Les Victoires de la Musique Classique 2023 : votez pour votre artiste préféré
La cérémonie des 30es Victoires de la Musique Classique aura lieu mercredi 1er mars 2023 à l’Opéra de Dijon avec l’Orchestre Dijon Bourgogne dirigé par Debora Waldman. Diffusion en direct de l’Auditorium de Dijon sur France 3 et France Musique. Vous pouvez dès à présent voter pour votre candidat favori dans la catégorie « Enregistrement » ouverte au public. Et les nommés sont…
À vous de voter !
Soliste instrumental
Lucile Boulanger, viole de gambe
Lucile Boulanger débute la viole de gambe avec Christine Plubeau à l’âge de 5 ans et poursuit ses études auprès d’Ariane Maurette, Jérôme Hantaï et enfin Christophe Coin au CNSM de Paris. Elle est lauréate de plusieurs prix internationaux. Très sollicitée en tant que chambriste, elle se produit avec des artistes et formations baroques de renom tels que Ricercar Consort (Philippe Pierlot), Pygmalion (Raphaël Pichon), Correspondances (Sébastien Daucé) ou Vox Luminis (Lionel Meunier). Par ailleurs, elle se produit très fréquemment en récital, en France comme à l’étranger.
Ses enregistrements des Sonates de Bach, puis de C.P.E. Bach et Graun avec Arnaud de Pasquale (en 2012 et 2015 chez Alpha Classic), tout comme son disque consacré au grand maître Forqueray (en 2018 chez Harmonia Mundi) sont salués par la critique et font l’objet de nombreuses récompenses. Paru en 2022 chez Alpha Classic, son dernier album pour viole seule consacré à Bach et Abel est lui aussi généreusement primé. L’année 2022 voit également naître le spectacle Phénix, fruit de sa collaboration avec le chorégraphe hip-hop Mourad Merzouki et le musicien électro Arandel.
Se refusant à ne voir en la viole que le vaisseau d’une tradition esthétique révolue, Lucile Boulanger travaille à travers ses programmes à étoffer et émanciper le répertoire de son instrument, non seulement par la pratique de la transcription mais également par la commande d’œuvres contemporaines. Plusieurs compositions lui sont déjà dédiées.
Bertrand Chamayou, piano
Soliste international incontournable, Bertrand Chamayou est un pianiste multiple au vaste répertoire, aussi bien chambriste que grand défenseur de la musique contemporaine.
Il se produit avec les chefs et orchestres les plus prestigieux à travers le monde et demeure un invité convoité des illustres festivals de Lucerne, Édimbourg, Salzbourg et La Roque-d’Anthéron, ou encore du Mostly Mozart à New York, du Beethovenfest Bonn et du Klavier-Festival Ruhr.
Chambriste très apprécié, il a pour partenaires des artistes de renom, parmi lesquels Sol Gabetta, Vilde Frang, Renaud et Gautier Capuçon, le Quatuor Ebène ou Antoine Tamestit.
Très impliqué dans la création et le nouveau répertoire, il a également collaboré avec Henri Dutilleux ou György Kurtág, et plus récemment Michaël Jarrell qui lui dédie son dernier concerto pour piano.
Bertrand Chamayou, artiste exclusif Warner/Erato, a enregistré un grand nombre de disques. Interprète de la musique française particulièrement recherché, il reçoit en 2016 le prix ECHO Klassik pour son enregistrement des œuvres complètes pour piano solo de Ravel, puis en 2019 un prix Gramophone Classical Music Awards pour celui des concertos pour piano N° 2 et 5 de Saint-Saëns, avec l’Orchestre national de France et Emmanuel Krivine. En juin 2022 paraît les Vingt Regards sur l’Enfant-Jésus de Messiaen, dont il joue le même mois le cycle intégral au Théâtre des Champs-Élysées. L’album est nommé dans la catégorie Enregistrement des Victoires de la Musique Classique 2023. Bertrand Chamayou a déjà remporté quatre Victoires, toutes catégories confondues.
Nemanja Radulović, violon
Grâce à son énergie et sa virtuosité transcendante, sa profonde expressivité et ses choix musicaux audacieux, le violoniste franco-serbe Nemanja Radulović s’attache à élargir les frontières de la musique classique et à réunir les personnes. Sa reconnaissance publique et critique s’est concrétisée par de très nombreuses distinctions. Il a été lauréat Soliste instrumental des Victoires de la Musique Classique 2014.
