COP26, l’humanité a rendez-vous avec son futur
Sauvegarder nos forêts est aussi primordial que de protéger les habitants des catastrophes naturelles. Avec « Wayana, les enfants de la forêt » (le 4 novembre sur France 3 puis sur l’ensemble du réseau La 1ère) et « Aux arbres citoyens ! » (le 8 novembre sur les antennes régionales de France 3), France Télévisions poursuit sa programmation spéciale en marge de la COP26.
L’idée des Wayanas est très claire, ce ne sont pas les hommes qui sont maîtres de l’environnement. Nous, on dépend de l’environnement. S’il n’y a pas d’environnement, on meurt tout de suite [...]. Je pense que le monde occidental a des visions plutôt destructrices parce que souvent il détruit la nature pour obtenir d’autres choses, qui est une vision complètement opposée à la nôtre.
Hïmawale Opoya, chef coutumier de Taluen (extrait de Wayana, les enfants de la forêt)
La COP26 n’a pas encore débuté qu’elle est déjà sujette à controverse. La pandémie continuant d’imposer sa loi et ses restrictions, de nombreux pays de l’hémisphère Sud ne pourront pas envoyer de représentants de la société civile ou de délégations. Et malgré des autorisations et aménagements récemment apportés par les organisateurs, la donne est loin d’être totalement inversée. Fort de ce constat, il est primordial pour les nations présentes d’oublier leurs querelles et leurs intérêts personnels pour se mettre au service de la planète dans ce combat contre le réchauffement climatique qui, d’une manière ou d’une autre, nous impacte tous.
C’est vrai, pendant longtemps, nous avons cru que la mondialisation permettrait de partager les richesses, d’exterminer les pandémies, les famines, la misère, de protéger la faune et la flore, mais la réalité est moins réjouissante. Des populations sont contraintes de fuir des zones de guerre ou des régions devenues inexploitables et inhabitables, des espèces animales et végétales sont en voie d’extinction, des glaciers, la banquise et le permafrost fondent. Pourtant, certains, plutôt que de chercher à puiser du pétrole dans des espaces protégés, à construire des villes fantômes, à déforester pour implanter des monocultures ou à imaginer des technologies à l’obsolescence programmée, prouvent par leurs initiatives qu’il est possible d’agir et de penser autrement pour le bien-être, le futur et la survie de chacun.
Sauvegarder et protéger les forêts
Elles sont les poumons de notre planète et dépérissent année après année. Victimes des incendies à répétition, des maladies, des coupes rases, des plantations intensives, des mines à ciel ouvert, de l’orpaillage et, bien évidemment, du climat. Des forêts aussi prestigieuses que disparates. Endémiques pour certaines, abritant des arbres centenaires ou millénaires pour d’autres.
Saviez-vous que 43 % de la surface de l’Union européenne en est recouverte et que, de tous les pays de l’UE, la Finlande reste à ce jour le plus densément boisé (avec 75 % de son territoire) ? Au niveau mondial, vous seriez peut-être étonnés d’apprendre que près d’un tiers de la surface terrestre est recouverte d’arbres. Mais d’après une étude de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, « le monde a perdu 178 millions d’hectares de forêt depuis 1990, ce qui équivaut à peu près à la superficie de la Libye ». Quand on sait que « plus de la moitié (54 %) des forêts du monde se trouvent dans cinq pays uniquement : la Fédération de Russie, le Brésil, le Canada, les États-Unis d’Amérique et la Chine », et que ces pays subissent sécheresse, dômes de chaleur, incendies, cyclones, inondations, coulées de boues et déforestation, on est en droit de craindre le pire pour les années à venir. Certes, des régions dévastées sont reboisées, d’autres se régénèrent presque naturellement, mais il existe aussi des essences qui peinent à s’adapter aux sécheresses successives et subissent, par répercussion, des invasions de scolytes et de chenilles processionnaires. Pour endiguer ce phénomène, l’une des solutions envisagées est de remplacer ou d’épauler ces espèces par d’autres habituées aux aléas climatiques.
En Guyane, les Wayanas considèrent la nature comme leur alliée, leur terre nourricière et non comme un simple bien de consommation. Ce rapport à leur environnement a sans doute été la clé de leur survie. Aujourd’hui, bien que la jeune génération s’éloigne des traditions et de cet attachement si particulier à la nature, il serait anormal de leur offrir pour seul avenir l’exode. Des solutions pérennes existent pour préserver leur habitat de l’orpaillage illégal (et de ses conséquences désastreuses sur les eaux et les forêts) et les accompagner face au dérèglement climatique.
On dit toujours la même chose depuis trente ans. Si on continue à émettre des gaz à effet de serre, le réchauffement va être important. Le discours n’a pas varié et on peut se demander pourquoi on n’a pas été écouté. Et je pense, très clairement, parce qu’on n’avait pas une Greta Thunberg pour attirer l’attention sur nos discours, nos conférences. Donc, j’ai beaucoup d’estime pour Greta Thunberg. Merci Greta.
Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du GIEC (extrait de Jean Jouzel, dans la bataille du siècle diffusé dans « La France en vrai : Aux arbres citoyens ! »)
La protection des écosystèmes en Outre-mer
Aux avant-postes des questions climatiques, les Outre-mer s’organisent pour préserver leurs écosystèmes, faire face aux changements climatiques et trouver des solutions durables, dans le respect de leurs environnements.
