Un bœuf-carotte aux abattoirs : « La mort est dans le pré »
Fred Testot et Myriam Bourguignon enquêtent sur le meurtre d’un policier infiltré en terrain miné, entre pratiques d’abattage douteuses et activisme antispéciste. Un polar noir et rouge sang réalisé par Olivier Langlois d’après un roman de Frédéric Paulin. Jeudi à 21.10 sur France 3.
À Forcalquier, l’atmosphère est très tendue. D’un côté la direction et le personnel des abattoirs Chevalier, de l’autre les défenseurs de la cause animale de l’association Greenlife, remontés comme des coucous suisses depuis que circule sur le net une vidéo clandestine révélant les conditions d’abattage dans l’établissement… La situation n’est pas près de se détendre : le cadavre d’un employé est retrouvé dans une chambre froide, suspendu à un croc ; autour de son cou, une pancarte en carton : « Peuvent-ils souffrir ? » Les activistes auraient-ils décidé d’utiliser une nouvelle arme : le meurtre ?
La jeune commandante de police en charge de l’enquête, Samira Masson (Myriam Bourguignon), n’est pas n’importe qui. C’est l’épouse de Luc Masson (Grégoire Colin), le plus proche collaborateur du directeur des abattoirs, Jean-Philippe Chevalier (Thierry Frémont), lequel compte bien sur ce lien pour faire boucler l’enquête au plus vite et à son avantage, c’est-à-dire en incriminant les militants. Mais la victime n’est pas non plus précisément le premier venu : Pierre Luchaire s’avère être un flic infiltré, membre de la « Véto », la brigade de répression des fraudes alimentaires de la préfecture de Paris… Cela n’arrange pas les choses, car qui dit meurtre de flic, dit enquête interne de l’IGPN… Et nous voilà avec un bœuf-carotte sur le dos ! Le commandant Étienne Barjac (Fred Testot), qui traîne une mélancolie grosse comme ça, est peu impressionné par le petit gotha local – à commencer par Chevalier et sa suffisance patronale – et bien décidé à aller fourrer son nez partout, c’est-à-dire pas seulement dans la direction qu’on lui indique – Greenlife. D’autant que – devinez ! – il n’est pas non plus le premier venu : il était un ami intime de Luchaire. Entre l’enquêteur de l’IGPN, proche de la victime, et l’enquêtrice que tout pousse à être un pion de Chevalier, la collaboration s’annonce un peu compliquée…
« La mort est dans le pré »
Le cadavre d’un homme, une étiquette bovine accrochée au cou avec la mention « Peuvent-ils souffrir ? », est retrouvé dans une grosse entreprise d’abattage et de conditionnement de viande de la région de Manosque. Les soupçons de la jeune inspectrice Samira Masson, dont c’est la première enquête, la mènent naturellement vers une association de défense de la condition animale qui orchestrait depuis quelque temps un battage médiatique contre l’entreprise. Mais le cadavre s’avère être celui d’un flic infiltré, appartenant à une division authentique et méconnue de la police, spécialisée dans la surveillance vétérinaire nationale. Étienne Barjac, commandant de l’IGPN, la police des polices, est alors dépêché auprès de Samira pour enquêter.
Téléfilm (90 min – 2021 – inédit) – Réalisation Olivier Langlois – Scénario et dialogues Claude-Michel Rome – D’après le roman La peste soit des mangeurs de viandede Frédéric Paulin (Éditions La Manufacture de livres) – Production Les Productions Franco-American, avec la participation de France Télévisions
Avec Fred Testot (Étienne Barjac), Myriam Bourguignon (Samira Masson), Grégoire Colin (Luc Masson), Thierry Frémont (Jean-Philippe Chevalier), Camille Aguilar (Gwenaelle Martin), Vincent Deniard (Aurélien Weiss), Fabien Baiardi (Lionel Crosse), Laurent Mouton (Gilles Largier).
Diffusion jeudi 2 février à 21.10 sur France 3
À voir et à revoir sur France.TV