En tant que soliste, ses temps forts des saisons récentes et à venir incluent des engagements avec des orchestres internationaux majeurs tels que les orchestres symphoniques de Göteborg, Düsseldorf et Sydney, les philharmoniques de Strasbourg et New York, mais aussi une vaste tournée avec l’Orchestre symphonique de Gävle. Passionné de musique de chambre, il mène une intense carrière de récitaliste, aux côtés de nombreux partenaires comme Marielle Nordmann, Laure Favre-Kahn et Susan Manoff. Avec son orchestre de chambre Double Sens, qu’il a créé en 2008, Nemanja donne des concerts affichant complet dans des salles et festivals aussi prestigieux que la Folle Journée de Nantes, les Chorégies d’Orange, le Théâtre des Champs-Élysées ou la Philharmonie de Berlin.
Chez Warner Classics, il sort en 2022 l’album Roots avec Double Sens, un voyage sonore captivant qui évoque les nombreuses inspirations qui l’ont porté à ce jour, de la Serbie à l’Irlande en passant par l’Argentine ou le Japon. Son précédent album, Baïka, dernier d’une série de neuf disques pour Deutsche Grammophon et autres labels d’Universal Music Group, tous de grands succès, a été salué pour son énergie et sa puissance émotionnelle.
Artiste lyrique
Lea Desandre, mezzo-soprano
D’origine franco-italienne, Lea Desandre étudie à Venise avant d’intégrer le Jardin des Voix de William Christie en 2015. Elle est la révélation lyrique des Victoires de la Musique Classique en 2017 et nommée dans la catégorie Artiste lyrique en 2021. Ses douze années de danse classique complètent sa formation. En 2021, Lea Desandre rencontre un grand succès dans sa prise de rôle de Cherubino (Le Nozze di Figaro, Mozart) au Festival d’Aix-en-Provence. Rôle repris depuis aux opéras de Paris, Zurich et Lausanne. En 2017, elle fait ses débuts à l’Opéra-Comique dans le rôle-titre d’Alcione et chante Erismena (Cavalli) au Festival d’Aix-en-Provence.
Elle fait ses premiers pas en 2018 au Festival de Salzbourg dans L’incoronazione di Poppea (Monteverdi) où elle revient depuis fidèlement, avec notamment de grands rôles mozartiens. Elle chante également Urbain (Les Huguenots, Meyerbeer) au Grand Théâtre de Genève, Idamante (Idomeneo, Mozart) au Staatsoper Berlin ou encore Messaggiera (Orfeo, Monteverdi) à Chicago.
Cette saison, parmi de multiples projets internationaux, elle interprète Dido (Purcell) au Teatros del Canal de Madrid, Annio (La Clemenza di Tito, Mozart) en tournée européenne, ou encore Stéphano (Roméo et Juliette, Gounod) à l’Opéra de Paris.
Lea Desandre collabore régulièrement avec des artistes internationaux tels que les chefs Sir John Eliot Gardiner, William Christie, Joana Mallwitz, Raphaël Pichon, Emmanuelle Haïm, Christophe Rousset ou encore Marc Minkowski.
Barbara Hannigan, soprano
Au cours des vingt dernières années, Barbara Hannigan s’est bâti une carrière internationale d’interprète innovante, non seulement chanteuse, mais aussi – et parfois simultanément – cheffe d’orchestre.
Appréciée pour sa sensibilité dramatique hors pair, la soprano canadienne, nommée pour la deuxième fois aux Victoires de la Musique Classique, a collaboré avec nombre de chefs et metteurs en scène de renom : Christoph Marthaler, Simon Rattle, Sasha Waltz, Kent Nagano, Antonio Pappano, Katie Mitchell, Krzysztof Warlikowski, etc.
Au chant, voire conjointement à la baguette, elle est particulièrement investie dans la création contemporaine, avec une participation à plus de quatre-vingts créations mondiales d’œuvres de Boulez, Dutilleux, Ligeti, Stockhausen, Sciarrino, Dusapin, etc.
Son répertoire lyrique plus traditionnel comprend par exemple Lulu de Berg à la Monnaie et au Staatsoper de Hambourg, La Voix humaine de Poulenc à l’Opéra Garnier ou encore Pelléas et Mélisande de Debussy pour le festival d’Aix-en-Provence et la Ruhrtriennale.
En 2020, elle a lancé Momentum, une initiative internationale majeure menée par des artistes de premier plan qui soutiennent leurs jeunes collègues. Un travail de mentorat qu’elle poursuit également avec Equilibrium Young Artists, lancé en 2017.
Associée à Radio France depuis 2018, elle est en septembre 2022 la « Première artiste invitée » par l’Orchestre philharmonique de Radio France qui partage ses valeurs de création, d’exigence artistique et de transmission.
