Une Fête de la musique au rythme des Outre-mer
Pour la 41e édition de la Fête de la musique, les Outre-mer prennent place pour une journée de concerts inédits dans les locaux de France Télévisions. Une attention toute particulière portée à la richesse et à la diversité des cultures musicales ultramarines.
Une journée au rythme des musiques d’Outre-mer initiée par la web-radio La 1ère.
Ainsi, les biguines martiniquaises, les gwokas guadeloupéens, les maloyas réunionnais, les tamures polynésiens et toutes les musiques traditionnelles dans leur variété, associées aux musiques actuelles dans toute leur diversité, sont mis en lumière à l’occasion de la Fête de la musique.
Les Fans de Culture de France TV & Vous sont présents pour cette journée de concerts autour des Outre-mer.
Plusieurs artistes et groupes musicaux, de Sheyn (originaire de Polynésie et de Martinique) à Maya Kamaty (La Réunion), en passant par Kélia Paulin (Martinique) et DJ Set avec Motsek (Guadeloupe), chantent et dansent pour célébrer cette fête nationale, chère à tous les Français.
Bassin pacifique – Sheyn
D’origine polynésienne et martiniquaise, Sheyn est né en Allemagne et a lancé sa carrière en Suisse : le métissage est en lui et a fait son succès. Son tube « Tout doucement » est un mix de créole martiniquais et de langue tahitienne. Il a cartonné aussi avec « Vahiné » et « L’Absence de ta présence », affiche plus de 4 millions de vues sur YouTube. Il est très connu et apprécié en Polynésie française.
Bassin indien – Maya Kamaty
Maya Kamaty naît à La Réunion et grandit entre les accords de son père, leader du groupe Ziskakan, et les contes de sa mère. Elle fait ses gammes au milieu des musiciens et des poètes, bercée par la belle langue créole et les rythmes du maloya, musique traditionnelle de La Réunion.
L’artiste nous offre un véritable voyage entre tradition et modernité. De puissantes basses viennent soutenir les traditionnels kayamb et roulèr du maloya, en même temps qu’elles donnent à entendre d’autres instruments de la culture réunionnaise : la takamba (plus connue sous le nom de n’goni), mais également les tambours, d’habitude réservés aux cérémonies malbars (des descendants de tamouls, dont Maya incarne la cinquième génération). Du maloya revisité.
Bassin atlantique – Kélia Paulin
Les confinements ont fait rejaillir une pulsion artistique chez Kélia Paulin. Cette ingénieure en marketing digital dans une multinationale a profité de ces périodes d’isolement en 2021 pour reprendre le micro après une dizaine d’années loin de la musique. Sa spécialité, ce sont les reprises de tubes antillais. Tous les mois, cette Martiniquaise publie une vidéo en noir et blanc pour rappeler le côté « an tan lontan ». Les classiques de Mario Canonges, Jocelyne Béroard, Edith Lefel, Malavoi, Eugène Mona se voient revisités en version beatbox : Kélia produit les percussionsavec sa bouche et sa voix. La carrière de Kélia est encore discrète, mais elle est surprenante sur scène.
DJ Set avec Motsek et deux musiciens (Dom Tauliaut et un saxophoniste)
DJ et producteur karukéen, musicien percussionniste, fondateur du label Kaphonic Records, Motsek est un laboratoire sonique à lui seul. Formé à la danse et à la musique sur le terreau fertile du gwoka et des swaré léwòz de Guadeloupe, Motsek a fragmenté cet héritage pour le recomposer au gré de ses voyages à Londres, Tokyo, en Inde, Amérique du Sud… Autant de rhizomes créatifs qui constituent son empreinte esthétique, dispersant les codes de l’electro world aux quatre coins d’un espace afro-caribéen composite.
Élektroska, gwo ka, new cumbia, bèlè, afro house, soulful, vaudou, baillé funk apparaissent comme un réseau de fils conducteurs musicaux composant un style hybride, mélodique et vivant qu’il appelle deep elektropical // post exotik…