Des trains pas comme les autres : « Brésil, de l’Amazonie aux plages infinies » et « Uruguay, la pépite secrète »
Il faut de tout pour faire un train
France 3
Documentaire
Le temps d'une soirée, Philippe Gougler vous convie à le suivre en Amérique du Sud. Il aurait pu profiter de cette escale pour se délasser sur une plage brésilienne ou déambuler dans la pampa uruguayenne, seulement, il n'a pas su résister à l'appel du train. Ne manquez pas le départ, mercredi 23 octobre à 21.05 sur France 3. Bon voyage !
C'est la première fois que j'entends dire que le train de banlieue, c'est pas mal pour déstresser après le boulot.
Philippe Gougler, depuis un train de banlieue (pris au départ de Rio de Janeiro)
Nous voici arrivés à Rio de Janeiro où Philippe Gougler s'apprête à débuter son périple ferroviaire. Un voyage parsemé d'escales et de rencontres, aussi uniques qu'improbables, qui le mènera du Brésil à l'Uruguay. Une escapade sud-américaine en deux temps à laquelle il nous invite à prendre part. Et, avouons-le, on est comme toujours assez curieux de savoir où son voyage le conduira et dans quelles conditions il le fera.
Pour son premier trajet, place au train de banlieue. « Je n'y crois pas, il y a un masseur dans le train, et là-bas y a de la danse, ça n'arrête pas ! », s'exclame notre globe-trotteur après avoir croisé Spider-Man et des vendeurs en tout genre. Pour dix réaux (un peu moins de deux euros), l'homme propose des massages relaxants d'environ dix minutes. Comme d'autres avant lui, Philippe Gougler s'est laissé tenter par l'expérience. « Tu es comme tous les autres voyageurs du train, tu aimes bien parce que cela te fait du bien. Cela te débarrasse des douleurs et en même temps, tu voyages », lui explique son masseur. À le voir aussi détendu et heureux, on serait partant pour prendre sa suite.
Bien évidemment, son parcours ferroviaire promet d'autres surprises, comme ce train chargé de minerai long de trois kilomètres trois cents (ils sont une vingtaine à traverser chaque jour l'Amazonie), ou celui dont les voitures dateraient de 1914 et qui à l'origine était emprunté par les tuberculeux. Un train tout en bois dans lequel on prend dorénavant place pour profiter d'un paysage montagnard typiquement européen ou presque. Parmi les autres trains atypiques circulant au Brésil figure la wagonnette à voile. Elle emprunte une ancienne ligne de chemin de fer. « Cette grande digue sur laquelle on circule, explique l'un de ses conducteurs à Philippe Gougler, ce sont les Français qui l'ont construite. On est fiers de rouler dessus parce qu'on dit ici que c'est la troisième plus grosse structure maritime au monde derrière le canal de Panama et celui de Suez. »
Philippe Gougler : Évidemment, ce n'est pas du tout une fondue, mais ce n'est pas si mauvais.
Le serveur : Cela te plaît ?
Échange entre Philippe Gougler et le serveur d'un restaurant proposant de la fondue
Philippe Gougler : C'est bon.
Le serveur : Alors, à toi de jouer. Tu peux tout tremper. La viande, les frites, les légumes et aussi les fruits (...). Tu sais finalement, cette fondue, elle est très brésilienne. Nous, on aime bien tout mélanger avec le fromage. Et c'est pareil dans la société, on est un peuple très métissé.
Le long de la voie ferrée
La frontière entre le Brésil et l'Uruguay se franchit à pied, en suivant une voie ferrée aujourd'hui recouverte d'herbe et inutilisée depuis de nombreuses années. Du moins est-ce ainsi que Philippe Gougler l'a passée. Pas de douane ni de poste-frontière. L'Uruguay est coincé entre ses deux grands voisins que sont l'Argentine et le Brésil. Et comme le lui explique un voyageur, croisé dans l'un des rares trains de voyageurs encore en service : « [Le pays] est surtout reconnu pour sa démocratie et son ouverture d'esprit. À partir de 1904, tout a changé en Uruguay. Avec par exemple la journée de travail de huit heures, le droit de vote des femmes et aussi l'interdiction du travail des enfants. Et tout ça alors que le Brésil n'avait pas encore aboli l'esclavage. Et pareil avec la loi sur le divorce. Dès le début du XXe siècle en Uruguay, on a autorisé les femmes à demander le divorce. Et à cette époque, beaucoup de couples brésiliens et argentins venaient se marier en Uruguay pour avoir la possibilité de divorcer plus tard. On a beau être un tout petit pays, je crois qu'on peut dire qu'on est le pays de la liberté. »
Ici, même les voies ferrées ont un je-ne-sais-quoi qui les rend attachantes. Comme souvent en Amérique du Sud, il n'y a presque plus de trains qui circulent en Uruguay. Et pourtant, les petites gares sont toujours là. Il y en a une tous les cinquante kilomètres. Pas vraiment abandonnées, pas vraiment en activité. Il y a toujours quelqu'un pour les entretenir.
