Du 26 janvier au 12 février, votez pour votre ferme préférée
Avec « La Ferme préférée des Français », partez à la rencontre d’exploitants agricoles passionnés par leur métier et leur terroir.À travers ce tour de France inédit, découvrez les quatorze fermes sélectionnées et votez pour celle de votre choix. Le palmarès, annoncé par Stéphane Bern, sera à découvrir prochainement sur France 3.
Ils œuvrent chaque jour pour nous permettre d’accéder à une alimentation saine, locale et de qualité, tout en préservant un savoir-faire ancestral. Conscients de leur impact environnemental, ils sont de plus en plus nombreux à modifier leurs comportements, à rechercher une approche plus en adéquation avec leur environnement. Ils travaillent sans compter et font notre fierté. Ces agriculteurs, éleveurs, ostréiculteurs, théiculteurs, vignerons, paludiers, exploitants agricoles sont aujourd’hui mis à l’honneur dans ce grand concours national. L’occasion pour chacun d’entre nous de découvrir leur histoire, leur parcours et leur travail au quotidien.
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La sélection
1. Delphine, Thierry et leurs parents (Monique et Léon) – Les montagnards (Auvergne-Rhône-Alpes / Haute-Savoie)
Chez « les montagnards », l’élevage de vaches laitières est une histoire de famille. Celle de Monique et Léon, qui élèvent depuis 1981 leurs vaches de race Montbéliarde à 1 100 mètres d’altitude. Face au Mont-Blanc, ils produisent du reblochon fermier AOP. Mais, à l’été 2010, un incendie détruit la ferme et emporte une partie des bêtes du couple. Delphine, leur fille aînée, qui s’était juré de ne pas devenir agricultrice, décide alors de revenir à la ferme familiale. Elle, qui a travaillé dans l’éducation, crée un projet de ferme pédagogique et accueille aujourd’hui 10 000 visiteurs par an. Son frère, Thierry, passionné d’élevage, s’occupe des vaches au quotidien. Avec la reconstruction de la ferme, il n’hésite pas à moderniser et à installer des robots pour le confort des éleveurs comme des bêtes, qui ne sont plus attachés sept mois par an, comme par le passé.
2. Pauline et Rémi – La bergerie de la Combe à l’Ours (Bourgogne-Franche-Comté / Doubs)
Pour Pauline et Rémi, l’élevage est plus qu’une passion, c’est un rêve d’enfant. C’est à l’âge de 5 ans que Pauline a pris la décision de devenir bergère, en recevant en cadeau deux chèvres naines. Vingt-cinq ans plus tard, elle réalise son rêve en reprenant, avec Rémi, une bergerie pour laquelle ils ont un coup de cœur. S’ils revendiquent tous les deux une fibre animale en étant attachés à chacune de leurs bêtes, la transformation du lait de leurs brebis est bien le domaine de Pauline. Elle s’applique à fabriquer des produits bio vendus en circuit court : fromages, yaourts et faisselles… De son côté, Rémi, auparavant technicien canin dans les Pyrénées, est ravi de pouvoir désormais travailler avec ses propres chiens : l’intelligent border collie pour la conduite des brebis et l’attendrissant Patou pour la protection du troupeau.
3. François et son équipe – Les huîtrières du château de Bélon (Bretagne / Finistère)
À deux pas de Quimper, l’eau, moins salée et riche en fer, de la rivière de Bélon donne leur goût si particulier aux huîtres qui y sont élevées. C’est donc peu surprenant que la première ferme ostréicole française ait été fondée ici en 1864, époque où l’élevage de l’huître avait été encouragé pour pallier sa raréfaction. François appartient à la cinquième génération d’ostréiculteurs du château de Bélon, récemment inscrit aux monuments historiques. Il se considère comme le gardien de ce berceau de l’huître plate, seule huître originaire de la région. Comme ses parents, il s’est battu face à la pression foncière et pour la préservation du bord de la rivière. Aujourd’hui, la ferme ostréicole se tourne vers l’agrotourisme en proposant un camping à la ferme et des visites pour sensibiliser le public à la préservation de cet environnement.