Marina Viotti, mezzo-soprano
Après des études littéraires et un diplôme de flûte traversière, Marina Viotti s’essaie au jazz, au gospel, au heavy metal, puis part s’installer à Vienne pour commencer le chant lyrique en 2011. En 2013, elle intègre la Haute École de Musique de Lausanne et se perfectionne ensuite dans le belcanto auprès de Raul Gimenez à Barcelone. Marina remporte de nombreux prix prestigieux et s’impose rapidement sur la scène internationale dans des rôles exigeants, tels que Rosina (Le Barbier de Séville) au Bolchoï et à l’Opéra du Rhin, La Périchole au Théâtre des Champs-Élysées, Alceste à l’Opéra de Rome ou encore Nicklausse/La Muse (Les Contes d’Hoffmann) au Liceu de Barcelone, un rôle qu’elle reprendra bientôt à la Scala de Milan. Elle effectuera cette saison ses premiers pas à l’Opéra Bastille sous les traits de Stéphano dans Roméo et Juliette de Gounod.
Désireuse d’explorer d’autres voies et de rapprocher les genres et les gens, Marina crée des projets qui font appel tant au répertoire lyrique qu’au cabaret, au jazz ou à la chanson.
Avec ses programmes diversifiés, elle est l’invitée de nombreux festivals de la France au Japon en passant par l’Espagne, le Brésil ou l’Allemagne, avec notamment les récitals « Porque existe Potro querer » et « Love has no borders ».
En septembre 2022, elle sort chez Aparté son premier album solo, salué par la critique, A tribute to Pauline Viardot, dans lequel elle reprend, accompagnée des Talens Lyriques dirigés par Christophe Rousset, les grands rôles de cette interprète unique.
Révélation, soliste et instrumental
Joë Christophe, clarinette
Originaire du Nord de la France, Joë Christophe est admis au CNSM de Paris en 2015, dans la classe de Philippe Berrod et d’Arnaud Leroy, et en ressort diplômé en 2020 avec les plus hautes distinctions. Durant l’été 2019, il remporte les premiers prix de prestigieux concours internationaux en Roumanie et en Allemagne, qui lancent définitivement sa carrière de soliste et confirment sa singularité artistique.
Son parcours l’amène à se produire sous la direction de chefs renommés tels que David Zinman, Alain Altinoglu et Sir Simon Rattle, dans de magnifiques salles de concert à travers le monde : les Philharmonies de Paris, Cologne et Berlin, l’Opéra Garnier, le Musikverein de Vienne, le Stiftung Mozarteum de Salzbourg ou encore le Tokyo International Forum. Il rejoint également de nombreux festivals de musique de chambre, comme le Davos Festival, le Festival Nouveaux Horizons, le Festival Radio France Montpellier Occitanie et le Festival Sonates d’Automne.
Son premier disque, Idylle, qu’il enregistre avec le pianiste Vincent Mussat (label Genuin Classics, 2021), explore les belles couleurs, les sentiments profonds et les traits d’humour propres aux répertoires français et anglais pour clarinette et piano.
Joë Christophe s’intéresse à la diversité des genres musicaux et manque rarement les occasions de jouer également du jazz et du contemporain, ou d’explorer les musiques traditionnelles tziganes et klezmer, avec notamment le célèbre ensemble Sirba Octet.
Théo Ould, accordéon
À seulement 24 ans, Théo Ould est déjà l’un des représentants les plus prometteurs de la nouvelle génération d’accordéoniste, bien décidée à prendre en main l’histoire de son instrument.
Après avoir intégré le CNSM de Paris à 16 ans, il obtient en 2020 son prix avec les félicitations du jury.
Éclectique dans ses choix musicaux, il invite à redécouvrir les grandes œuvres du répertoire classique au son de son accordéon. D’abord avec le Quatuor d’accordéons Æolina qui retranscrit des œuvres orchestrales telles que la Symphonie Pathétique de Tchaïkovski ou la Symphonie Fantastique de Berlioz (enregistrée en 2022). Ensuite avec le Philia Trio, que Théo Ould forme avec la violoncelliste Lisa Strauss et le violoniste François Pineau-Benois. Leurs lectures vivifiantes de Chostakovitch, Vivaldi et Prokofiev leur permettent d’enregistrer un premier disque, Madness, avec le label du Festival d’Auvers-sur-Oise, paru en avril 2022.
Dans le sillage de ses professeurs Max Bonnay et Anthony Millet, Théo Ould participe à cette réflexion artistique qui fait valoir la légitimité de l’instrument dans le répertoire classique, et s’empare en solo des œuvres de Bach, Haydn, Mozart… Il collabore aussi avec des compositeurs d’aujourd’hui comme Régis Campo, Thomas Gubitsch et Philippe Hersant, enrichissant le répertoire de l’instrument et faisant valoir toutes ses capacités. N’hésitant pas à improviser lors de ses interprétations, Théo Ould envisage l’expression musicale comme un art total, souhaitant explorer jusqu’à ses limites ce territoire de création dévolu à l’interprète.
