« 13h15 le dimanche : Paradis blancs »

Durant plusieurs mois, « 13h15 le dimanche » a suivi le photographe animalier Jérémie Villet, parfois très loin, parfois à côté de chez lui... Dans chaque épisode, l’histoire d’une photo, la recherche du cliché parfait. Une série époustouflante et poétique à travers laquelle se raconte aussi la quête passionnée d’un grand rêveur aux yeux d’enfant. Ces « Paradis blancs » sont à découvrir ce dimanche sur France 2.

De la neige à perte de vue. Dans l’immensité blanche se dessine la silhouette d’un homme. Avec ses cils et sa moustache gelés, il avoue avoir froid. Rien d’étonnant quand le thermomètre passe la barre des - 20 °C. « C’est ça le sauvage, c’est ce que tu trouves très beau et en même temps hostile, quelque chose qui t’échappe », relate le photographe animalier avec poésie. Pour obtenir ses photos, presque irréelles, Jérémie Villet se fond dans le blanc, où il capte un mouvement, un geste, un regard dans la faune sauvage. Pour l’heure, c’est le renard polaire qu’il guette au fin fond de la Norvège. Et s’il a déjà photographié l’animal, il rêve du cliché parfait, complètement blanc. Car s’il s’autorise un petit recadrage de temps à autre, Jérémie s’interdit de retoucher ses photos. Une exigence artistique qui l’amène à sortir quatre à cinq photos par an…

Ce rêve blanc

Soudain, Jérémie repère des traces de rennes sauvages dans la neige. Changement de plan : il s’imagine déjà les bois de l’animal se fondant dans le blanc. Dans sa tête, le photographe projette et construit déjà sa photo. « C’est la clef, toujours garder cet imaginaire », explique ce grand rêveur. Après avoir cherché l’angle idéal, celui où l’image sera monochrome, les animaux apparaissent comme dans un rêve… « Le temps n’existe plus, il n’y a plus d’époque. C’est comme s’il n’y avait plus de limite de temps, plus de problème », s’extasie le photographe.
Dix jours plus tard, et par - 25 °C et une nuit glaciale sous la tente, Jérémie localise un terrier. Après des heures d’attente dans le froid, trois renards polaires apparaissent… « comme des fantômes ». Pour le photographe, ému comme jamais, l’instant est magique. « Ça fait dix ans que je parcours le monde, le blanc, la neige, ça m’aide à retranscrire la pureté du monde sauvage, à guider le regard vers les animaux… »

Au fil des saisons, et durant plusieurs mois, l’équipe de 13h15 le dimanche a ainsi suivi le photographe animalier dans sa quête vertigineuse du cliché parfait, parfois loin, parfois tout près de chez lui. Pour tenter de comprendre comment Jérémie s’est formé seul aux secrets de la nature, l’émission est remontée aux sources de son art : la ferme familiale dans les Yvelines… Du cerf de son enfance au renard polaire, en passant par le loup de Yukon et l’île aux lapins, Paradis blancs retrace avec poésie la quête passionnée d’un grand rêveur qui a su garder ses yeux d’enfant…

Bio express de Jérémie Villet

Né de parents agriculteurs dans les Yvelines, Jérémie Villet abandonne ses études de lettres pour se consacrer à plein temps à la photographie animalière. Au fil de ses longues expéditions solitaires dans des lieux reculés, Jérémie utilise la neige, comme un peintre utilise du papier blanc, pour révéler la pureté de la nature. Les photographies de Jérémie Villet ne sont pas retouchées et ont reçu de nombreux prix mondiaux, dont le Wildlife Photographer of the Year et le European Photographer of the Year.
(Sources : jeremie-villet.fr)

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