« Les Routes de l’impossible » : braver tous les dangers pour arriver à destination
Prenez date, la nouvelle saison des « Routes de l’impossible » débute ce mardi dès 21.00 sur France 5. Pour entamer ces parcours semés d’embûches, mais ô combien vitaux pour ceux qui les empruntent, destination l’Inde.
Les différences sont criantes entre ceux bénéficiant d’infrastructures modernes, de réseaux routiers satisfaisants et les autres, contraints de s’adapter à des routes sommaires, cabossées, tracées à flanc de falaise, au milieu de la jungle, des lacs gelés ou encore des déserts. Emprunter ces axes, chemins, sentiers, pistes ou voies navigables n’est jamais de tout repos. D’ailleurs, ceux qui s’y aventurent régulièrement savent à quels risques ils s’exposent… mais disposent-ils seulement d’autres solutions pour atteindre leur destination, commercer ou maintenir du lien social ? Ces forçats de la route sont les héros des Routes de l’impossible.
Ici, tu ne peux rien faire si tu n’as pas de mules. Vous vous rendez compte ? À notre époque ! Avec tous les moyens de communication qui existent, nous n’avons que des mules.
Tenzin
L’Inde rurale
Pour ce premier inédit de la saison, direction l’Inde rurale. Ces héros du jour, ceux que vous suivrez dans leur quotidien, arpentent des sentiers, sillonnent la montagne, descendent des fleuves ou empruntent (et/ou entretiennent) des ponts vivants. Ces axes sont primordiaux pour maintenir les populations en milieu rural. Les sentiers sont sinueux, les routes continuellement en travaux. Même les moyens de transport paraissent vétustes. Finalement, ce sont les mules qui semblent le mieux résister à ces chemins aux dénivelés chaotiques. En suivant des villageois conduire leurs mules à travers la montagne, pour livrer au pas de course leur cargaison de petits pois, on ne peut que s’interroger sur leur avenir. Qu’adviendra-t-il d’eux si rien n’est fait pour leur offrir de meilleures voies d’accès ? Seront-ils contraints à l’exil ou à vivre ainsi jusqu’à la fin de leurs jours ? Et que se passera-t-il pour les îliens de Majuli ? Longtemps considérée comme la plus grande île fluviale habitée au monde (le long du Brahmapoutre, à l’extrême nord-est de l’Inde), Majuli est victime du réchauffement climatique, au point de voir sa surface se réduire inexorablement. Ses habitants savent qu’à terme ils devront migrer sur la terre ferme. En attendant, certains continuent d’utiliser le fleuve pour transporter leur cargaison de bambous, et c’est loin d’être un long fleuve tranquille.
Cette forêt est tout pour nous. C’est grâce à ces bambous et ces arbres que nous pouvons construire nos maisons et fabriquer les objets que nous vendons sur les marchés. On fait très attention à ne pas épuiser la forêt. Chaque fois qu’on vient prélever quelque chose, on sème une plante ou un arbre. Comme ça nos descendants pourront continuer de vivre en harmonie avec la forêt.
Un membre de la tribu Khasi
Les Routes de l’impossible : Inde, des dieux et des hommes
L’Inde est un pays de démesure, mais c’est aussi la diversité des croyances qui guident les pas de son peuple. Dans les grandes villes, le travail ne manque pas et la jeunesse indienne prend le pouvoir, délaissant des campagnes de plus en plus isolées et livrées à elles-mêmes.
Depuis plusieurs générations, Tenzin et sa famille cultivent le petit pois. Une culture éprouvante et fragile, mise à mal par des conditions climatiques capricieuses dans cette région. Pendant la récolte, il descend tous les matins avec ses mules le long du chemin escarpé longeant des ravins qui semblent sans fond, seul moyen de rejoindre le transporteur.
Dans l’État du Meghalaya, les hommes de la tribu des Jaintias doivent porter à bout de bras, sur cinq kilomètres jusqu’au centre du village, un tronc de plusieurs tonnes, et cela sans jamais le poser à terre. Pour eux, l’échec n’est pas possible, il annoncerait une année de malheur.
Les Khasis, eux, préservent la nature en construisant des ponts sans utiliser de ciment.
Sur le fleuve Brahmapoutre, les îles sont grignotées chaque jour un peu plus par le grand fleuve. Les coupeurs de bambous les transforment en radeau avec pour seuls guides les courants impétueux, priant les dieux pour arriver à bon port et ne pas finir au fond du fleuve, comme tant d’autres.
Série documentaire (52 min - inédit) – Idée originale Tony Comiti – Auteurs Frédéric Elhorga et Patrice Lucchini – Réalisation Frédéric Elhorga et Antonin Marcel – Rédaction en chef Patrice Lucchini – Compositeur Julien Baril – Production Tony Comiti, avec la participation du Centre National du Cinéma et de l’Image animée, de France Télévisions
Ce documentaire est diffusé mardi 4 juillet à 21.00 sur France 5
Les Routes de l’impossible : Inde, des dieux et des hommes est à voir et revoir sur france.tv