« Le Vrai Visage des Vikings »

2018, au sud-est de la Norvège, à Gjellestad, l’empreinte d’un drakkar enfoui sous terre est identifiée par géoradar. Le drakkar se révèle être l’un des plus grands bateaux-tombes exhumés au cours de ces cent dernières années dans ce pays. Une découverte exceptionnelle qui mobilise archéologues et scientifiques scandinaves.

Cold case
Les scientifiques de tous horizons se retrouvent autour de la sépulture. Ensemble, ils cherchent à déterminer de quand date ce bateau-tombe, quel est le genre du défunt, quel était son statut, ce que peut nous apprendre ce cercueil sur la vie quotidienne, les croyances et les traditions des Vikings. Autant de questions qui rendent capital le recueil du moindre indice, du moindre vestige.
À l’aide de technologies novatrices, une équipe d’archéologues va mener l’enquête. Les témoignages de spécialistes et les scènes de reconstitution nous plongent dans le quotidien du peuple viking, un peuple de navigateurs et de marchands. Loin du cliché du féroce guerrier ravageant tout sur son passage, Le Vrai Visage des Vikings nous convie à un étonnant voyage dans le temps, au cœur de la civilisation viking.

Viking, vous avez dit Viking ?
Contrairement à l’idée communément admise, le mot « viking » n’apparaît que tardivement sur les stèles runiques et ne désigne pas un peuple mais un genre d’expédition, une pratique qui a pour but d’acquérir des richesses. À l’ouest de l’Europe, il s’agit de pillages principalement. À l’est, de commerce. Au nord, de colonisations. 
Le terme drakkar, lui, vient de « dragon » en suédois, dreki, dreka, dreker et enfin drakkar. Certainement inspiré par cet animal mythologique représenté à la proue et la poupe des embarcations vikings. Ce terme est apparu tardivement (1840) car les Vikings ne nommaient pas leurs bateaux. 

Le genre Viking
Depuis quelques années, le genre « Viking » semble plaire aux spectateurs de séries. On peut découvrir pléthore variations sur la célèbre plateforme américaine. Il s’agit en général de se prendre très au sérieux et de dépeindre à grand renfort d’hémoglobine la violence des Vikings. Une série fait toutefois exception, Norseman, où les guerriers du Nord rivalisent de bêtise et de maladresse. Dans le genre affreux, sales et méchants, ils sont hilarants. Si on se passionne pour cette période, la littérature foisonne d’aventures épiques, comme La Saga des fiers-à-bras de Halldór Laxness (Anacharsis, 2006) ou Orm le Rouge de Frans Gunnar Bengtsson (Gaïa, 1998). Et si on veut s’initier à l’histoire des peuples nordiques, il faut alors lire Les Vikings de Pierre Bauduin (Que sais-je ?, 2018) et aussi, parce que dans cette société terriblement virile, les femmes savaient s’imposer : Les Femmes vikings, des femmes puissantes de Jóhanna Katrín Friðriksdóttir (Autrement, 2020). Le cinéma s’est déjà emparé du sujet il y a bien longtemps avec Les Vikings de Robert Fleischer (1958), La Ruée des Vikings signé Mario Bava (1961), Le 13^e guerrier de John McTiernan (1999) et l’énigmatique et mystique Guerrier silencieux, Valhalla Rising de Nicolas Winding Refn (2009). De quoi creuser plus profond le sillon des bateaux-tombes des archéologues de ce nouveau documentaire de Science grand format.