« Au bout de l’enquête : la fin du crime parfait ? Affaire Guy Georges »

Un tueur dans la ville

France 2

Info & société

Cette affaire criminelle française, parmi les plus emblématiques et les plus glaçantes, fait l’objet d’un numéro exceptionnel en deux épisodes du magazine « Au bout de l’enquête : la fin du crime parfait ? ». Il s’agit de « L’Affaire Guy Georges, le tueur de l’Est parisien », à découvrir samedi 28 septembre à partir de 14.05 sur France 2.

 

Dans les années 1990, un homme prend pour cible des jeunes femmes en plein cœur de Paris. Elles sont violées et tuées dans des parkings ou des appartements, principalement dans les quartiers situés à l’est de la capitale. Un tueur en série rôde, la psychose s’installe, les femmes n’osent plus sortir de chez elles, certaines décident même de déménager. Qui est cet homme, qui a laissé son ADN sur plusieurs scènes de crime, surnommé SK1, Serial Killer 1 ? Une femme, Martine Monteil, patronne de la prestigieuse brigade criminelle de Paris, et un homme, le juge d’instruction Gilbert Thiel, vont le traquer pendant des années. Pour le confondre, ils iront même à l’extrême limite de ce que la loi leur permet. En mars 1998, Guy Georges est arrêté après avoir fait sept victimes. 

On ne trouvera l’assassin de votre fille que s’il récidive.

Un policier au père de Pascale Escarfail

Guy Georges alias SK1
Guy Georges est né Guy Rampillon le 15 octobre 1962. Sa mère, Hélène Rampillon, travaillait à Marly-le-Roi dans les bars américains où elle a rencontré un premier GI, dont elle a eu un enfant, Stéphane, puis un second, George Cartwright, le père de Guy. L’enfant est renié et abandonné par sa mère, rejeté par ses grands-parents maternels parce que métis. Hélène part vivre en Californie avec son premier fils et ne reverra jamais Guy, confié avant sa première année à une famille d’accueil. Sa mère n’ayant pas signé les papiers officiels d’abandon, il ne peut être adopté avant 1966, lorsqu’il devient pupille de l’État. Pour faciliter une adoption, l’administration change son nom et falsifie son certificat de naissance ; un acte dévastateur d’un point de vue psychologique ; « une mort généalogique » selon les psychiatres. Cette question de l’identité va hanter Guy Georges, jusqu’à la révélation de celle de son père, juste avant le début du procès.

C’est le pire qui puisse arriver à un enquêteur : on ne l’a pas trouvé et voilà il a recommencé !

Martine Monteil, cheffe de la brigade criminelle

Sa vie est ensuite émaillée de manifestations de violence à l’égard de ses sœurs d’adoption et d’agressions sexuelles violentes qui lui valent plusieurs incarcérations entre 1979 et 1991. En semi-liberté, il fuit à Paris et commet son premier meurtre connu le 24 janvier 1991, Pascale Escarfail. Suivront six meurtres et autant d’agressions violentes, entrecoupés d’allers-retours en prison. Après des années de déconvenues, de blocages administratifs et de bégaiements de la police, le recoupement de fichiers ADN est enfin effectué et désigne Guy Georges comme étant le tueur de l’Est parisien. Le 5 avril 2001, condamné à perpétuité avec une peine de sûreté de vingt-deux ans, le tueur de l’Est parisien est libérable depuis 2020. Mais il n’a fait aucune demande en ce sens, et pour cause, conscient de sa propre dangerosité, il a toujours clamé : « Si je sors, je recommence ! » 

C’est une des affaires les plus dures que j’aie connues.

Martine Monteil, cheffe de la brigade criminelle

Au bout de l’enquête : la fin du crime parfait ?  

Avec 1,2 million de téléspectateurs en moyenne depuis son arrivée sur France 2, Au bout de l’enquête est désormais la première émission de faits divers récurrente en France. 
Aux côtés de Marie Drucker, Alain Bauer, professeur de criminologie, apporte sur chaque affaire un éclairage technique, psychologique, sociologique ou historique pour comprendre les procédés mis en œuvre au cours de l’enquête, mais aussi ses enjeux et ses répercussions.
Chaque fait divers raconte non seulement l’évolution des méthodes d’enquête des services de police et de gendarmerie, mais aussi une époque, un milieu, une région, un contexte historique ou social. À travers le récit des crimes et de leur résolution, Au bout de l’enquête écrit chaque samedi une page méconnue de l’histoire de la société française.
Un soin tout particulier est apporté à la qualité du récit et de la mise en images. Le magazine s’appuie en outre sur l’expertise et la rigueur d’une équipe rédactionnelle aguerrie, spécialiste de l’analyse et du décryptage des faits divers.


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© FTV

Guy Georges
Guy Georges.
© Enibas Productions / FTV

Au bout de l’enquête : la fin du crime parfait ?  
Affaire Guy Georges, le tueur de l’Est parisien 

Un film de Virginie Selvetti (Inédit — 2 x 52 min – 2024)

Magazine présenté par Marie Drucker — Intervenant
Alain Bauer,
professeur de criminologie — Réalisation
Raphaël Aupy — Rédacteur en chef
Antoine Gaveau — Producteur éditorial
Stéphane Martin — Production
Enibas Productions – Fred Frances et Nicolas Hélias — Avec la participation de
France Télévisions

Au bout de l’enquête : la fin du crime parfait ? Affaire Guy Georges, le tueur de l’Est parisien est diffusé samedi à partir de 14.05 sur France 2
À (re)voir sur france.tv

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Publié par Diane Ermel