« Afrobeats : phénomène mondial »

From Lagos

France.tv Slash

Documentaire

Aujourd’hui, l’afrobeats est partout. Comment expliquer que ce son né au Nigéria, si spécifique et original, ait réussi à conquérir le monde en à peine dix ans ? Ce documentaire part à la recherche de la recette magique derrière ce nouveau genre musical. Une enquête où se dessine le portrait d’une musique et d’une jeunesse globalisée propre à notre époque. Un documentaire France TV Slash à voir dès le mercredi 2 octobre sur france.tv.

« Afrobeats : phénomène mondial ». © Grünt

Les phénomènes Wizkid, Burna Boy et Davido : ils ont changé le jeu mondial de la musique.

Minz, musicien et producteur nigérian

Des dizaines de milliards d’écoutes sur les plateformes de musique, des artistes qui remplissent les plus grands stades au monde et à l’affiche des plus grands festivals : l’afrobeats est devenu « le genre musical le plus populaire au monde ». Comment expliquer que ce son « made in Lagos » si entraînant, entêtant et déroutant, ait conquis le monde entier en à peine dix ans ? Pour le comprendre, Afrobeats : phénomène mondial mène l’enquête en suivant trois personnages, entre retour aux origines et plongée au cœur de cette musique aujourd’hui.

Il est DJ et producteur parisien : Jojoskrazzy est en route pour Lagos pour découvrir Detty December, le fameux mois de décembre là-bas, un mois de fête et de musique ; Rebecca Winter, chanteuse et danseuse londonienne, qui prépare son premier concert en solo après avoir fait les premières parties de Burna Boy et Tiwa Savage ; et, enfin, Minz, nouvel espoir de la scène nigériane, en pleine finalisation de son album et préparation de la première partie de Davido à Bercy.

À eux trois, ils symbolisent l’incroyable épopée d’un genre musical unique à travers lequel se raconte un véritable phénomène culturel global. Une manière pour la jeunesse du continent africain et des diasporas de s’imposer à l’échelle mondiale, de reconnecter avec leurs origines, d’affirmer leur double identité. Le symbole d’une nouvelle génération ouverte sur le monde et à la créativité sans frontière.

Afrobeats : phénomène mondial
Rebecca Winter.
© Grünt

L’afrobeats, ça repose sur de bonnes ondes et une ambiance joyeuse !

 

Une journaliste britannique

L’afrobeats, la bande originale de Lagos

Ce courant musical trouve ses fondements et ne cesse de se renouveler à Lagos, capitale du Nigéria. Seize millions d’habitants et une énergie extinguible : « Les gens viennent de tout le pays, explique Smade, fondateur du festival Afro Nation. Il y a plein de cultures différentes réunies dans une seule et même ville. Chaque personne a son propre dialecte. » Ils ont donné naissance au pidjin, cet argot des rues, mix d’anglais avec les différentes langues nigérianes. « La musique afrobeats se nourrit de tout ça », explique le journaliste Renaud Brizard.
« Ça ne vient pas de nulle part. Fela Anikulapo Kuti, c’est la fondation ! » Le créateur de l’afrobeats mélangeait jazz et musiques d’Afrique de l’Ouest. L’afrobeats se teinte d’influences pop, rap, dancehall et r’n’b.

« Depuis longtemps, le Nigéria a une industrie musicale très structurée, très développée », rappelle Renaud Brizard. Mais « c’est un son qui s’est beaucoup démocratisé, se réjouit la journaliste nigériane Taymib. Il y a toujours des digues, mais on n’a plus besoin des labels. On peut se faire connaître sans passer par eux. » L’afrobeats doit sa popularité mondiale aux diasporas nigérianes, et notamment au Royaume-Uni. « Londres a joué un rôle crucial. Ça a été comme un portail vers le reste du monde. » 

Sur France.tv Slash
« Afrobeats : phénomène mondial ».
© Grünt

En 2010, premiers tubes et premières récompenses avec P-Square, 2Face et un Grammy Award pour D’Banj. Puis viennent les phénomènes Wizkid, Burnaboy et Davido. « La plupart des grands artistes actuels se sont formés à l’église. Ils faisaient de la musique à l’église », raconte cette journaliste britannique.
« Les DJ ont eu un vrai rôle en allant chercher ces sons, précise DJ Jordan, Jojo SK à Paris, créer la communion autour de ces sons et diffuser cette musique. » À Londres et à Los Angeles, le nombre de fêtes afrobeats explose. « Les artistes nigérians, ils arrivent aussi flamboyants que les artistes américains mais avec une vraie connexion aux cultures africaines, souligne Renaud Brizard, et je pense que ça a pu parler aux jeunes, en Europe et en France notamment. » 

Pour Smade, « le gros atout de la musique afrobeats… on sent l’énergie, peu importe ce dont tu nous parles, on est entraînés ! »

À Los Angeles, il y a quatre soirées afrobeats par jour.

Jae Murphy, DJ américain
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« Afrobeats : phénomène mondial ».
© Grünt

Le collectif Grünt

Depuis plus de dix ans, ils parcourent la France, l’Europe et le monde, avec un seul moteur : une curiosité débordante pour les musiques urbaines contemporaines. Une décennie qu’ils embarquent leurs caméras dans les studios, les concerts, les clubs, au plus près des rappeurs, des producteurs et des artistes qui inventent aujourd’hui la musique de demain.

Afrobeats : phénomène mondial

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« Afrobeats : phénomène mondial ».
© DR

​Documentaire (57 min – 2024 – inédit) – Réalisation Simon Maisonobe et Jean Morel – Auteurs Simon Clair, Simon Maisonobe et Jean Morel – Production Grünt

Diffusion dès le mercredi 2 octobre sur france.tv

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Publié le 21 septembre 2024