« Science grand format » vous invite à renouer avec le passé de Pavlopétri

À la différence de l’Atlantide ou d’Ys, Pavlopétri a existé. La découverte de nouveaux vestiges offre aux chercheurs qui l’étudient depuis plusieurs années de précieuses informations sur le quotidien de ses habitants et le déclin inévitable de leur ville. « Pavlopétri, les secrets d’une cité engloutie » est à découvrir dans « Science grand format », jeudi à 21.00 sur France 5.

« Science grand format : Pavlopétri, les secrets d'une cité engloutie ». © Windfall Films

Cette pièce est un morceau de vaisselle. C’est de la poterie raffinée, peinte avec soin. Elle est typiquement mycénienne (...). Cette pièce très raffinée était une cruche à vin utilisée à table, il y a environ 3 500 ans. Bien sûr, après des milliers d’années sous l’eau, elle est un peu abîmée, mais on a réussi à la restaurer. La peinture noire a très bien résisté et l’anse est encore intacte (...). Les habitants de Pavlopétri vivaient dans le luxe comparativement à ceux des autres villes de l’âge du bronze en Europe.

Despina Koutsoumba, chercheuse à l’université d’Athènes, à propos d’un fragment de poterie retrouvé sur le site au fond de l’eau

D’elle subsistent des fondations enfouies sous le sable à quelques mètres du rivage. Découverte au hasard d’une étude océanographique, Pavlopétri conserve bien des secrets que les archéologues tentent peu à peu de décrypter. En apprendre davantage sur cette cité permettrait de la resituer dans l’histoire de l’humanité et d’affiner sa place sur l’échiquier géopolitique et économique de la région (aucun écrit sur cette ville n’est parvenu jusqu’à nous).
Les fouilles témoignent d’une ville tournée vers le commerce. En attestent les fragments de jarres surdimensionnées, d’anciens poids à tisser et des coquilles vides de murex retrouvés dans et autour de ce qui s’apparente à un immense entrepôt. Mais alors pourquoi les habitants ont-ils abandonné leur cité si prospère et surtout avec qui commerçaient-ils ? Pour le savoir, archéologues et géologues ont pris des milliers de clichés, étudié des fragments d’objets, visité des chambres funéraires, utilisé un drone ou encore un véhicule sous-marin téléguidé pour délimiter, cartographier et sonder le site. Et les résultats sont sans équivoque. La cité jouissait d’une place stratégique à l’époque mycénienne. « Contourner une péninsule en bateau à cette époque, c’était très difficile, précise Jon Henderson, archéologue marin à propos de l’emplacement de Pavlopétri. Si le vent soufflait dans la mauvaise direction, il fallait parfois attendre la nuit dans une baie protégée. Et c’est exactement ce qu’on a ici, une baie protégée. » Mais, alors, comment cet emplacement idéal et hautement stratégique, a-t-il pu conduire la ville à finir engloutie par la mer ? « Le fait que Pavlopétri soit sous l’eau est une énigme pour nous », avoue Evi Nomikou. La géologue étudie les environs du site depuis plusieurs années pour tenter d’en expliquer l’origine… Se pourrait-il que ses dernières découvertes lui permettent d’avancer une hypothèse ? Pour le savoir, rendez-vous jeudi dans Science grand format.

Les bâtiments d’origine étaient certainement en bois, en plâtre, en terre crue. Il ne reste que les fondations de pierre. Certains mesurent soixante ou quatre-vingt-dix centimètres de large, sur deux ou trois rangées de pierres en hauteur. Ce sont les fondations de grands édifices construits sur deux ou trois niveaux. La taille des bâtiments nous indique que cette ville jouait un rôle très important. 

Jon Henderson, archéologue marin, après une inspection sous-marine du site

Le murex épineux

« Le murex épineux est, avec Hexaplex trunculus et Stramonita haemastoma, un des principaux coquillages dont on a extrait la pourpre naturelle dans l’Antiquité. Des collines de coquilles vides ont été trouvées sur certains sites archéologiques.
Ce colorant a pour origine la sécrétion d’une glande, présente dans la cavité palléale. Elle produit un liquide incolore qui, après macération et ébullition et au contact de la lumière, devenait jaune puis vert, bleu et enfin pourpre. »

Source : DORIS

Science grand format : Pavlopétri, les secrets d’une cité engloutie

En 1967, un océanographe découvre par hasard les ruines d’une cité submergée au large de la côte grecque. Ces vestiges mystérieux renferment les secrets d’une civilisation perdue, vieille de plusieurs milliers d’années. La ville de Pavlopétri pourrait même être la plus ancienne cité engloutie de l’histoire. Aujourd’hui, grâce à un changement de direction des courants marins, elle se retrouve exposée pour la première fois. Pour les  archéologues, c’est une chance inespérée de comprendre ses secrets. Mais ils doivent agir vite.
Ce film nous permet de suivre les chercheurs alors qu’ils explorent les fonds marins. Grâce à leurs découvertes, la ville sera reconstruite en images de synthèse. À son apogée, Pavlopétri comptait plus d’une centaine de bâtiments et s’étendait sur près de 100 000 mètres carrés. Certaines de ses constructions s’élevaient sur trois niveaux, avec des cours ouvertes. Les rues étaient pavées, organisées autour d’une place centrale. À l’âge du bronze, cela représentait une grande ville, qui devait avoir une importance particulière.

Magazine – Présentation Mathieu Vidard
Série documentaire (52 min - inédit) – Auteur et réalisateur Sam Mortimore – Production Windfall Films – Coproduction Discovery Networks Europe, Science Channel, avec la participation de  France Télévisions

Ce documentaire est diffusé jeudi 13 avril à 21.00 sur France 5
Science grand format : Pavlopétri, les secrets dune cité engloutie est à voir et revoir sur france.tv

Bonus vidéo. Mathieu Vidard, présentateur de Science grand format

 

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