Aurélien Pascal, violoncelle
Né dans une famille de musiciens, Aurélien Pascal a étudié avec Philippe Muller au CNSM de Paris, Franz Helmerson et Gary Hoffman à l’Académie Kronberg, et Gautier Capuçon à la Fondation Louis Vuitton.
Il a été révélé sur la scène internationale grâce à de prestigieuses distinctions : Premier prix et Prix du Public du concours Emanuel Feuermann à la Philharmonie de Berlin en 2014, il est aussi révélation Adami et figurait parmi les lauréats du grand concours Reine Elisabeth à Bruxelles en 2017.
Ces succès lui ont ouvert les portes de festivals renommés : le Verbier Festival, La Roque-d’Anthéron, les Rencontres musicales d’Évian, le festival de Pâques d’Aix-en-Provence, La Folle Journée, le Muziekgebouw d’Amsterdam ou encore la Beethovenfest de Bonn.
En tant que soliste, il est invité par des orchestres internationaux de renom tels que l’Orchestre de Paris, l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, l’Orchestre symphonique de Barcelone, le Zürich Chamber Orchestra, le Hong Kong Sinfonietta ou encore l’Orchestre philharmonique d’Helsinki. Chambriste recherché, il se produit avec de nombreux musiciens comme András Schiff, Renaud Capuçon, Tabea Zimmerman, Alexandre Kantorow, Liya Petrova, Gérard Caussé, Gidon Kremer ou Emmanuel Pahud.
Parmi des enregistrements déjà éclectiques, son disque All’ungarese, publié en 2019 par le label La Música, a été salué par la presse, tout comme l’album de trios de Schubert qu’il a enregistré avec son père, Denis Pascal, et son frère, Alexandre Pascal, en 2021.
Révélation, artistique lyrique
Marine Chagnon, mezzo-soprano
Diplômée du CNSM de Paris au sein de la classe d’Élène Golgevit, Marine Chagnon complète sa formation par des master class données par des artistes de renoms : Anne Sofie von Otter, Ludovic Tézier, Barbara Hannigan, Karine Deshayes, Jennifer Larmore… Parmi plusieurs distinctions, Marine Chagnon reçoit en 2018 le Prix Jeune espoir au Concours de Mâcon et rejoint la même année l’Académie Jaroussky.
On a déjà pu la voir en scène en Cherubino des Noces de Figaro, Deuxième Dame de La Flûte enchantée, Périchole, Eurydice de L’Orfeo, Annio de La Clémence de Titus, etc.
En septembre 2021, Marine intègre la prestigieuse Académie de l’Opéra de Paris, au sein de laquelle elle interprète la Giuditta de Scarlatti (rôle-titre) à la Grange au Lac d’Évian, puis le Page dans Rigoletto à l’Opéra Bastille. Elle endosse ensuite le rôle-titre du Couronnement de Poppée à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet et à l’Opéra de Dijon. À l’été 2022, elle enregistre son premier disque, Ljus, avec la pianiste Joséphine Ambroselli (label Mirare) autour du répertoire de mélodies suédoises, un album distingué par la critique, entre autres de 5 diapasons.
Cette saison, Marine Chagnon chante notamment Tisbe dans La Cenerentola à l’Opéra national de Paris, Kate Pinkerton dans Madame Butterfly à l’Opéra national de Bordeaux et Flora dans La Traviata à l’Opéra national de Lorraine. Elle prend également part au concert de clôture des Folles Journées de Nantes 2023, et participera à une série de concerts en collaboration avec le Palazetto Bru Zane autour des femmes compositrices.
Edwin Fardini, Baryton
Révélation Classique 2019 de l’Adami et lauréat du CNSM de Paris où il a étudié dans la classe de chant d’Élène Golgevit, le baryton Edwin Fardini s’est rapidement vu proposer des engagements comme soliste auprès d’orchestres et institutions prestigieuses. Il s’est déjà produit à la Scala de Milan (Pâris dans Roméo et Juliette de Gounod), à l’Opéra-Comique (Furie/Tisiphone dans Hippolyte et Aricie), à l’Opéra national de Toulouse (Fiorello dans Il Barbiere di Siviglia) et en tournée avec Opera Zuid (Mercutio dans Roméo et Juliette). Dans un répertoire allant de l’opéra à la mélodie française, en passant par le Lied et l’oratorio, on a pu l’entendre aux côtés d’Anne Le Bozec, Susan Manoff, Sarah Ristorcelli et Tanguy de Williencourt, mais aussi l’Orchestre de Paris, l’Orchestre national d’Île-de-France ou encore l’Orchestre de Picardie, dans des lieux comme la Philharmonie de Paris, La Seine Musicale, le Théâtre du Capitole de Toulouse, l’Opéra-comédie de Montpellier, le Théâtre de l’Athénée, etc.
