Exposition Romy Schneider à la Cinémathèque française
La Cinémathèque française rend hommage à la lumineuse et inoubliable actrice à l’occasion d’une exposition et rétrospective qui revisitent le mythe de cette icône décédée en pleine gloire, à 43 ans.
Quarante ans après sa disparition, Romy Schneider (23 septembre 1938-29 mai 1982) laisse l’image d’une femme libre, lumineuse et déterminée. En quelques années, la petite fiancée autrichienne a su devenir une icône du cinéma français, à la fois solaire et proche, bien décidée à s’émanciper de Sissi. De fait, elle multiplia les choix audacieux et les collaborations prestigieuses : Luchino Visconti, Orson Welles, Otto Preminger, Alain Cavalier, Henri-Georges Clouzot, Joseph Losey, Claude Sautet, Costa-Gavras, Claude Chabrol…
Sa fin tragique, cependant, a pris le pas sur le reste. « Il est toujours plus vendeur de présenter une femme comme un paquet de névroses, sujette à la mélancolie et désespérée jusqu’à l’os. Surtout si celle-ci était d’une beauté fracassante et l’une des plus grandes actrices de l’histoire du cinéma », souligne Clémentine Deroudille, commissaire de cette exposition présentée à la Cinémathèque française.
En réalité, j’étais simplement en avance sur mon temps. À une époque où il n’était encore nulle part question de libération de la femme, j’ai entrepris ma propre libération. J’ai forgé moi-même mon destin, et je ne le regrette pas.
« Moi, Romy – Le journal de Romy Schneider », Éditions Michel Lafon, 1989
Dès lors, pour parler de Romy Schneider, le parti pris de Clémentine Deroudille a été de tenter « de révéler l’immense actrice qu’elle fut ». Costumes, affiches, photographies, rares archives, interviews et extraits de films racontent donc cette quête de travail et de liberté qui a fait de Romy Schneider une actrice en qui toutes et tous aiment se projeter et se reconnaître.
Peu à peu se dévoile ainsi la façon dont elle est devenue icône une femme moderne et engagée, qui adorait son métier et le pratiquait avec virtuosité. L’exposition, qui nous plonge dans l’intimité de sa vie d’actrice, la montre parfaitement vivante, en pleine lumière, si sensuelle et belle. Loin de la réduire à son destin tragique, elle constitue un magnifique hommage à cette artiste d’exception.
Pour accompagner cette exposition-rétrospective et tenter de percer les mystères de Romy Schneider, une conférence aura lieu le 24 mars, ainsi qu’un dialogue musical avec Philippe Sarde, le 9 avril. À noter également que France Télévisions diffusera prochainement le documentaire Romy, femme libre, de Lucie Cariès et Clémentine Deroudille. Enfin, l’Agence nationale pour le développement du cinéma en régions (ADRC) s’associe à la Cinémathèque française en proposant également une rétrospective de ses principaux films en régions.
Le site de l’exposition
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