Crime made in Normandie

Honfleur. Charmante écrin normand niché dans l'estuaire de la Seine. Dans le port, les mâts des bateaux de plaisance ondulent sous le regard des badauds. Des maisons multicolores à colombages entourent le bassin... En ce jour de marché, Paul (Bernard Farcy) fait le plein de poissons et de crustacés pour son restaurant situé sur les hauteurs de Honfleur quand des cris retentissent. Non loin du quai, des pêcheurs remontent de l'eau une housse en plastique abritant un cadavre. Il s'agit de Jean Villiers, député, dont le corps est recouvert de sable et de gros sel. Une mise en scène morbide qui rappelle la légende d’Arlequin...
Au Havre, la capitaine Justine Leroy (Hélène Seuzaret, vue notamment dans Le crime vous va si bien), et son adjoint Vianney (Mouloud Turki) sont dépêchés sur place. Bien que née à Honfleur, la capitaine n'y a pas mis les pieds depuis 20 ans. Quand à son jeune acolyte, il est originaire de Sarcelles... Le duo est alors rejoint par Paul, le patron du restaurant qui se révèle être par ailleurs un ex-flic brillant, aujourd'hui retraité, mais connaissant Honfleur comme sa poche. Pour Justine, la perspective de faire équipe avec Paul est loin de la réjouir. Il faut dire que l'homme n'est pas un inconnu. Il était son formateur à l'école de police. Et il semblerait aussi qu'il ait été pour elle bien plus qu'un simple collègue...  

Ce nouvel opus de Meurtres à... poursuit son tour de Franceen nous transportant cette fois dans les magnifiques décors normands d'Honfleur. Portée avec brio par le binôme Hélène Seurazet et Bernard Farcy (qui cosigne également le scénario), et agrémentée d'une savoureuse galerie de personnages secondaires (Mouloud Turki en adjoint débutant et Dominique Pinon en biker-tenancier de bar), cette enquête inédite nous plonge, comme à son habitude, au cœur d'une légende : celle d’Arlequin. Au XVII^e siècle, une troupe de théâtre s'était en effet réunie dans une taverne d'Honfleur pour fêter la fin de la tournée. Suite à une histoire de jalousie, une bagarre éclata, et Arlequin mourut sous les yeux de ses amis. À l'époque, les comédiens était excommuniés, et le curé refusa d'offrir à la victime une cérémonie religieuse. Ses amis ont donc recouvert Arlequin de sel pour conserver son corps dans l'espoir de lui offrir, un jour, une sépulture décente. Depuis, la légende dit qu'Arlequin chercherait le repos. Pour certains, il chercherait même à se venger et hanterait toujours les rues d'Honfleur...
Une statuette de Colombine retrouvée dans la galerie de la victime, le projet d'un départ précipité, un étrange tatouage d'Arlequin affublé du chiffre 13 gravé sur sa peau...  Pour Justine et Paul, l'enquête sur la mort de Villiers s'annonce compliquée... Tout comme leurs houleuses retrouvailles !

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