Lors de l’édition 2017 de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence, il participe à la création mondiale de l’opéra Pinocchio de Philippe Boesmans. En 2018, il fonde avec Mariamielle Lamagat (soprano), Adèle Charvet (mezzo-soprano) et Mathys Lagier (ténor) L’Archipel, ensemble à géométrie variable, invité en résidence à la Fondation Singer-Polignac en 2018-2019.
Ses projets 2022-2023 comptent le rôle de Schaunard (La Bohème) à l’Opéra national de Toulouse et The Midwife/The Watchman dans la création mondiale de Three Lunar Seas de Joséphine Stephenson à l’Opéra d’Avignon.
Alexandra Marcellier, soprano
Alexandra Marcellier débute sa formation musicale à 6 ans avec le violon avant de se consacrer à 19 ans au chant lyrique au Conservatoire de Bordeaux. Elle est ensuite sélectionnée trois années consécutives à la master class de Silvana Bazzoni-Bartoli au Gstaad Menuhin Festival & Academy en Suisse.
Lauréate de plusieurs prix, elle fait ses débuts à l’Opéra national de Bordeaux en 2018 dans le Stabat Mater de Rossini et chante Eurydice (Orphée et Eurydice) avec l’Ensemble vocal Ariana Médoc. L’année suivante, elle interprète Belinda dans Didon et Enée de Purcell au Festival Eure Poétique & Musicale, se produit au Carnegie Hall de New York, puis à la Salle Gaveau aux côtés de Béatrice Uria-Monzon.
En 2021, Alexandra Marcellier interprète la première nymphe dans Rusalka de Dvorak à l’Opéra de Limoges. Elle chante par la suite le rôle-titre de Madame Butterfly à l’Opéra de Saint-Étienne et ,quelques jours plus tard, effectue un remplacement au pied levé dans ce même rôle à l’Opéra de Monte-Carlo : une prestation remarquée du public comme de la critique.
En 2022, elle chante La Voix humaine de Poulenc avec l’Orchestre symphonique de Milan, puis débute en Vitellia dans La Clémence de Titus de Mozart aux côtés notamment de Cecilia Bartoli dans le cadre d’une tournée européenne. Ses engagements pour 2023 comprennent Carmen (Micaëla) à l’Opéra de Marseille et aux Chorégies d’Orange, Falstaff à l’Opéra de Nice, Madame Butterfly aux opéras de Francfort et Marseille, et Dialogues des Carmélites à l’Opéra Royal de Wallonie.
Révélation, chef d'orchestre
Victor Jacob, chef d’orchestre
Après son Prix spécial au Concours international de chefs d’orchestre de Besançon en 2019 qui lui permit de faire ses débuts avec le Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern, Victor Jacob s’affirme comme l’un des jeunes chefs les plus prometteurs de sa génération, à l’aise dans tous les répertoires (choral, opéra et symphonique).
Il a depuis été invité à diriger d’importants orchestres en France, tels que les Orchestres nationaux de Lyon, Montpellier, Lille ou Bordeaux, les Orchestres philharmoniques de Radio France et de Monte-Carlo, l’Orchestre national de France, l’Orchestre de chambre de Paris, etc. À l’étranger, il est chef-invité de l’Orquesta Sinfónica Simón Bolivár de Venezuela, du Moscow State Symphony Orchestra et de l’Orchestre philharmonique royal de Liège.
En 2022, Victor a dirigé au Théâtre des Champs-Élysées une version écourtée du Rigoletto de Verdi, à l’Opéra de Montpellier des représentations du spectacle musical Virilité.e.s, et au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, il a assisté Nathalie Stutzmann dans La Dame de pique de Tchaïkovski.
Victor Jacob est diplômé de la Royal Academy of Music de London et du CNSM de Paris. Parallèlement à ses études, il a notamment suivi les cours d’Alain Altinoglu, Lawrence Foster et Bernard Haitink.
Ancien chanteur, Victor Jacob a commencé la direction en tant que chef choral avant de se consacrer pleinement à l’orchestre. Il est actuellement directeur musical de l’Orchestre national de Lyon des jeunes, et a été demi-finaliste du concours de direction d’orchestre Donatella Flick 2021.
Sora Elisabeth Lee, cheffe d’orchestre
Sora Elisabeth Lee est actuellement cheffe assistante de l’Orchestre de Paris auprès du directeur musical Klaus Mäkelä et de prestigieux chefs invités. Parallèlement, elle est invitée à diriger cette saison l’Orchestre national d’Île-de-France à la Philharmonie de Paris, l’Orchestre Pasdeloup à la Salle Gaveau et fera ses débuts de direction au Ballet de l’Opéra national du Rhin.
