« Je ne cours pas, je vole ! », un peu de théâtre en attendant les JO

Qui ose encore opposer sport et culture ? Favorisant la création artistique autant que les rencontres entre athlètes et artistes, et permettant le croisement des publics sur l’ensemble du territoire, l’Olympiade Culturelle des Jeux Paris 2024 propose une série de spectacles, tout genre confondu, de la musique lyrique au hip-hop, de la danse au théâtre, de l’opéra aux musiques urbaines. Chaque mois, en attendant le début des JO, un de ces spectacles fait l’événement sur Culturebox – une sorte de calendrier de l’avent pour les méninges et les muscles.
Ce mois-ci, la pièce à succès (cinq nominations aux Molière) d’Élodie Menant et Johanna Boyé (déjà remarquées pour Est-ce que j’ai une gueule d’Arletty ?) est à l’honneur. Je ne cours pas, je vole ! dresse le portrait d’une sprinteuse, portée par une idée fixe : gagner la finale du 800 mètres aux Jeux Olympiques. Sur scène, un podium amovible et des lignes au sol évoquent un stade. Six comédiens se lancent alors dans une véritable course de relais pour incarner pas loin de vingt-trois personnages, tous animés par la même détermination. Évidemment, le parcours de l’héroïne tient plus de la course d’obstacles que de la promenade de santé et, sans rien éluder des angoisses propres au monde de la compétition de haut niveau, cette pièce roborative se savoure avant tout comme une ode à la passion, comme un appel à aller au bout de ses rêves.