Soirée spéciale Claude Lelouch : le documentaire « Claude Lelouch, la vie en mieux » suivi du film « Il y a des jours… et des lunes »

Un homme et une flamme

France 5

Documentaire

Alors que son dernier film, « Finalement »,sort en salles, France 5 propose une soirée entière consacrée au cinéaste français. Après le documentaire « Claude Lelouch, la vie en mieux » relatant à la première personne son incroyable parcours et sa vision du cinéma, place au film « Il y a des jours… et des lunes », avec Gérard Lanvin et Annie Girardot. Rendez-vous vendredi 15 novembre à partir de 21.05.

« Claude Lelouch, la vie en mieux ». © INA

« Claude Lelouch, la vie en mieux » 

Des images en noir et blanc. Nous sommes en 1960. Claude Lelouch, alors âgé de 22 ans, apparaît à l’écran en costume pour les essais de son premier film, Le Propre de l’homme.
« J’étais metteur en scène, auteur et acteur (…), explique le cinéaste. Ça me fait un drôle de truc. J’ai pas vu le temps passer. Je ne me suis pas emmerdé une seconde. »
Et c’est justement sur cette vie, trépidante et chaloupée, que le documentaire met un joli coup de projecteur. Raconté à la première personne par le cinéaste lui-même et agrémenté de ses archives personnelles, le film revient sur l’immense carrière de l’artiste.
C’est pendant la guerre que le jeune Claude se prend de passion pour le cinéma, alors que sa mère le cache dans les salles obscures pour échapper à la traque de la Gestapo. Il y côtoie le monde des acteurs par écran interposé. « Ce sont ces gens-là que j’ai envie de fréquenter. Le cinéma, c’est la vie en mieux ! » confie le réalisateur. Et quand il filme ses parents lors de la Libération de Paris, Claude Lelouch fait ses débuts de cameraman…
Au moment où sort en salles son dernier film, Finalement, le cinéaste jette un œil, tendre et sincère, dans le rétroviseur. « Je regarde ces 86 années. J’ai eu la chance de faire 51 films. Et j’ai le sentiment que ce film, c’est le résultat de 60 ans de cinéma. » Après avoir commencé par le pire, comme il le dit, et enchaîné les échecs critiques et financiers, « les choses ont fini par s’améliorer ». En 1966, pour Un homme et une femme, il est le premier Français à recevoir deux Oscar (meilleur film étranger et meilleur scénario)Un film d’amateur qui a fait le tour du monde, selon lui, et dont la force réside dans la modestie des sentiments accessibles à tous. « L’histoire de deux personnes qui croient que c’est foutu et pour qui, d’un seul coup, tout est possible. »

Le champ des possibles, c’est d’ailleurs le credo du cinéaste… Car tourner avec Claude Lelouch, c’est un peu se jeter dans l’inconnu. Une expérience à part entière pour les comédiens qui, dépourvus du scénario du film, doivent accepter de découvrir leur texte au moment du tournage. La fameuse « méthode Lelouch », fondée sur l’improvisation et la quête de véracité, que Kad Merad a expérimentée avec plaisir lors de Finalement. « J’aimerais qu’on dise plus tard que j’étais le metteur en scène de la vérité, confie le réalisateur. Si vous arrivez à filmer ces moments de sincérité, vous arrivez à faire passer des messages. » Premier spectateur des scènes, qu’il tient lui-même à filmer pour ne rien rater, Claude Lelouch, pour qui la vie est un suspense, n’hésite pas à cacher également la fin de l’histoire à ses comédiens. Pour l’anecdote, Anouk Aimée ignorait que Jean-Louis Trintignant l’attendrait lors de la scène finale d’Unhomme et une femme. Pour Michel Boujenah, acteur des Misérables, « partir pour une aventure avec Lelouch, c’est ne pas savoir où l’on va ». Lino Ventura (L’aventure, c’est l’aventure), lui, définit volontiers le cinéaste comme un voleur. « Il vous guette et vous épie. C’est à vous de vous donner complètement. Il faut être fait pour travailler avec Lelouch. » 
De son côté, Claude Lelouch aime se comparer un « chasseur de miracles », avec tous les risques que cette ambition comprend. « Je suis mort de trouille car je ne sais pas si la chasse va être bonne ou mauvaise. Je ne fais pas de la mise en scène mais de la mise en vie. »

Et en ce qui concerne la sienne, Lelouch avoue qu’il faut une vie entière pour devenir un mec bien. À 86 ans, il est toujours cet « homme heureux » pour qui le cinéma est « l’inventeur de l’immortalité »…

Claude Lelouch
Claude Lelouch sur le tournage de « Finalement ».
© Brainworks

Grâce à un accès privilégié à Claude Lelouch et à ses archives personnelles, ce documentaire explore l’œuvre et le destin du cinéaste. Lelouch se raconte à la première personne. Complice, critique ou amusé, il nous livre ses convictions, ses regrets, sa soif de vie. Depuis sa découverte du 7e art dans les salles obscures, où sa mère le cachait pendant l’Occupation, jusqu’à son dernier film, bientôt en salles, dont nous avons pu filmer les coulisses en exclusivité. Ce film a l’ambition d’entraîner le public qui aime Lelouch autant que celui qui ne connaît pas son œuvre.

Documentaire (70 min – 2024) — Réalisation Élise Baudouin — Écrit avec Stéphane Boudsocq — Production Brainworks

Diffusion le vendredi 15 novembre à 21.05 sur France 5
À voir et à revoir sur france.tv

 


« Il y a des jours... et des lunes » 

Gérard Lanvin
Gérard Lanvin.
© Studiocanal © Les Films 13

À travers l’influence de la Lune sur ses personnages, Lelouch aborde la complexité de la vie, son absurdité et ses hasards. Soutenus par une mise en scène aux élans lyriques, les destins se heurtent dans un film choral – le 31e long-métrage du cinéaste, tourné en… 31 jours –, qui multiplie les chassés-croisés pittoresques.

Le passage à l’heure d’été, cette année-là, coïncide avec la pleine lune. Treize hommes et femmes se croisent en une ronde insolite qui bouleverse leur vie. 

Film (1990) — Réalisation Claude Lelouch 
Avec Gérard Lanvin, Annie Girardot, Vincent Lindon, Patrick Chesnais...

Diffusion le vendredi 15 novembre à 22.15 sur France 5
À voir et à revoir sur france.tv

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