Qu’importe la surface, avec près de 500 millions de plantes achetées par an, notre appétence pour le jardinage n’est plus à prouver. À l’heure où bourgeons, feuilles et fleurs se déploient sous nos yeux et que les gants et outils de jardinage sont de sortie, Jean-Christophe Chattonexplore cet univers verdoyant à l’économie florissante. Mardi 22 avril à 21.05 sur France 5.
Il en faut pour tous les goûts et toutes les bourses. Des plantes comestibles à celles purement décoratives. Des spécimens rares et d’autres dignes des jardins d’antan. Des semis aux greffes et boutures vendus en grandes surfaces, dans des magasins spécialisés, sur des marchés ou entre particuliers, quand ils ne sont pas échangés ou donnés. Oui, tout ce qui tourne autour de nos espaces verts (fussent-ils réduits à la taille d’un rebord de fenêtre, éparpillés dans un logement ou exposés autour d’une habitation) est devenu tendance. On parle jardinage sans craindre de passer pour vieux jeu. On partage ses bons plans ou ses techniques. On traque sur le net, en librairie, en bibliothèque ou sur les réseaux sociaux tout ce qui peut nous aider dans notre quête du jardinier ou de la jardinière accompli(e). « C’est vrai que le public est en demande de trucs et d’astuces pour réussir les plantations, les associations de plantes, les saisons, explique Ophélie Damblé, alias Ta Mère Nature. Il attend qu’on l’aide. Il y a clairement eu un avant/après covid. Sur mes réseaux, j’ai vu un fort intérêt sur le sujet du comestible. »
On a tous la même envie de développer de la nature en ville. Je crois que c’est cela en fait qui nous rassemble au départ.
Pascale Josserand, présidente de l’association Le Jardin de Jeanne (un jardin partagé à Villeurbanne)
Pour une partie des Français, mettre les mains en terre est donc devenu une activité à laquelle ils s’adonnent avec joie. Un moment hors du quotidien qu’ils ne louperaient pour rien au monde. Pratiqué seul ou à plusieurs, le jardinage se pense et s’adapte. Il est question de saison et de climat, d’espace et de luminosité, de lune montante ou descendante, de rendement et de croissance. Sans oublier la qualité du sol, la présence des pollinisateurs, les relations entre les plantes (les coups bas existent aussi dans la nature), etc. Enfin, jardiner est également une affaire de concession et d’humilité. Ce qui sera valable chez vous ne le sera peut-être pas chez votre voisin. Ce qui prévaudra dans votre appartement ne sera pas transposable dans la maison mitoyenne. Pour autant, en cherchant un peu, vous trouverez forcément une ou des plantes adaptées à votre environnement (et à votre budget).
Bien souvent le consommateur final ne se rend pas compte du travail qu’il y a derrière une plante (...). Il peut se passer plein de choses entre la mise en production et la culture sur cinq ans.
Christophe Strazielle, responsable commercial au domaine de Chapelan
Cultivons notre avenir
« En 2025, les Rendez-vous aux jardins proposeront des ateliers participatifs intitulés “Cultivons notre avenir”, en collaboration avec l’association 2tonnes, qui a pour ambition, avec ses ateliers, de donner aux individus et aux organisations les moyens de comprendre comment agir et contribuer à une transition réaliste et inspirante qui assurera un monde juste et sûr pour l’humanité, à travers une approche immersive et collaborative ! »
Source : Binette & Jardin, partenaire du Monde.fr
Des chercheurs de l’université d’Helsinki ont découvert que le contact de la terre avec nos mains stimule les nombreuses bactéries de notre peau. Le fait de manipuler du terreau a une incidence sur le taux de cytokine anti-inflammatoire dans le sang. Selon l’étude, les effets se font ressentir très rapidement, seulement au bout d’un mois. Et cet effet bénéfique a également été observé lorsqu’on n’a pas de jardin mais qu’on jardine à l’intérieur ou sur notre balcon.
Anne Le Gall (France Info/Ici, le 31 mai 2024)
Le jardinage, ça ratisse large
Le jardinage est devenu l’un des passe-temps préférés des Français, renforcé par la crise du covid. Pour 70 % des foyers avec jardin ou balcon, cette activité est désormais inscrite dans le budget annuel, avec une dépense moyenne de 118 euros par an et par personne. Un marché de près de 8 milliards d’euros, qui profite aux jardineries comme Truffaut, Gamm’Vert et Jardiland. Mais d’où viennent les plantes vendues en France ? Le jardinage est-il vraiment “vert” ? Quels sont les enjeux liés à la demande croissante et à l’arrivée de nouveaux acteurs plus durables, comme les jardins partagés ou les potagers à la maison ? Que valent les applications et influenceurs qui prennent de plus en plus de place ?
Documentaire (52 min – 2025 – inédit) – Auteur et réalisateur Jean-Christophe Chatton – Production Antipode, avec la participation de France Télévisions et du Centre National du Cinéma et de l’Image animée
Ce documentaire est diffusé mardi 22 avril à 21.05 sur France 5
Le jardinage, ça ratisse large est à voir et revoir sur france.tv