Dans une petite station balnéaire, quatre femmes sont victimes du même violeur. Face au déni de la communauté, toutes s’uniront pour faire entendre leur voix. Porté par un casting talentueux (Charlie Bruneau, Raphaël Lenglet, Alice Daubelcour), « Après la nuit » met en lumière le combat des victimes pour survivre et faire éclater la vérité. Cette série (6 x 52 min), déjà disponible sur france.tv, est à découvrir sur France 2 à partir du lundi 10 mars.
Parfois, c’est du très laid que naît quelque chose de beau.
En guise d’ouverture, une phrase prononcée face caméra par Stéphanie (Charlie Bruneau) et qui annonce le thème de la résilience tapissant la série.
Aux Saintes, petite station balnéaire, elle est la première victime d’un violeur en série.
Cauchemar ? Réalité ? Sidérée, Stéphanie finit par réaliser qu’elle a été violée chez elle, dans son propre lit, après une soirée particulièrement arrosée. Mais alors qu’elle choisit, honteuse, de garder le silence, deux nouvelles agressions se produisent…
Les deux victimes se rendent à la gendarmerie et décrivent un même mode opératoire, mais les analyses toxicologiques de la jeune Camille (Marie Mallia), étudiante aux Beaux-Arts, remettent en cause la véracité de son témoignage. Quant à l’institutrice, Isabelle (Ludmilla Dabo), elle découvre, effarée, qu’elle ne peut pas porter plainte pour viol car il ne s’agit, dans son cas, « que » d’une agression sexuelle.
Face à cette communauté qui fait la sourde oreille, toutes décident de libérer la parole, d’unir leurs voix pour se faire entendre plus fort. Car, pour l’heure, seule Karine Jablonski (Alice Daubelcour), une jeune gendarme tout juste arrivée en ville, envisage qu’elles aient pu être les victimes d’un même violeur. Alors qu’on recense une quatrième victime, Nafissa (Myriam Bourguignon), Karine s’associe à Romain Novak (Raphaël Lenglet), un capitaine de police suspendu et tourmenté, qui s’avère être aussi le frère de Stéphanie.
« Après la nuit » : entre ombre et lumière
Une fois n’est pas coutume, ce sont les quatre victimes, et non le criminel, qui sont ici au centre de la série. Ces quatre femmes n’ont pas le même âge, la même vie, mais partagent une même souffrance. « Nous voulions être avec elles au cœur de l’intime et suivre l’onde de choc qui se propage dans chaque interstice de leurs vies, explique la production de la série. De la sidération à une possible reconstruction, nous restons collés à elles, à leurs silences autant qu’à leurs paroles qui peu à peu se libèrent. »
Et c’est en unissant leurs forces, dans un joli chœur de femmes, qu’elles parviendront à faire entendre leurs voix à l’unisson. Une sororité qui, pour la direction de la fiction de France Télévisions, peut aussi rimer avec résilience : « Comment il est possible de renaître après un drame, de se réinventer après la nuit. Comment il est possible de partir des ténèbres pour aller chercher, à force de volonté et de courage, mais aussi de collectif et de confiance, la lumière. »
Après la nuit
Épisode 1
Aux Saintes, quand Stéphanie se réveille, elle réalise avec stupéfaction avoir été violée dans la nuit. Alors qu’elle garde le silence, deux nouvelles agressions se produisent. Les institutions se montrent sceptiques et seule Karine Jablonski, une jeune gendarme tout juste arrivée en ville, envisage qu’elles aient pu être victimes d’un même violeur.
Épisode 2
Un quatrième viol se produit, la victime est une kiné, Nafissa. Résolue à faire avancer l’enquête, Karine s’associe à Romain Novak, le frère de Stéphanie, capitaine de police suspendu de retour en ville pour lutter contre ses propres démons.
Série (6 x 52 min) — Créée par Marine Gacem — Scénario et adaptation Marine Gacem, Claude Carpentier, Clara Lemaire-Anspach — Réalisation Franck Steen — Production Elephant Story —Avec la participation de France Télévisions
AvecRaphaël Lenglet (Romain Novak), Charlie Bruneau (Stéphanie Duval), Alice Daubelcour (Karine Jablonski), Antoine Hamel (Diego Duval), Jérémie Poppe (Benoit Diagne), Ludmilla Dabo (Isabelle Saint Blaise), Grégoire Bonnet (Major Olvier Laurent), Christine Citti (Blandine Novak), Arièle Sémenoff (Maryse Duval), Myriam Bourguignon (Nafissa Lotfi) et Marie Mallia (Camille Leroy).
Diffusion le lundi 10 mars sur France 2 à 21.10