4. Julien et Maurice – La cave des Roches (Centre-Val de Loire / Loir-et-Cher)
Les frères Julien et Maurice sont la quatrième génération de leur famille à vivre de l’exploitation de carrières aménagées en champignonnière sous le petit village de Bourré. À 40 mètres sous terre, Julien s’occupe de la production de champignons haut de gamme : shiitake, pleurote, champignon de Paris et pied bleu, produit phare de la champignonnière, dont il est le seul producteur français. Des champignons aux qualités remarquables grâce à ces caves naturelles offrant les conditions optimales à leur pousse. Du XVe au XIXe siècle, le tuffeau qui y était extrait a servi à bâtir les châteaux de la Loire : Chambord, Cheverny et Chenonceau… La carrière, ouverte au public par Maurice, accueille chaque année 30 000 visiteurs. Parmi ses multiples trésors, elle renferme une fresque de 1 500 m2 sculptée à même la roche et qui reproduit l’ambiance rurale du XIXe siècle.
5. François et ses filles (Ghjulia et Carla) – Allevu u Porcu Cappusgiu (Corse / Haute-Corse)
Depuis ses 15 ans, comme son père et son grand-père avant lui, François élève des cochons de race corse « porcu nustrale » (entendez « le nôtre »). Ici, François n’a pas de terre à proprement parler, pas d’enclos ni de porcherie. Ses cochons sont parfaitement adaptés à la région sauvage de la Castagniccia, où ils vivent en semi-liberté jour et nuit sous les châtaigniers. Pour François, il est important de prendre son temps pour faire de bonnes charcuteries. Il se passe au moins trois ans entre la naissance du porc et le moment où il sera partagé. Aujourd’hui, il est épaulé de ses deux filles, Ghjulia et Carla, qui s’occupent de la vente des traditionnelles salaisons, lonzu, coppa ou encore figatelli, à la boutique du village de Loreto-di-Casinca ou sur le célèbre marché de L’Île-Rousse.
6. Susel, Marc et ses parents (Annie et Pierre-Paul) – Le domaine Paul Humbrecht (Grand-Est /Haut-Rhin)
Marc est issu d’une longue lignée de vignerons à Pfaffenheim depuis 1620. Marqué par les graves problèmes de santé de son père et de sa grand-mère, le jeune vigneron a décidé de convertir son petit domaine de six hectares à une production plus naturelle. En 1999, il est même l’un des premiers à s’engager sur la voie très novatrice de l’agriculture biodynamique. « Prendre soin de la terre et prendre soin des hommes qui la travaillent », telle est la devise de cette famille de passionnés. Marc entretient également une relation particulière avec chacune de ses cuvées, à qui il a donné un prénom. C’est ainsi que dans sa cave, Julia le riesling côtoie Charlotte le crémant. Côté boutique, c’est Susel, sa femme, qui s’occupe de recevoir les clients et de transmettre leur amour pour le vin d’Alsace : sylvaner, gewurztraminer, pinot blanc, noir ou gris, riesling, muscat ou crémant d’Alsace… Une production tout aussi généreuse qu’eux.
7. Élise, Antoine et Édouard – La ferme des Mions (Hauts-de-France / Nord)
C’est dans une charmante ferme centenaire en pierres rouges, à Hazebrouck, dans le Nord, qu’Élise a grandi. Quand elle s’est installée avec son mari, Antoine, elle a décidé d’abandonner l’élevage laitier de ses parents et de convertir ses terres en biologique. À deux, ils multiplient les casquettes : céréaliers, meuniers, producteurs de pâtes et commerçants. Leur farine de qualité leur sert d’ingrédient principal dans la fabrication de pâtes. Un produit sain et simple qu’ils sont heureux de pouvoir partager en famille et de vendre dans leur boutique à la ferme. De son côté, Édouard, le plus jeune frère d’Élise, s’est tourné vers une production typique des Flandres, mais aujourd’hui en voie de disparition, le houblon. Quatre années ont été nécessaires pour tester différentes variétés et sélectionner les plants les plus adaptés au terroir local, avant de poursuivre sa commercialisation de houblon biologique.
