« Inès et Yvan, l’amour sur un fil »

Une comédie humaniste portée par Shemss Audat et Bruno Debrandt

France 2

Séries & fictions

Un quiproquo propulse une hôtesse d’accueil (Shemss Audat) à la tête d’une usine de textile au bord de la faillite. Il lui faudra redoubler d’astuce pour ne pas être démasquée et vaincre l’hostilité du fondateur (Bruno Debrandt). Carburant au charme de ses interprètes, « Inès et Yvan, l’amour sur un fil » tisse ensemble comédie romantique et chronique humaniste. Mercredi 9 octobre à 21.05 sur France 2.

Shemss Audat et Bruno Debrandt dans « Inès et Yvan, l’amour sur un fil ». © Jean-Philippe Baltel / Elephant Story

L’amour, c’est bien connu, ça ne tient qu’à un fil. Le mensonge aussi. Et quand les deux s’emmêlent, ça fait une sacrée pelote ! Inès (Shemss Audat, la star d’Un si grand soleil, révélée par Plus belle la vie, tout en fougue et malice) en sait quelque chose : récemment sans emploi et contrainte de quitter Paris, la jeune trentenaire emménage en Charente chez sa sœur (la toujours impeccable Cécile Rebboah), le temps de se refaire, grâce à un emploi d’hôtesse d’accueil dans une société textile locale. Sauf que, le premier jour, son tailleur et son assurance font illusion : on la prend immédiatement pour la nouvelle directrice générale venue expressément de Paris pour redresser l’entreprise. Dur, quand on est criblée de dettes, de résister ainsi à un salaire mirobolant et au bureau qui va avec – même si ledit bureau est encombré de dossiers destinés à mettre en œuvre un violent plan social. Inès fait profil bas, décidée à profiter du malentendu, discrètement, sans mauvaise intention, le temps de payer ses dettes. Peu à peu, fil à fil, le mensonge se tisse…
Dans la crainte d’être démasquée, il lui faut être en permanence sur ses gardes, tenter de faire illusion malgré l’inquiétude qui gagne cette usine familiale au bord de la faillite et, surtout, malgré l’hostilité que lui manifeste son fondateur, Yvan (Bruno Debrandt, dans un rôle d’ours sensible qui lui va comme un gant). Alors, peu à peu, fil à fil, d’autres relations en viennent à se nouer. Et Inès se prend au jeu : et si elle évitait le plan social et réussissait à préserver les emplois des ouvrières auxquelles elle s’est attachée ? Et si elle n’était pas si insensible au charme d’Yvan ? Pourra-t-elle laisser libre court à ses sentiments, sauver l’usine tout en continuant à mentir à tout le monde ? L’amour, l’amitié, la loyauté, la vie même : sur un fil… 

Il se passe un truc de fou : ils m’ont prise pour la nouvelle directrice générale. [...] Il suffit que je fasse illusion pendant un mois. Je brasse de l’air. De toute façon, c’est tout ce qu’ils savent faire à ce genre de poste...

Inès (Shemss Audat) dans « Inès et Yvan, l’amour sur un fil »

Romance légère autant que chronique humaniste, Inès et Yvan, l’amour sur un fil carbure au charme de ses interprètes (Shemss Audat et Bruno Debrandt en tête) et à l’élégante réalisation d’Alexandre Castagnetti. Le réalisateur, qui s’est fait connaître comme chansonnier (les hilarantes livraisons hebdomadaires de La Chanson du dimanche), avant d’imposer son sens de la facétie au cinéma dans des comédies comme Amour et turbulences, L’école est à nous, imprime au téléfilm un rythme implacable, qui, avec cette menace de fermeture d’usine en toile de fond, rappelle le meilleur de la comédie sociale anglaise.
L’imposture d’Inès, directrice d’entreprise malgré elle, agit ainsi moins comme un élément d’inquiétude ou de suspense (sera-t-elle découverte ? combien de temps pourra-t-elle se cacher ?) que comme un révélateur des attentes et des désirs de toutes celles et ceux qu’elle aborde. À la manière du fils du fondeur de cloche dans Andreï Roublev d’Andreï Tarkovski, qui, cachant qu’il ignore tout de l’art de son père, n’en réussit pas moins à mobiliser tout son village pour fondre une nouvelle cloche au son cristallin, Inès catalyse les espoirs, fédère les rêves et arrive à rendre possible l’impossible. À son contact, par son absence totale de résignation, sa foi en la vie et, disons, son sens instinctif de l’humain – non pas malgré son mensonge, mais en raison même de celui-ci –, un homme renaît à l’amour et toute une usine évite la fermeture. Si elle avance sur le fil, c’est pour mieux suturer les blessures : un merveilleux personnage de fiction, solaire et généreux, est né.

Inès et Yvan, l’amour sur un fil 

Shemss Audat et Bruno Debrandt
Shemss Audat et Bruno Debrandt
© Jean-Philippe Baltel / Elephant Story

Ayant récemment perdu son emploi, Inès est contrainte de quitter Paris pour emménager chez sa sœur, à Mouellade-sur-Mer, en Charente, le temps de se refaire. À contre-cœur, elle postule à un emploi d’hôtesse d’accueil dans une société textile de la région. Mais lors de son premier jour chez Charente Filatures, elle est prise pour la nouvelle DG parisienne parachutée sur le site venue mettre en œuvre un plan social. 
Inès décide de profiter du malentendu pour empocher un mois de salaire en évitant de se faire démasquer. Malgré l’hostilité manifeste d’Yvan, le fondateur de la société, elle finit par se prendre au jeu : si elle pouvait sauver l’entreprise et préserver les emplois des ouvrières ? Mais tout se complique quand les sentiments s’en mêlent et que la collaboration entre Inès et Yvan prend un tour inattendu… 

Fiction (90 min – 2024) – Scénario Yaël Berdugo, Nathalie Levy-Lang – Réalisation Alexandre Castagnetti – Production Elephant Story, avec la participation de France Télévisions

Avec Shemss Audat, Bruno Debrandt, Nathalie Cerda, Cécile Rebboah, Nicolas Grandhomme, François Pérache, Cyril Couton

Inès et Yvan, l’amour sur un fil, diffusé mercredi 9 octobre à 21.05 sur France 2, est à (re)voir sur france.tv 

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Publié le 09 octobre 2024