« Cash investigation – Pénuries de médicaments : les labos font-ils la loi ? »

Entre rareté et prix exorbitants

France 2

Info & société

Dans ce numéro inédit, « Cash investigation », présenté par Élise Lucet, enquête sur les raisons du manque de médicaments en France et sur les tarifs exorbitants de certains traitements. Jeudi 9 janvier à 21.05 sur France 2.

« Cash investigation ». © Premières Lignes Télévision

En 2023, il y a eu plus de 5 000 ruptures de médicaments déclarées, c'est 30 % de plus qu'en 2022, six fois plus qu'en 2018, la situation est préoccupante. Si on se met à la place des patients, c’est même une situation angoissante de ne pas trouver le médicament que le médecin nous a prescrit.

Alexandre de La Volpilière, directeur général adjoint de l’ANSM (franceinfo, 24 septembre 2024)

Pour le troisième hiver consécutif, la France fait face à un phénomène inquiétant : les pénuries de médicaments. En 2023, près de 5 000 références de médicaments ont été en rupture ou en tension d’approvisionnement dans les pharmacies. Il s’agit pourtant de médicaments essentiels : des antibiotiques, des anticancéreux ou des anti-infectieux. Des traitements qui, jusqu’à présent, ne manquaient pas.
Pourquoi sommes-nous confrontés à cette situation ? Qui en est responsable ?
Julie Lotz a enquêté pendant plus d’un an pour répondre à ces questions, et s’est particulièrement intéressée à un médicament vital, l’antibiotique le plus consommé par les Français : l’amoxicilline. L’hiver dernier, des millions de boîtes manquaient pour soigner les otites, les angines ou les sinusites. Certains pharmaciens auraient-ils fait du « sur-stock », privant d’autres officines de marchandise ? Ou bien les laboratoires n’auraient-ils pas assez produit pour approvisionner tout le territoire ? L’État a-t-il encore du pouvoir face à ces puissants industriels ?
Cash investigation a aussi enquêté sur les traitements innovants contre la mucoviscidose qui touche plus de 100 000 personnes dans le monde. Pour certains malades, le quotidien s’est grandement amélioré grâce à un médicament fabriqué par le laboratoire Vertex. Mais cet industriel américain limite l’accès à son traitement aux pays qui acceptent d’en payer le prix fort, quitte à priver des patients de ce traitement.
À la fin de l'émission, des invités de tous les horizons, acteurs du secteur, responsables politiques, experts, répondront aux questions d’Élise Lucet.

L’ampleur du défi européen se résume en trois chiffres : 80 % des principes actifs des médicaments les plus consommés en Europe viennent d’Inde ou de Chine. Il y a vingt ans, c’était 20 %. Le deuxième chiffre, c’est 40 % des médicaments finis sont aujourd’hui importés. Enfin, la France, premier pays producteur de médicaments en 2010, n’est plus que le quatrième.

Eric Baseilhac ( « L'Express », 27 décembre 2024)

Les médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM)

« Dans le cadre de la lutte contre les pénuries et en application de la règlementation, les laboratoires déclarent chaque année à l’ANSM les médicaments qu’ils considèrent être des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) selon les critères du Code de la santé publique. Depuis 2024, la loi demande à l’ANSM de publier la liste des MITM. Nous publions donc aujourd’hui une première liste sur cette base. L’inscription d’un médicament sur la liste des MITM contribue à sécuriser la couverture des besoins des patients pour ces médicaments. En effet,  elle s’accompagne d’obligations pour les laboratoires, notamment de prévoir un stock de sécurité et de déclarer tout risque de rupture de stock ou toute rupture de stock. 
À ce jour, 8 107 médicaments sont inscrits sur la liste.
Téléchargez la liste des MITM au 19/12/2024
Les MITM sont définis par le Code de la santé publique. Ce sont des médicaments ou classes de médicaments pour lesquels une interruption de traitement est susceptible de mettre en jeu le pronostic vital des patients à court ou à moyen terme, ou représente une perte de chance importante pour les patients au regard de la gravité ou du potentiel évolutif de la maladie. 
Les obligations liées à la qualification d’un médicament en MITM contribuent à prévenir les situations de ruptures de stock et permettent de mieux anticiper la gestion des situations de pénuries, participant ainsi à la continuité des soins, en assurant aux patients l’accès à leurs traitements. »
Source : ANSM (extrait)

Cash investigation – Pénuries de médicaments : les labos font-ils la loi ?

Magazine (inédit) – Présentation Élise Lucet – Rédactrice en chef  Sophie Le Gall – Rédactrice en chef adjointe Zoé de Bussière – Enquête Julie Lotz – Production Premières Lignes

Ce magazine est diffusé jeudi 9 janvier à 21.05 sur France 2
Cash investigation - Pénuries de médicaments : les labos font-ils la loi ? est à voir et à revoir sur france.tv 

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