Faut-il s’appeler Michel pour être chanteur ?

Entre 1942 et 1947, on compte plus de quatre cent mille Michel. C’est LE prénom à la mode après-guerre. Parmi eux, six se détachent en particulier puisqu’ils sont rentrés dans la culture populaire : Berger, Delpech, Fugain, Jonasz, Polnareff, Sardou. Tous sont chanteurs – et si ce n’était pas dû au hasard mais à leur prénom ? C’est le pari du film d’archives Tous les chanteurs s’appellent Michel, qui retrace avec amusement le parcours de ces artistes qui ont représenté tour à tour des facettes de la société française des années 1960 à 1990.

Six Michel et six facettes
Michel Berger, le sensible,
Michel Delpech, le tendre,
Michel Fugain, l’enthousiaste,
Michel Jonasz, le nostalgique,
Michel Polnareff, l’excentrique,
Michel Sardou, le flamboyant.

À eux six, ces Michel composent un portrait collectif de leur génération : celle du baby-boom et de Mai 68, celle qui a traversé les Trente Glorieuses, puis la crise de la société de consommation. C’est aussi l’occasion de retrouver leurs plus grands tubes, et peut-être de découvrir quelques titres moins connus : en effet, la playlist compte pas moins de quatre-vingts chansons ! Tous les chanteurs s’appellent Michel revient sur leur enfance et leurs origines familiales et sociales, qui expliquent le caractère de chacun ; leurs succès et leurs déboires. Comment, enfin, ces Michel ont voulu donner à leur public des chansons qui lui parlaient et lui ressemblaient et résonnent encore aujourd’hui.