« Thalassa, aventures extrêmes : Il était une fois l’Alaska »
D’une pêche miraculeuse à l’autre
France 5
Info & société
Mitoyen avec le Canada, l’Alaska est le plus grand et le moins densément peuplé des États américains. Une région à l’écosystème unique au monde que Diego Buñuel a choisi de nous faire découvrir lundi 10 mars à 21.05 sur France 5.
C’est une immensité dans laquelle se côtoient animaux sauvages et êtres humains. Située à l’ouest du Canada, cette région est devenue le quarante-neuvième État américain en 1952, après avoir été acquise par les États-Unis en 1867 (l’Alaska était alors la propriété des Russes). On compte huit parcs nationaux, dont celui de Lake Clark, où Diego Buñuel a rejoint Arthur, un guide et photographe animalier. À ses côtés, il va tenter de pêcher l’or rouge de l’Alaska : le saumon sauvage. À la saison des reproductions, ils sont des dizaines de millions à revenir dans les eaux qui les ont vus naître. S’il s’essaie à la pêche à la mouche, d’autres se rassemblent à bord de milliers de bateaux au large de Bristol Bay. Pendant six semaines, dans un périmètre défini par les biologistes et surveillé par les garde-côtes, les équipages lancent et relancent leurs filets. Comme le précise Diego Buñuel en commentaires, « en Alaska, chaque année, le saumon sauvage rapporte deux milliards de dollars ». L’appât du gain est tel que certains n’hésitent pas à quitter provisoirement leur activité pour se lancer dans cette pêche miraculeuse. Ainsi, aux côtés des pêcheurs professionnels, on croise des maçons, médecins, hommes d’affaires, fermiers ou encore avocats. « Ici, explique un homme, tu peux gagner jusqu’à 80 000 dollars les meilleures saisons. Moi, j’essaye de gagner le plus d’argent possible pour racheter des maisons. » Brad, un armateur inuit, peut lui gagner jusqu’à 300 000 euros en une saison. En encadrant cette pêche, les scientifiques s’assurent qu’une partie des saumons réussira à se reproduire et qu’il en sera ainsi génération après génération.
Personnellement, je préfère faire une mauvaise saison et que la migration des saumons continue.
Shanon, depuis le camp sec de Bristol Bay où elle possède une concession de pêche
Penser aux générations futures
Trente mille ours vivent en Alaska. Il n’est donc pas étonnant d’en croiser à certaines heures de la journée, en bord de rivière, le long d’une baie, voire aux abords des maisons (pour peu que ces dernières se trouvent à proximité d’une forêt). « Comme j’ai grandi dans des petits villages de l’ouest de l’Alaska, précise David à Diego Buñuel, je suis habitué depuis toujours à ces paysages et à ces scènes de nature sauvage, mais il a fallu du temps pour que les choses évoluent, pour que tout le monde puisse cohabiter de façon pacifique et sans danger. » Ce n’est pas parce qu’ils n’apparaissent plus comme un danger pour l’homme que leur environnement est protégé (et par conséquent leur survie assurée). En survolant le chantier d’une future mine d’or et de cuivre, on devine le risque encouru par les rivières environnantes. « La polémique porte aussi sur la façon dont ils veulent transporter le minerai à travers le parc national, explique David. Ils veulent longer la rivière Johnson et nous y sommes fermement opposés en raison de la richesse de la faune et de la vie sauvage ici. Il s’agirait de construire au bord de la rivière une route d’une quinzaine de kilomètres pour que des semi-remorques puissent transporter le minerai de l’exploitation jusqu’à un port au bord de la mer. » Il faut dire que l’Alaska est aussi connu pour son métal jaune. Même si la ruée vers l’or fait partie de l’histoire ancienne, certains viennent encore y chercher fortune.
C’est vraiment un métier difficile. C’est difficile physiquement parce que vous êtes au milieu de nulle part et que ce n’est vraiment pas simple de plonger ici, mais c’est aussi difficile psychologiquement. Il y a des jours où vous pouvez gagner beaucoup d’argent, en ramassant beaucoup d’or et d’autres jours où on ne trouve rien. Et c’est démoralisant.
Emily, chercheuse d’or, depuis le bateau qu’elle utilise pour draguer les fonds marins (dans une zone autorisée)
L’Alaska, d’une superficie de 1 518 769 km2 (presque trois fois celle de la France), est entouré d’eau de trois côtés : au nord, la mer de Beaufort et l’océan Arctique ; à l’ouest, la mer des Tchouktches et la mer de Béring ; au sud, le golfe d’Alaska et l’océan Pacifique. Îles et fjords compris, la longueur des côtes atteint 54 000 km, soit plus d’une fois et demie le littoral du reste des États-Unis. À l’est, la frontière avec le Canada s’étend sur 2 470 km, dont environ 1 050 km en ligne droite vers le nord à partir du mont Saint-Élie.
Encyclopédie Universalis
Thalassa, aventures extrêmes : Il était une fois l’Alaska
Dans cet épisode inédit de Thalassa, aventures extrêmes, Diego Buñuel nous emmène en Alaska, le plus grand des États américains. Un long voyage pour assister à la migration des saumons sauvages, un événement naturel exceptionnel. Chaque été, près de deux cents millions de saumons arrivent en effet de l’océan Pacifique pour retrouver les rivières d’Alaska où ils sont nés et où ils se reproduisent. Des saumons qui font d’abord le bonheur des grizzlis, que Diego va avoir la chance d’observer au plus près. Ce festin annuel permet en effet aux ours de constituer suffisamment de graisse pour affronter l’hiver. Mais ce phénomène attire aussi des milliers de pêcheurs de toute l’Amérique qui rêvent de faire fortune en quelques semaines. C’est une ruée vers le saumon, encadrée par des quotas stricts, qui rappelle une autre ruée en Alaska, celle de l’or. Et là encore, elle attire de jeunes Américains en quête de pépites miraculeuses et d’aventures. C’est le cas d’Emily, chanteuse d’opéra, qui est devenue à Nome, tout au nord de l’Alaska, pêcheuse d’or dans les eaux glacées de la mer de Béring.
Magazine (52 min – 2025 – inédit) – Présentation Diego Buñuel – Réalisation Marc de Langenhagen et Diego Buñuel – Rédactrices en chef Agnès Gardet et Jérôme Laurent – Grand reporter Véronique Veber – Production France TV Studio
Ce magazine est diffusé lundi 10 mars à 21.05 sur France 5
Thalassa, aventures extrêmes : Il était une fois l’Alaska est à voir et revoir sur france.tv