En janvier 2022, Sora Elisabeth se distingue en remplaçant au pied levé le directeur musical de l’Opéra national du Rhin pour la première française de l’opéra Die Vögel de Walter Braunfels. Sa direction remarquable est unanimement saluée par la critique et lui vaudra une standing ovation lors de cette création.
Cheffe assistante de quatre autres productions durant la saison 2021-2022, elle a également assuré la direction musicale de Trouble in Tahiti de Leonard Bernstein. À ce jour, Sora Elisabeth Lee s’est produite en concert avec d’importantes formations telles que l’Orchestre Les Siècles à la Cité de la Musique, l’Orchestre de chambre de Paris au Théâtre du Châtelet, l’Orchestre national de l’Opéra de Montpellier au Corum, et en tournée avec l’Orchestre philharmonique de Strasbourg.
Diplômée en direction d’orchestre de l’Université de Musique et des Arts du spectacle de Munich, puis du CNSM de Paris, Sora Elisabeth bénéficie très tôt d’une solide expérience de direction auprès d’orchestres internationaux et reçoit notamment les enseignements de Fabio Luisi (Fondazione Arturo Toscanini), Richard Hetherington et Mark Shanahan (Royal Opera House Covent Garden), Clark Rundell et Mark Heron (Royal Northern College of Music), ainsi que Lawrence Foster.
Lucie Leguay, cheffe d’orchestre
Révélée à l’occasion de sa distinction au premier Tremplin pour jeunes cheffes d’orchestre à la Philharmonie de Paris en 2018, Lucie Leguay poursuit une carrière éclectique lui permettant d’aborder avec passion et une énergie remarquable un très large répertoire.
Depuis 2019, elle assiste de grands chefs et orchestres tels que Mikko Franck à l’Orchestre philharmonique de Radio France, Matthias Pintscher à l’Ensemble intercontemporain, Case Scaglione à l’Orchestre national d’Île-de-France, Alexandre Bloch à l’Orchestre national de Lille, etc.
Cette saison, Lucie Leguay dirige Die Fledermaus de Johann Strauss au CNSM de Paris en collaboration avec la Philharmonie. Elle codirige également la création mondiale d’Hector Parra La mort i la primavera à la Casa da Música de Porto, puis à la Philharmonie de Paris. Ses collaborations en France et à l’étranger avec des orchestres européens prestigieux se multiplient.
Passionnée par le répertoire français, Lucie Leguay enregistre en 2021 pour Alpha Classics des œuvres autour de Saint-Saëns et Poulenc avec l’Orchestre national de Lille, le Duo Jatekok et Alex Vizorek pour une nouvelle version du Carnaval des animaux. De 2019 à 2021, elle assiste lors du Verbier Festival des chefs tels que Valery Gergiev, Daniel Harding, Antonio Pappano, Manfred Honeck, etc, tandis qu’elle collabore en Suisse et en Hongrie avec les compositeurs Peter Eötvös, Heinz Holliger et Kaija Saariaho.
Lucie Leguay est diplômée de la Haute École de musique de Lausanne et de l’École supérieure musique et danse des Hauts-de-France. Elle fonde en 2014 l’Orchestre de chambre de Lille.
Compositeur
Benjamin Attahir, compositeur
Layal, pour violon et orchestre (création / Allemagne)
Compositeur, mais aussi chef d’orchestre et violoniste, Benjamin Attahir a déjà été nommé en 2019 et 2021 aux Victoires de la Musique Classique. Sa musique est jouée en Europe, aux États-Unis et en Asie par des ensembles et chefs prestigieux. Il collabore aussi avec des troupes telles que la Comédie-Française ou le Théâtre Liyuan-Quanzhou : le domaine scénique est en effet la colonne vertébrale de son écriture musicale, qui, à l’instar de ses origines, puise son inspiration à mi-chemin entre Orient et Occident.
Artiste protéiforme, il compose des musiques de chambre, des musiques orchestrales, mais aussi des opéras, tels que Le Silence des ombres sur un livret de M. Maeterlinck (2019).
Son œuvre Layal, pour violon et orchestre créée en 2022, commande de la Fondation Daniel Barenboim, s’insère dans sa collaboration fertile et au long cours avec le virtuose Renaud Capuçon, qui avait déjà créé son double concerto Je / suis / Ju / dith, ainsi que sa sonate pour violon et piano Istiraha. « Layal » signifie « Nuits » en arabe et nous emmène vers un univers sombre et déstabilisant. Comme l’explique Benjamin Attahir, il s’agit là d’une symphonie concertante plus que d’un concerto à proprement parler. Le soliste « fait partie de l’action et il peut mener autant qu’il peut suivre, il peut donner l’impulsion ou commenter ce qui se passe autour ». La pièce met ainsi successivement en avant chaque pupitre de l’orchestre.
