Payer moins pour consommer plus : un modèle qui épuise les hommes et la planète

Action, Normal, Netto, Noz, Lidl, Aldi : en marge des enseignes de grande distribution classiques, la France a vu fleurir, depuis le début des années 1990, quantité de magasins bon marché, imposant le modèle du « hard discount » venu des pays nordiques. En 1988, il n’y avait aucune enseigne de ce type en France. Aujourd’hui, il existe plus de 4 300 magasins, répartis sur l’ensemble du territoire, qui accueillent toujours plus de clients fidèles. Un succès et une demande qui s’expliquent en grande partie par l’inflation. Ne serait-ce qu’au cours de ces deux dernières années, le prix du panier moyen en supermarché a augmenté de 20 %. Normal que nous recherchions toujours plus de bons plans pour nous nourrir, nous vêtir, etc. Seulement, cette baisse de prix a un coût (sur notre santé, notre planète, notre travail), que dévoile la rigoureuse et labyrinthique enquête menée par la journaliste Lola Palmier, depuis les vastes entrepôts du Danemark d’où proviennent la plupart des produits à prix cassés jusqu’aux zones commerciales de la France et de la Belgique où ils sont mis en vente.

Pour des pizzas, ça m’est arrivé de remplacer l’origan pur par un mélange d’herbes sans goût, de simples feuilles vertes...

Christophe Brusset, ancien acheteur de l’industrie agroalimentaire

« Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es » : on connaît le célèbre aphorisme du gastronome des Lumières Jean-Anthelme Brillat-Savarin. Discount, le prix à payer le réactualise avec force : « Dis-moi ce que tu consommes, je te dirai qui tu es ». En s’intéressant au contenu de nos assiettes, de nos placards ou des rayons de nos magasins discount, ce documentaire interroge les limites d’un modèle de société qui, sous couvert d’économie, pousse toujours davantage à la surconsommation, favorise la malbouffe, détruit l’écosystème ou dégrade les conditions de travail de ses employés. Le documentairefait par exemple toute la lumière sur les stratégies que les enseignes de discount déploient pour baisser drastiquement les prix sur leurs « marques distributeur », allant jusqu’à couper les produits de consommation courante d’additifs, malgré les risques qu’ils font peser sur notre santé (maladies cardio-vasculaires, cancer, diabète de type 2). Tout en montrant que d’autres types de consommation discount sont non seulement souhaitables mais aussi possibles, il pose une question essentielle : peut-on faire ses courses à prix cassés sans financer un modèle qui épuise les hommes et la planète ?
Fidèle à la mission des « docs conso » de France 5, Discount, le prix à payer nous aide ainsi dans nos choix quotidiens, face à une offre de consommation d’autant plus compliquée à déchiffrer que le monde se fait chaque jour plus incertain et insaisissable. Un consommateur averti est un citoyen éclairé.

Discount, le prix à payer

En 1988, il n’y avait aucun magasin discount en France, aujourd’hui il y en a plus de 4 300. Avec l’inflation, les Français sont à la recherche de bons plans. Action, Normal, Netto, Noz prospèrent en proposant des produits à petits prix. Des entrepôts au Danemark aux zones commerciales de la France et de la Belgique, ce reportage dévoile les coulisses de ces enseignes et interroge les limites de leur modèle. Comment parviennent-elles à baisser les prix ? Quelles sont leurs stratégies pour nous faire consommer toujours plus ? Peut-on faire ses courses à prix cassés sans financer un modèle qui épuise les hommes et la planète ?

Documentaire (inédit – 52 min – 2024) – Scénario et réalisation Lola Palmier – Production Golden Light Productions – Avec la participation de RTL Belgium et France Télévisions

Discount, le prix à payer, diffusé mardi 10 septembre à 21.05 sur France 5, est à (re)voir sur france.tv   

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