« Enquête de santé – Intoxications alimentaires : menaces dans nos assiettes »
Salmonelle, Listeria ou encore Escherichia coli (E. coli) : elles sont invisibles à l’œil nu, mais ces bactéries se propagent de manière insidieuse dans nos assiettes et peuvent parfois avoir des conséquences irréversibles sur l’organisme. « Intoxications alimentaires : menaces dans nos assiettes », à suivre mardi 24 janvier à partir de 21.00 sur France 5.
Fruits et légumes mal lavés, équipements et ustensiles d’usine mal entretenus, cuisson de viande insuffisante, manque d’hygiène des mains, etc., sont très souvent les raisons de la prolifération des bactéries dans nos aliments. Chaque année en France, 1,5 million de consommateurs sont victimes d’intoxication alimentaire. Un chiffre encore trop important malgré une baisse significative depuis soixante-dix ans grâce à des avancées en microbiologie et à l’instauration de règlementation pour les grandes entreprises de fabrication.
Les bactéries existent à la surface des mains. Elles prolifèrent au cours de la journée puisqu’elles ont de l’humidité, il y a de la chaleur. Maintenant, la solution, c’est le lavage des mains.
Christophe Dufour, directeur scientifique, Mérieux Nutriscience
Si le boucher touche ces parties, qui ne sont pas propres, il peut contaminer la viande.
Xavier Rosières, chef de service de sécurité sanitaire des aliments, Direction départementales de protection des populations
Si la salmonelle est la plus connue de tous, une bactérie a récemment fait beaucoup parler d’elle : l’Escherichia coli(E. coli), qui avait intoxiqué l’an dernier cinquante-cinq enfants et provoqué la mort de deux d’entre eux. Toutes ces victimes avaient consommé un lot de pizzas surgelées contaminées. Naturellement présente dans notre microflore digestive, la bactérie Escherichia coli possède cependant quelques souches, notamment les E. coli entérohémorragiques pathogènes pour l’homme, surtout si l’organisme est déjà vulnérable à cause d’une mauvaise alimentation, du stress ou encore de la prise d’antibiotiques. Diarrhées sanglantes, nausées, vomissements, ces souches peuvent attaquer le système intestinal et produire une toxine responsable d’un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les reins peuvent être atteints et conduire à une insuffisance rénale chronique. Certaines personnes touchées développent également des complications neurologiques qui peuvent aboutir à un état de coma. Ces souches mutantes relativement récentes, puisqu’elles ne sont apparues qu’en 1982 dans une chaîne de fast-food américaine, interrogent de plus en plus les scientifiques.
Rapidement, j’ai commencé à avoir des œdèmes, qui se sont notamment développés au niveau de la tête et du cerveau… Ils m’ont mise en coma artificiel, car tous mes organes étaient en train de lâcher.
Élodie Rotte, 38 ans
Le documentaire est suivi d’un débat (48 min) dont les invités sont :
Pr Laurent Beaugerie, chef de service de gastro-entérologie, hôpital Saint-Antoine (AP-HP), auteur de Manger sans s’empoisonner, Flammarion
Dr Benjamin Davido, infectiologue, hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP)
Ingrid Kragl, directrice de l’information, association Foodwatch France, auteure de Mangez du faux pour de vrai, Robert Laffont
Christophe Brusset, ancien dirigeant dans l'agroalimentaire, auteur de La malbouffe contre-attaque, Flammarion
Enquête de santé - Intoxications alimentaires : menaces dans nos assiettes
Magazine – Présentation Marina Carrère d’Encausse – Documentaire (52 min) – Réalisation Céline Bittner – Production 17 Juin Media