8. Ghislaine, Serge et leurs fils (Orian et Gatien) – Les cressonnières de la vallée de la Juine (Île-de-France / Essonne)
L’histoire de cette famille de cressiculteurs commence en 1945, lorsque le père de Serge creuse à la force de ses bras sa première cressonnière. Serge, puis sa femme, Ghislaine, et leurs fils, Orian et Gatien, ont pris sa suite dans la production du cresson. Cette petite plante verte au goût poivré est indissociable de Méréville, où est produit plus de 30 % de la production française. L’« or vert » est connu pour ses vertus médicinales. Il y a vingt ans, Serge décide de convertir sa production au biologique. Son travail rigoureux est depuis régulièrement salué par la fine fleur de la gastronomie française. Pourtant, le métier de cressiculteur n’a rien de facile. Plié en deux, les mains et les pieds dans l’eau par tous les temps, et tous les jours… C’est donc un métier de passion que le père de famille, âgé de 70 ans, n’arrêterait pour rien au monde. Il est heureux de l’avoir transmis à ses fils, avec qui il continue de cueillir jusqu’à 1 000 bottes par jour.
9. Perrine et Charles – La ferme du Bec-Hellouin (Normandie / Eure)
Le rêve de la ferme du Bec-Hellouin est contagieux. Respectivement juriste internationale et directeur d’un bateau-école, Perrine et Charles n’étaient pas issus du monde agricole. Après leur installation en 2006 sur leur micro-ferme familiale de moins de cinq hectares, ils découvrent la permaculture. Ce concept théorisé par deux Australiens dans les années 1970 vise à créer des écosystèmes en s’inspirant du fonctionnement de la nature. Pour le couple, c’est la révélation. Rapidement, leur terre réputée mauvaise devient une oasis de biodiversité et la ferme, une référence mondiale en agroécologie. Depuis quinze ans, ce couple passionné s’attèle à nourrir les corps et les esprits, pour guérir la terre et nourrir les hommes. Devenue un véritable centre de recherche, la ferme du Bec-Hellouin prouve, étude après étude, la viabilité économique d’une micro-ferme permaculturelle et inspire aujourd’hui 80 % des nouvelles installations en maraîchage biologique.
10. Sophie et Pedro – La ferme écologique de Gorce (Nouvelle-Aquitaine / Charente)
Pedro est issu d’une famille d’agriculteurs normands. En 2009, il tombe amoureux d’une ferme qu’il visite en Charente au point de vouloir s’y installer avec son épouse, Sophie, vétérinaire. Une terre unique, un véritable écrin de prairie naturelle de cent cinquante hectares entouré de deux rivières, bordé de quarante-six kilomètres de haies, d’un millier de chênes et d’un châtaignier tricentenaire. C’est donc là que le couple s’engage dans une agriculture écologique, sans antibiotiques. Ils ont choisi d’élever des génisses de la race anglaise Hereford, robustes et rustiques, qui se nourrissent exclusivement d’herbe. À la recherche de cohérence, Pedro prépare sa ferme aux changements climatiques qui s’annoncent. Il plante des centaines d’arbres pour favoriser la résilience de l’environnement, pour, à terme, diversifier sa production et moins dépendre de celle de la viande.