Philippe Gougler
Des trains pas comme les autres
21.10 Brésil, de l’Amazonie aux plages infinies
Philippe se rend au Brésil, le plus vaste État d’Amérique du Sud. Il commence par découvrir Rio de Janeiro, et un train de banlieue très original. On y vend de tout, et on y trouve de tout… Des vendeurs de chocolat, un Spider-Man plus vrai que nature, et même un masseur qui propose ses services directement dans le train. Mais, à Rio, il y a aussi une autre tendance que Philippe remarque : la marque de bronzage parfaite. Dans les quartiers populaires, pour qu'elle soit parfaitement dessinée, on n’hésite pas à bronzer sur les toits des maisons avec des maillots de bain en ruban adhésif ! Côté trains, Philippe prend le plus grand du monde, qui circule dans le nord-est du pays et traverse une partie de la forêt amazonienne. Une forêt riche en biodiversité et aussi en rites insolites. Comme celui du passage à l’âge adulte pour les jeunes de la tribu des Sateré Mawé : ils doivent se faire piquer les mains par des fourmis venimeuses. Après cette rencontre mémorable, direction le Sud pour emprunter un petit train original. Les Brésiliens viennent à Campos do Jordao pour tester le « froid » et faire un petit tour en Europe sans quitter leur pays. Ils peuvent aussi y goûter des spécialités locales comme la fondue savoyarde à la sauce brésilienne…
Pour terminer le voyage, direction la côte atlantique, où un train-char à voile fait voyager Philippe sans moteur, juste par la force du vent.
22.00 Uruguay, la pépite secrète
Coincé entre ses deux grands voisins, le Brésil et l’Argentine, l’Uruguay est un petit pays d’Amérique du Sud qui a eu un grand passé ferroviaire mais qui ne compte plus qu’un seul train de voyageurs. Il roule de Rivera à Tacuarembó, et c’est un train haut en couleur prisé des habitants de la pampa. Ce voyage mène Philippe auprès des gauchos, ces cow-boys d’Amérique du Sud pratiquant le rodéo et le travail dans les champs. Après un bon asado, le barbecue local, notre globe-trotteur ferroviaire part à la recherche de gares et de trains pas comme les autres. À Paysandú, une vieille voiture Ford 1929 a été adaptée en train, sorte de draisine pour les employés. Puis, direction la côte atlantique et sa capitale, Montevideo, qui concentre plus de la moitié de la population. Philippe découvre des rites assez étranges sur les plages de la ville. Il assiste à une umbanda, pendant laquelle un groupe religieux joue avec les énergies… À Montevideo, il y a aussi quelques jours par an un train qui roule uniquement pour le plaisir d’un groupe de passionnés de chemin de fer. Philippe en profite pour goûter les joies du rail lors d’un voyage épique. Les voies étant mal entretenues, le train fait office de débroussailleur… Arrivé au terminus, Philippe découvre Punta del Este, la station balnéaire chic de l’Amérique du Sud. Son périple se termine par la dégustation de la plus grande paella du monde, avec plus de 5 000 personnes pour fêter l’arrivée de l’été !
Documentaire (2 x 52 min) – Présentation Philippe Gougler – Auteurs Nicolas Boero et Philippe Gougler – Réalisation Nicolas Boero – Production Step By Step Productions, avec la participation de France Télévisions et Ushuaïa TV
Ces documentaires sont diffusés mercredi 23 octobre à partir de 21.05 sur France 5
La série Des trains pas comme les autres est à voir et revoir sur france.tv