La critique est mauvaise conseillère

Docteur Weiss : Je pense qu'il faut les suivre (après avoir aperçu un véhicule des pompiers passé, sirène hurlante, à vive allure).

Capitaine Wagner : Pourquoi voulez-vous qu'ils aient besoin d'un médecin du travail, d'une médecin légiste et, encore pire, d'un policier ? Franchement.

Docteur Beaumont : Donc toi, tu n'es toujours pas sorti du syndrome du pompier ?

Docteur Weiss : Aucun rapport, je suis désolé. On est médecins, il y a sans doute un problème, allons-y.

Échanges entre les docteurs Weiss, Beaumont et le capitaine Wagner.

Imaginez : Wagner, Weiss et Beaumont perdus au milieu des vignes après qu'Élise Beaumont a mal lu la carte routière. À l'heure du GPS, c'est à l'aide de ce dépliant, qui a fait ses preuves on en convient tous (mais là n'est pas la raison de son utilisation, n'est-ce pas capitaine Wagner ?), que le trio a choisi de repérer, en voiture, la route des vins qu'ils effectueront à vélo (suite à un pari gagné par le docteur Beaumont). Alors qu'ils sont prêts à s'avouer vaincus, un véhicule de premier secours roule à vive allure vers une destination inconnue. Le sort en est jeté. En tant que médecins, Weiss et Beaumont se doivent de porter assistance à toute personne en danger. L'homme, victime d'une chute, n'est plus à sauver. Bien qu’il fût un célèbre œnologue, qui plus est en service, Patrick Watson était imbibé d'alcool, d'après les premières constatations effectuées par le docteur Beaumont. « Ça sentait très fort. Mélangé à une autre odeur un peu bizarre. Cuir brûlé, un peu chimique. » 

Bon, les amis, on est tous désolés pour ce monsieur, on est d'accord, qui a sans doute glissé ou s'est pris pour un oiseau, mais ça ne nécessite en aucun cas la présence de la crème de la crème de la P.J., de la médecine du travail et de la médecine légale. Allez, on y va, j'ai réservé un très bon resto.

Élise Beaumont à César Wagner et Arthur Weiss

Accident ou meurtre ?

En l'absence de témoin direct, la chute de Patrick Watson n'a pu être classée comme un accident. Des preuves supplémentaires doivent être apportées pour confirmer ou infirmer cette hypothèse, et une autopsie pratiquée. Citoyen britannique, la victime était non seulement critique de vin mais aussi auteur à succès. En raison de sa nationalité, une observatrice britannique a été désignée pour suivre les avancées de l'enquête, et c'est Samia qui sera chargée de la tenir informée. En attendant de connaître les résultats de la police scientifique, les enquêteurs s'intéressent aux victimes potentielles des critiques acerbes distillées par Patrick Watson dans son guide, et il s'avère que parmi elles figure Bruno Koehler, cousin de la commissaire. Si elle a toute confiance en son cousin, elle reconnaît que le rapport des gendarmes ne joue pas en sa faveur : « D'abord, Watson a sauté depuis une zone de stockage réservé au domaine Koehler et, en plus, Bruno a avoiné les gendarmes quand ils sont venus lui demander ce qu'il faisait au moment du drame ! » Pour éviter tout conflit d'intérêt, la commissaire choisit de se mettre au vert... chez ses cousins. Une situation qui risque d'engendrer quelques tensions entre son équipe et la famille Koehler.

Capitaine Wagner : Commissaire, qu'est-ce que vous faites là, vous croyez que c'est une bonne idée ?

Commissaire Koehler : Pourquoi pas. Vous êtes qui, vous ? C'est votre nouvelle fiancée ?

Liz Buckman : Liz Buckman pour Scotland Yard. Si vous permettez, je vais prendre congé.

Commissaire Koehler : Bah voilà, moi aussi j'ai pris un congé.

Capitaine Wagner : Vous vous installée ici ?

Commissaire Koehler : Bah, c'est idyllique pour des vacances, non ? En famille, en plus. Alors attention, ici il n'y a pas de commissaire, c'est Frédérique.

Échanges entre le capitaine Wagner et la commissaire Koehler

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