Les œuvres de Benjamin Attahir sont éditées par Durand-Salabert (Universal Music Publishing).
Philippe Leroux, compositeur
L’Annonce faite à Marie, opéra (création / France)
L’Annonce faite à Marie est un opéra en français, en 4 actes et un prologue, composé par Philippe Leroux sur un livret de Raphaèle Fleury, inspiré de la pièce de théâtre homonyme de Paul Claudel. Il a été créé en octobre 2022 à l’Opéra de Nantes, dans une mise en scène de Célie Pauthe, avec la distribution suivante : Raphaèle Kennedy soprano, Sophia Burgos mezzo-soprano, Charles Rice baryton, Els Janssens van Munster mezzo-soprano, Marc Scoffoni baryton, Vincent Bouchot ténor, l’Ensemble Cairn dirigé par Guillaume Bourgogne, et l’électronique l’IRCAM. La presse comme les spectateurs lui ont réservé un accueil triomphal.
L’histoire se passe dans un village au Moyen Âge. Suite à un baiser d’adieu accordé à un ancien amoureux, hôte de son père, la sage Violaine contracte la lèpre. Rejetée de tous, elle doit s’exiler dans une léproserie, et est reniée par son fiancé Jacques qui épousera sa sœur Mara. La nuit de Noël, celle-ci lui apporte le cadavre de sa petite fille en l’implorant de faire un miracle. Violaine rend la vie à l’enfant, dont les yeux deviennent alors bleus comme ceux de sa tante. Ceci irrite profondément Mara, qui la tue. Mais, avant de mourir, celle-ci pardonne à sa sœur, ainsi qu’à son ancien fiancé.
En convoquant une synthèse réalisée par l’IRCAM de la voix de Paul Claudel, qui intervient ainsi dans ce drame mêlé de passion et de spiritualité, mais surtout par une écriture vocale extraordinairement variée, Philippe Leroux renouvelle la place octroyée à la voix dans l’opéra.
Fabien Waksman, compositeur
L’Île du temps, concerto pour accordéon et orchestre symphonique
(CD Warner Classics « J’ai deux amours »)
La Pyramide du Louvre est une forme de transgression toute en transparence, l’éclat de la modernité au centre d’un patrimoine historique inestimable. Imaginer un concerto pour accordéon, cet instrument si longtemps associé à la musique populaire, consiste aussi en une transgression, musicale cette fois ! L’architecte du projet, Fabien Waksman, compositeur brillant et passionné, a trouvé son inspiration dans certaines œuvres égyptiennes exposées au musée du Louvre pour écrire L’Île du Temps. Ce concerto redonne vie au temple d’Isis, érigé il y a plus de 2500 ans sur l’île de Philae. L’ouverture spectaculaire des portes du temple nous laisse pénétrer dans le sanctuaire abritant la statue de la Déesse. Nous suivons ensuite Isis dans son pèlerinage vers la tombe de son époux Osiris, sur l’île de Bigeh.
Pianiste de formation au CNSM de Paris où il enseigne lui-même l’harmonie, Fabien Waksman collabore avec de grands chefs d’orchestre, d’importantes institutions et des interprètes reconnus comme Emmanuel Pahud, Sarah Nemtanu ou le quatuor Hermès. Porté par son admiration pour Debussy et Stravinsky, il est reconnu pour ses talents d’orchestrateur. Il accorde une place importante à la musique de chambre dans son œuvre et a reçu des commandes de l’Opéra National de Paris, l’Orchestre de Paris ou l’Orchestre National de France. Passionné par l’astrophysique, Fabien Waksman a récemment présenté un cycle de mélodies inspirées par le célèbre physicien Stephen Hawking. Curieux de nouveaux horizons sonores et musicaux, il s’initie également à la composition électro-acoustique.