11. Cécile et Manu – La ferme du Hitton (Occitanie / Gers)
C’est un lieu qui va faire de Cécile et Manu, anciens enseignants, des paysans savonniers. Lorsqu’ils tombent amoureux de cette terre pentue et rocailleuse de quarante-cinq hectares avec une obligation d’exploitation agricole, ils se lancent dans ce projet fou d’élever des ânesses sur les hauteurs de Biran. Ils choisissent de préserver la race de l’âne des Pyrénées dont le Gers est le berceau. Avec trente ânesses et près de douze mises bas chaque année, leur ferme représente 20 % des naissances de cette race menacée de disparition. Quand Cécile s’occupe de la traite des ânesses, Manu gère la culture de plantes aromatiques : lavande, menthe poivrée ou romarin bio qu’il transforme en huile essentielle. Ensemble, ils confectionnent une gamme de cosmétiques bio : savons, shampoings et crèmes aux ingrédients naturels. Une exigence de qualité et un engagement pour la nature qui attire 6 000 visiteurs chaque année.
12. Johny – Le Labyrinthe En Champ Thé (Outre-mer / La Réunion)
Johny et sa femme, Emmanuelle, vivent au village de Grand Coude, l’un des plus proches du piton de la Fournaise. S’ils travaillent dans le monde agricole depuis de nombreuses années, ils ne sont pourtant pas agriculteurs lorsqu’ils créent en 2005 la ferme du Labyrinthe En Champ Thé. Amoureux de leurs terres et de leur village, c’est pour le valoriser qu’ils ont décidé de reprendre d’anciennes terres d’une plantation abandonnée. Le thé réunionnais était jadis classé parmi les trois meilleurs au monde. La ferme de Johny et d’Emmanuelle, étendue sur cinq hectares, produit aujourd’hui une tonne de thé par an. Ils sont à ce jour les seuls théiculteurs français, fiers de valoriser et de partager avec le public ce patrimoine réunionnais longtemps oublié. Mais le clou de la visite reste sans aucun doute ce labyrinthe dessiné dans une forêt de théiers, dont les arbres peuvent atteindre douze mètres de haut.
13. Ursula et Nicolas – La salorge du Rostu (Pays de la Loire / Loire-Atlantique)
Après avoir rencontré sa femme, Ursula, en Allemagne, c’est par hasard que Nicolas se rend il y a trente ans en vacances dans la région de Guérande. Il décide de s’y installer et de devenir paludier. L’activité artisanale qu’il a choisie, aux traditions millénaires, est un véritable métier de contraintes et de passion. L’été, il peut enchaîner les semaines de travail sans jour de repos, ni horaire fixe. Car la récolte du sel dépend avant tout de la météo, et la pluie peut gâcher une saison. Et quand il ne récolte pas, Nicolas guide les touristes autour de sa jolie salorge du XIXe siècle au bord de ses marais salants. Nicolas a à cœur de montrer que la nature qu’il aime côtoyer peut être agréable et permettre de générer un revenu sans forcément avoir recours à des procédés industriels. C’est en effet à la seule force de leurs bras que Nicolas et son équipe récoltent 2,5 tonnes de fleur de sel et 55 tonnes de gros sel chaque année.
14. Shirine et Marc – Le domaine du Cadavre Exquis (Provence-Alpes-Côte-d’Azur / Vaucluse)
Issu d’une famille de paysans, Marc s’est installé en 1992 sur une petite parcelle de vignes centenaires en plein cœur du Luberon. Ce n’est que dix-sept ans plus tard, après la rencontre avec Shirine, son épouse, que le couple se décide à produire professionnellement du vin nature. L’essentiel de leur philosophie se résume à un minimum d’intervention pour laisser la biodiversité se développer. Ici, pas de traitement chimique, ni sur la vigne ni dans le vin. Et l’originalité de la technique de Marc et Shirine repose dans les bonbonnes en verre dans lesquelles le vin va maturer, enterré dans le sol comme cela se faisait dans l’Antiquité. Ces « vignerons sans cave » cherchent aujourd’hui à transmettre leur vision plus écologique de la production de vin.
Comment voter
Vous disposez de deux possibilités pour voter pour votre ferme préférée : en ligne ou en composant le 3245 (0,80 euro/min + prix d’un appel). Vous pouvez participer autant de fois que vous le souhaitez.
Ces votes sont ouverts du mardi 26 janvier, à 10.00, au jeudi 12 février, à 12.00.