« Prenez soin de vous ! : Se libérer du sucre »

Il nous fait souvent les yeux doux, nous fait toujours fondre de plaisir… Dur, dur de résister à l’appel du sucre ! Et pourtant, consommé à l’excès, le principal carburant de notre corps peut aussi conduire à sa perte… Pour Ophélie, Cédric et Patricia, le sucre est même devenu un doux poison menaçant leur santé… Comme des millions de Français, il leur faut apprendre à se libérer du sucre, et comprendre ses effets délétères sur leur organisme. Un défi de taille lors duquel ils seront accompagnés d’experts, de coachs sportifs, et même d’un chef renommé.

Saviez-vous que le sucre s’attaque à l’un des organes les plus précieux de notre corps, le foie ? Lors de la digestion des aliments, les glucides sont transformés en glucose qui passe ensuite dans le sang pour fournir de l’énergie aux cellules, aux muscles et au cerveau. Mais le fructose (présent dans le miel ou les fruits), lui, ne prend pas le même chemin. Ce sucre part directement vers le foie qui, ne sachant pas bien le transformer en énergie, le stocke sous forme de graisse. Ce trop-plein de sucre se transforme alors en trop-plein de gras qui engorge progressivement le foie.
Ce mécanisme est responsable d’une maladie peu connue, mais qui touche pourtant un adulte sur cinq : la Nash (acronyme anglais qui signifie stéato-hépatite non alcoolique), appelée aussi « maladie du foie gras » ou « maladie du soda » (à cause du sirop de fructose contenu dans cette boisson). Mais son autre particularité est qu’elle se développe sans symptôme.
C’est le cas pour Ophélie, 43 ans, qui n’avait jamais entendu parler de cette pathologie jusqu’au jour où elle est entrée dans sa vie il y a un an. Malgré son alimentation anarchique, la jeune femme se sentait plutôt en forme, quand son ostéopathe lui détecte une grosseur du foie. Prise en charge à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, à Paris, Ophélie comprend que son foie, chargé en graisse, est en état d’inflammation permanente. Si les traitements pour la Nash sont encore en cours de développement, une solution existe déjà, et elle est entre ses mains. Ophélie devra s’imposer deux règles essentielles : manger équilibré et pratiquer une activité physique régulière.
Pour Patricia, le sucre est comme un doudou anti-stress. Capable de dégommer un paquet de bonbons en dix minutes, elle est littéralement accro, sous emprise, mais culpabilise sans cesse de ses pulsions sucrées. Pour sortir de son addiction, Patricia devra apprendre à cuisiner des assiettes équilibrées, se mettre à table trois fois par jour et, surtout, se déculpabiliser et se faire plaisir en mangeant. Un long chemin pour ne plus être en lutte contre elle-même et son alimentation.
Avec l’omniprésence du sucre caché dans les produits transformés, l’épidémie d’obésité sévit… En Europe, un quart des adultes serait touché. C’est le cas de Cédric, boulanger-pâtissier, en surpoids à cause de sa fatigue et de ses fringales sucrées. Et dans sa boulangerie, la tentation est partout. Pour maigrir, Cédric saute des repas mais, au moindre coup de pompe, grignote et finit par dérégler son métabolisme. Lors de la digestion d’un repas, le pancréas sécrète l’insuline pour réguler la glycémie et la transformer en énergie. Le sucre est alors digéré et absorbé progressivement. Mais quand Cédric mange une chouquette à jeun, le shoot de sucre provoque un pic de glycémie, puis une sécrétion forte d’insuline pour faire baisser le taux de sucre. C’est ce qu’on appelle l’hypoglycémie réactionnaire qui, après un bref regain d’énergie, provoque à nouveau un gros coup de fatigue. Vous l’aurez compris, mieux vaut donc éviter les fringales… Et, n’oubliez pas, l’OMS préconise de ne pas consommer plus de six à sept morceaux de sucre par jour…