Avec « Novembre », le réalisateur Cédric Jimenez nous plonge au cœur de la section antiterroriste pendant les cinq jours d’enquête qui ont suivi les attentats du 13 novembre 2015. Entre fiction et réalité, ce thriller tendu, porté par l’action, l’urgence et la sobriété, met en lumière ces enquêteurs de l’ombre (incarnés à l’écran par Jean Dujardin, Sandrine Kiberlain, Anaïs Demoustier...). À découvrir le dimanche 3 novembre à 21.05 sur France 2.
Athènes, janvier 2015. Fred (Jean Dujardin), commissaire de la sous-direction antiterroriste française, voit Abdelhamid Abaaoud lui échapper lors d’une opération internationale.
Paris, dix mois plus tard. Nous sommes le 13 novembre. Dans le bureau de la brigade antiterroriste, un téléphone sonne, puis deux, trois, dix, dans un concerto abrutissant…
On signale des tirs à l’arme à feu dans les Xe et XIe arrondissements de Paris, deux bombes au Stade de France, puis une prise d’otages au Bataclan. Pour Fred, comme pour toutes les forces de l’ordre, une course contre la montre démarre. « Ils ont trois heures d’avance sur nous »…
Pour arrêter les terroristes, il faut aller vite. Très vite. Une urgence qui, appuyée par une mise en scène nerveuse, habite le film tout entier…
Après Bac Nord, le réalisateur Cédric Jimenez mène tambour battant ce thriller à l’action musclée, en nous proposant une plongée trépidante au cœur de la traque de ces terroristes islamistes. Parfaitement documenté, le film retrace ainsi les avancées, les ratés, mais aussi la part de hasard de l’enquête de la section antiterroriste durant les cinq jours et nuits qui ont suivi les attentats du 13 Novembre (le film s’achevant avec l’opération policière du Raid et de la BRI le 18 novembre à Saint-Denis et l’élimination des derniers membres du commando djihadiste).
À travers le travail acharné et les états d’âme de ses personnages (portés par un casting de premier choix — Jean Dujardin, Sandrine Kiberlain, Anaïs Demoustier), Novembre met en lumière les défis et l’héroïsme de ces agents qui, confrontés à l’atrocité des attentats, restent mobilisés pour nous protéger. Une horreur tenue volontairement à distance, hors champ, dans une sobriété assumée, à l’image du titre du film. Lors de la présentation du long-métrage au Festival de Cannes, le cinéaste et son scénariste, Olivier Demangel, expliquaient ainsi leur volonté de ne pas « filmer l’infilmable », mais plutôt celle de se concentrer sur « l’onde de choc »des événements et « la façon dont la police et l’antiterrorisme ont dû agir dans la précipitation pour que la société tienne bon ».
Évoquer les attentats, sans jamais les montrer, afin de mettre la lumière sur ces enquêteurs de l’ombre, tel est le pari audacieux, et ô combien réussi, de ce film coup de poing oscillant avec pudeur entre fiction et réalité.
Novembre
En janvier 2015, Abdelhamid Abaaoud parvient à échapper à une opération de police internationale à Athènes où est présent Fred, commissaire de la sous-direction antiterroriste française. Dix mois plus tard, le 13 novembre 2015, des attentats frappent l’Île-de-France et font 130 morts. Dès lors, l’antiterrorisme va mener l’enquête pour retrouver les terroristes en fuite. Grâce à des écoutes, des filatures et des témoins, ils vont enquêter sans relâche pendant cinq jours, entre Paris et sa banlieue, Bruxelles et le Maroc, jusqu’à l’opération policière du 18 novembre à Saint-Denis.
Film (2022) — Réalisation Cédric Jimenez — Scénario Olivier Demangel — Production Récifilms — En coproduction avec France 2 Cinéma
Avec Jean Dujardin, Anaïs Demoustier, Sandrine Kiberlain…
Diffusion le dimanche 3 novembre à 21.05 sur France 2
À voir et à revoir sur france.tv