Pour ces « héritiers », il est temps de prendre leur envol

Allô ! Diane, c’est encore Stan... Vous savez, on commence à être un peu perdu ici sans vous. Elle nous manque, notre guide suprême, notre leader Maximo (...). Et les clients commencent à vous réclamer, vous leur manquez déjà. Allez, sans rire, rappelez-nous.

Stan à Diane Granger

Claire, Stan et Mehdi travaillent depuis plusieurs années pour Diane Granger. Son agence, Artemis, attire les clients en recherche d’absolution. Ils viennent pour sa maîtrise de la communication de crise. En s’évanouissant un jour sans crier gare, Diane plonge ses collaborateurs dans un profond désarroi, et inévitablement dans le grand bain. Tant qu’elle sera portée disparue, ils ne pourront compter que sur eux-mêmes. Un affranchissement valable à une seule et unique condition : rester soudés malgré les clients qui, les uns après les autres, rompent leur contrat et les revers financiers engendrés par ces pertes professionnelles. Se pourrait-il alors qu’une affaire de santé publique devienne le remède à leurs maux ? En choisissant de défendre une lanceuse d’alerte, le trio sait qu’il joue non seulement la notoriété mais aussi l’avenir de l’agence. Mais ont-ils seulement le choix de refuser ?

Stan : Me dis pas que tu veux qu’on la prenne pour cliente.
Claire : Si on ne l’aide pas, Larcher ne va en faire qu’une bouchée.
Mehdi : Mais excuse-moi, Claire, je te rappelle que nos clients, ce sont des boîtes comme Larcher justement. Pas des lanceurs d’alerte.
Stan : Et puis on n’est pas des avocats. On ne fait pas dans la morale, nous.
Claire : Je ne te parle pas de morale. Qui te parle de morale ? Je te parle de com. De notre com.
Stan : Comment ça ?
Claire : Pour prouver qu’on existe sans Diane. Une simple employée qui s’attaque à une boîte du Cac 40, c’est David contre Goliath. Je te garantis que ça fera parler d’Artemis.

Les Héritiers est l’histoire d’une émancipation professionnelle (et personnelle), de la confiance portée à autrui, de médisance, de coups bas et d’ascension sociale. Et inévitablement, avec un tel sujet, du poids des pouvoirs publics et des grands groupes industriels, du rôle des médias et des réseaux sociaux. Sans être une satire, cette fiction évoque avec justesse la société du XXI^e siècle.