Dans le cadre de la COP26, le pôle Outre-mer de France Télévisions mobilise ses antennes télé, radio et numérique, pour mettre en lumière le rôle des Outre-mer sur cette question cruciale pour l’avenir de la planète. Documentaires, magazines inédits, podcasts, webséries, à chacune et à chacun de comprendre et de décrypter les enjeux pour ces territoires.
À voir dans les prochains jours
Lundi 1er novembre à 22.45 sur France 2 : Affaires sensibles – Tcherno-Blaye : le scénario d’un Tchernobyl français ? de Richard Puech
Mardi 2 novembre à 20.55 sur Martinique La 1ère et à 22.55 sur Nouvelle-Calédonie La 1ère : L’Illusion verte de Werner Boote
Mardi 2 novembre à 21.00 sur Saint-Pierre-et-Miquelon La 1ère et mercredi 3 novembre à 21.30 sur Guadeloupe La 1ère : Outre-mer, et si on bougeait les lignes ? avec Karine Zabulon
Mercredi 3 novembre à 21.40 sur Polynésie La 1ère et à 22.25 sur Saint-Pierre-et-Miquelon La 1ère et Guadeloupe La 1ère : L’Illusion verte de Werner Boote
Jeudi 4 novembre à 18.00 sur la1ere.fr, à 00.30 sur France 3, puis sur l’ensemble du réseau La 1ère : La Ligne bleue – Wayana, les enfants de la forêt d’Olivier Pekmezian
Lundi 8 novembre en seconde partie de soirée sur France 3 : La France en vrai : Aux arbres citoyens ! *
Mercredi 10 novembre à 20.45 sur Polynésie La 1ère et à 21.30 sur Guadeloupe La 1ère : 2040 de Demon Gameau
Jeudi 11 novembre à 21.05 sur France 2 : Cash Investigation – Les déchets ont une odeur de trop-plein de Claire Tesson
Jeudi 11 novembre à 20.55 sur France 5 : Science grand format – Expédition Arctique, au cœur du réchauffement climatique d’Ashley Morris
Dimanche 14 novembre à 10.40 sur France 3 : Nous, les Européens – L’Appel de la forêt
Mercredi 17 novembre à 21.05 sur France 3 : Le Monde de Jamy –Climat, la France sous les eaux ? d’Emmanuel Pernoud, Bruno Bucher et Mathieu Duboscq
* Programmation complète de La France en vrai : Aux arbres citoyens ! :
Ceux qui survivront de Zoé Cohen-Solal (sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes) ; Jean Jouzel, dans la bataille du sièclede Brigitte Chevet (sur France 3 Bretagne et à la COP26) ; Châtaigniers, des racines pour nos lendemains de Caroline Puig-Grenetier, suivi d’Une forêt pour quoi faire ? de Laurent Billard (sur France 3 Corse) ; Les arbres qui chantent de Laurent Sorcelle (sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté) ; Une forêt et des hommes de Guillaume Pittard, suivi d’Au secours, ma maison craque de Morad Aït-Habbouche (sur France 3 Hauts-de-France) ; Paysans sentinelles de Coraline Molinié, suivi d’Au cœur des basses vallées angevines, entre homme et nature d’Alejandro Gamero et José Saudubois (sur France 3 Pays de la Loire) ; Paysan paysage de Tiphaine Lisa Honoré, suivi d’un débatdoc animé par Antoine Oricelli sur la nouvelle agriculture (sur France 3 Normandie) ; Hêtre ou ne pas être ? de Damien Miloch (sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur) ; L’Arche de Benoît Finck (sur France 3 Grand Est) ; Un monde sans plastique d’Anne-Sophie Lévy-Chambon (sur France 3 Nouvelle-Aquitaine) ; Dans la canopée d’Emmanuel Delfarguiel (sur France 3 Occitanie) ; Ma forêt va craquer de Christophe Cocherie (sur France 3 Centre-Val de Loire) ; Un jardin dans la cité d’Anne-Claire Dolive (sur France 3 Paris-Île-de-France).
Tous ces programmes sont à voir et revoir sur france.tv
Bandes-annonces : L’Illusion verte et 2040
Bonus : Le dernier rapport du GIEC, l’Accord de Paris et votre empreinte carbone
Que prévoyait l’Accord de Paris
En vue de lutter contre les changements climatiques et leurs effets néfastes, 197 pays ont adopté l’Accord de Paris à l’issue de la COP21, à Paris, le 12 décembre 2015. Entré en vigueur moins d’un an plus tard, l’Accord vise à réduire considérablement les émissions mondiales de gaz à effet de serre et à limiter à 2 °C l’augmentation de la température mondiale au cours du siècle, tout en cherchant des moyens de ramener cette augmentation à 1,5 °C.
À ce jour, 192 Parties (191 pays ainsi que l’Union européenne) ont adhéré à l’Accord de Paris.
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En 2018, les participants à la COP24, qui s’est tenue à Katowice, en Pologne, ont adopté un règlement détaillé énonçant les modalités opérationnelles de l’Accord de Paris.
Source : Les Nations unies