

Bon… Tu en penses quoi ? Mais avant que tu me donnes ton avis, jette un coup d’œil au reportage. Tu vas kiffer 😎

Uruguay : danser au rythme du carnaval
Publié le 23 avril 2025