Des plantes aux multiples pouvoirs d’adaptation

Depuis des siècles, voire des millénaires, les plantes ont mis en place de judicieux stratagèmes pour optimiser leurs chances de reproduction et ainsi perpétuer leur présence sur Terre. Une capacité d’adaptation scrutée et filmée au plus près pendant trois ans, pour rendre compte de l’ingéniosité dont elles font preuve au quotidien pour vivre, survivre et se reproduire.
Même les plus insensibles d’entre vous au monde végétal ne pourront manquer de s’émerveiller devant tant de créativité. Peut-être ne regarderez-vous plus une pâquerette ou un pissenlit de la même façon, comme il est possible que le nom du pic maculé vous vienne à l’esprit à chaque fois que vous consommerez du sirop d’érable. Et quelle image conserverez-vous de cette rivière colombienne, surnommée l’Échappée du paradis, abritant l’orchidée des cascades (Macarenia clavigera) dont la couleur change au fil des saisons, passant du vert au jaune, puis du jaune au rose pâle sous l’effet des caroténoïdes ! Les mouvements au gré des courants de la Marimo, cette algue filamenteuse de forme sphérique, visible en quantité dans les eaux du lac Akan au Japon (ainsi que dans un lac islandais, en Écosse et en Estonie), devraient vous amuser autant que les méthodes employées par certaines espèces végétales pour parvenir à duper les pollinisateurs ou les animaux afin d’optimiser leurs chances de reproduction. Bien sûr, tout n’est pas merveilleux dans le monde végétal. Il existe des espèces parasites, d’autres plus sanguinaires (comme la Victoria d’Amazonie, ce nénuphar géant), prêtes à tout pour conquérir l’espace ou la moindre parcelle de lumière.
Comme vous le constaterez, ces différentes espèces se sont développées dans des écosystèmes fragiles. Elles ont beau être résilientes et capables de s’adapter, elles n’en restent pas moins sensibles à leur environnement et à nos modes de vie. Sans elles, la vie sur Terre deviendrait un enfer. En préservant leur avenir, nous préservons le nôtre. Sachons nous en souvenir.

Macarenia clavigera

« Macarenia clavigera est une plante aquatique de la famille des podostémacéesendémique à la région, identifiée par le biologiste colombien Jesús Idrobo. Ancrée sur les fonds par un haptère (crampon de fixation), verte et tapie dans l’eau pendant les crues des torrents de la région, elle devient rose fuchsia, de son pied unique jusqu’au bout de ses feuilles gonflées comme du coton. L’espèce doit son intensité chromatique aux caroténoïdes, des pigments caractéristiques des organismes photosynthétiques qui protègent les plantes de l’oxydation et des UVA. Ils sont activés par l’action directe des rayons solaires, facilitée par la baisse du niveau de l’eau. La floraison atteint son apogée entre les mois de septembre et novembre. »

Source : Futura

Héliotropisme

« L’héliotropisme est la faculté d’une plante ou d’une fleur à s’orienter en direction du Soleil. Ce mécanisme vise à maximiser l’énergie issue des rayons solaires au cours de la journée, ce qui permet d’augmenter la photosynthèse. L’héliotropisme est un mouvement réversible, à l’inverse du phototropisme, qui est la croissance naturelle des plantes en direction d’une source lumineuse. »

Source : Futura