Place à la rock star mondiale Sting sur Culturebox !

Quarante de carrière musicale (à partir de 1977 avec le groupe Police, puis en solo depuis 1984), une voix unique, l’artiste le plus doué de sa génération mais aussi le plus discipliné, explorateur de nouveaux univers (rock, jazz avec Branford Marsalis, reggae, raï avec Cheb Mami, classique, pop, rap avec Maître Gims), icône éprise de liberté et grand militant pour les droits de l’homme.

Quand on atteint ce sommet, grâce à son habilité et sa manière de penser, on réfléchit, maintenant qu’est-ce qu’on fait de tout ça ? Alors il a décidé de l’utiliser pour aider les autres. 

Bob Geldof

De la guerre froide à la crise des migrants en passant par la dictature de Pinochet, gros plan en chansons sur les prises de position de Sting, l’électron libre, sur nos grands sujets de société et de politique internationale.

Russians (1985). Sting y fustige le principe de destruction réciproque sur lequel repose la guerre froide. « Un soir, un ami scientifique m’a montré son système pour capter les signaux de la télévision russe. Nous avons ainsi pu regarder des programmes pour enfants, si proches des nôtres… Bien sûr que les Russes aiment leurs enfants, mais il est parfois bon de rappeler des évidences. »

They Dance Alone (1987). Il y souligne le courage des mères dont les maris, les fils ou les pères ont disparu, assassinés par la dictature du général Pinochet, au Chili. « Leur manière de protester, en dansant seules, la photo de leur proche à la main, était un symbole universel du courage féminin très fort. Nous avons chanté ensemble à Santiago, je n’oublierai jamais ce moment. »

Englishman in New York (1987). Une ballade beaucoup plus engagée et lourde de sens qu’elle ne semble. « Je l’ai écrite en hommage à Quentin Crisp. C’était un ami homosexuel connu, flamboyant, qui avait dû quitter Londres, à un âge avancé, pour vivre plus librement à New York. »

Inchallah (2016). Sting y rend hommage au courage des migrants. « Si j’avais vécu à Alep, je me serais enfui avec toute ma famille. J’aurais pris une embarcation allant de la Turquie à la Grèce, tout simplement. S’il y a une solution, elle doit être humanitaire. Ils fuient la guerre, la pauvreté et un jour sûrement ils fuiront à cause des changements climatiques. »

One Fine Day (2017). « Chaque jour, je prie pour que les climato-sceptiques aient raison, mais bien entendu les preuves nous prouvent le contraire. J’espère qu’un jour ils réaliseront et qu’il ne sera pas trop tard, parce qu’il ne nous reste que très peu de temps… »