Enregistrement
Vingt Regards sur l’Enfant-Jésus, Messiaen
Et des œuvres de Toru Takemitsu, Tristan Murail, György Kurtág, Jonathan Harvey, Anthony Cheung
Bertrand Chamayou, piano
Erato
Olivier Messiaen a composé les Vingt Regards sur l’Enfant-Jésus dans un accès de fulgurance en 1944, en seulement quelques mois. Les vingt mouvements aux titres évocateurs (Regard du Père, Regard de la Vierge, La Parole toute-puissante…) structurent deux heures de musique aux racines sacrées. À l’intérieur de ces mouvements, des leitmotivs-piliers, tels que le Thème de Dieu ou de l’Amour Mystique se métamorphosent à l’envi, changeant de formes, de rythmes, de couleurs…
« C’est une fresque géante, une sorte d’odyssée » : cette œuvre représente selon Bertrand Chamayou le point culminant de la musique pour piano de la première moitié du XXe siècle, issu de la créativité de Debussy et de Ravel, fusionnant le romantisme tardif et le modernisme. Messiaen y embrasse toute la richesse de son langage musical, du grégorien aux rythmes hindous et grecs en passant par les chants d’oiseaux. Il pensait avoir écrit de la musique religieuse pour un public qui n’a pas la foi. Bertrand Chamayou voit quant à lui dans cette œuvre « une expérience mystique plutôt que religieuse » qui suscite « le même genre d’émerveillement qu’on éprouve en pénétrant dans une cathédrale majestueuse ou en assistant à un somptueux coucher de soleil. On a l’impression que le temps s’arrête (…). S’il y a quelque chose d’immédiatement saisissant à l’écoute de cette musique, c’est son universalité (…). C’est un véritable monument du XXe siècle ».
Matthäus-Passion, Bach
Ensemble Pygmalion, dirigé par Raphaël Pichon
Julian Prégardien | Stéphane Degout | Sabine Devieilhe | Lucile Richardot | Reinoud van Mechelen | Hana Blažíková | Tim Mead | Emiliano Gonzalez Toro | Christian Immler
Maîtrise de Radio France
Harmonia Mundi
Bach et Pygmalion, l’histoire d’une passion : elle relie le génial Cantor à une réflexion sur le drame intérieur et la vocalité constamment renouvelée. Étape majeure d’un compagnonnage de quinze ans, cette Matthäus-Passion témoigne de l’aboutissement de ce travail tout de précision et d’humilité. Lu à travers le prisme d’une tragédie en cinq actes à la fois intime et théâtrale, humaine et métaphysique, l’ouvrage se révèle sous les traits d’une universalité plus saisissante que jamais.
« La Passion selon saint Matthieu est l’une des plus bouleversantes expériences d’humanité partagée qu’il est possible de vivre ! » explique Raphaël Pichon. « Le récit de la Passion du Christ reste aujourd’hui un drame et un dilemme moral universel, vivace, où, quelles que soient sa spiritualité ou sa culture, chacun se retrouve confronté à sa propre mortalité, sa propre quête de réponses. Nous partageons tous son humanité. L’immense génie de Bach est d’outrepasser totalement le cadre liturgique en nous plaçant au cœur même du drame : nous en devenons les acteurs, nous prenons part à l’action, nous la ressentons, sensiblement et physiquement. Nous traversons un drame avant tout humain : injustice, trahison, amour, sacrifice, pardon, remords, compassion, pitié… Bach traduit et nous fait ainsi ressentir de manière inouïe la fragilité et les défaillances de l’humanité, il décrit un monde dérangé, où l’amour et la foi sont les uniques réponses. En cherchant à interpeller et consoler la conscience humaine, Bach nous offre un véritable “pansement pour l’âme”, universel et atemporel. »
Concertos pour piano n° 1 & 2, Camille Saint-Saëns
Alexandre Kantorow
BIS
En 2019, l’enregistrement des trois derniers Concertos pour piano de Camille Saint-Saëns par Alexandre et Jean-Jacques Kantorow a reçu les éloges des critiques à travers le monde, notamment un Diapason d’or de l’année, un Editor’s Choice de Gramophone ainsi que les meilleures notes des principaux sites allemands Klassik Heute et Klassik.com. De retour à Helsinki, ils ont enregistré avec l’ensemble Tapiola Sinfonietta non seulement les deux premiers Concertos de Saint-Saëns, mais également toutes les autres œuvres pour piano et orchestre. L’album est paru en avril 2022 sous le label BIS Records.
En 2019, Alexandre Kantorow a été le premier pianiste français à recevoir la médaille d’or lors de la prestigieuse compétition Tchaïkovski tout comme le Grand Prix, qui a été décerné seulement trois fois dans toute l’histoire de la compétition. Loué par les critiques comme « le jeune tsar du piano » (Classica) ou encore « l’incarnation de Liszt » (Fanfare), Kantorow a commencé le piano très jeune. À seulement 16 ans, il était invité à jouer avec la Sinfonia Varsovia à la Folle Journée de Nantes et à Varsovie. Il a depuis joué avec de nombreux orchestres, et le plus souvent avec Valery Gergiev et le Mariinsky Orchestra. La musique de chambre est également un de ses grands plaisirs et il se produit régulièrement avec Victor Julien-Laferrière, Renaud Capuçon, Daniel Lozakovick et Matthias Goerne.
En 2020, il a remporté les Victoires de la Musique Classique dans deux catégories : Enregistrement de l’année et Soliste instrumental de l’année.
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