« À côté de ses pompes » : Jarry, flic, médium et croque-mort

Sans vouloir dénigrer, la vie du policier Jeff Lesquint ressemble à un sacré désastre. Il a été suspendu de ses fonctions pour avoir méchamment déraillé au cours d’une arrestation, il peine à faire le deuil de sa dernière relation amoureuse, on lui a retiré le permis et, pour couronner le tout, son père vient d’être retrouvé mort étranglé, apparemment à la suite de jeux érotiques tarifés qui auraient mal tourné. Octave (Francis Perrin), entrepreneur de pompes funèbres, et Fred, qui avait fui la macabre boutique paternelle, étaient plutôt... en froid, alors ça ne va pas beaucoup les changer.
Tout de même, Jeff Lesquint était peut-être un flic contestable et un fils approximatif (ou inversement), mais il y a des choses qui clochent dans cette histoire, et cette mort ressemble fort à une mise en scène. Ce que lui confirme... son père ! Car oui, au fait, Jeff Lesquint est doté d’un don, ou plutôt affligé d’une malédiction depuis l’enfance : il parle aux morts. Et ce n’est pas si facile à vivre. D’autant que, ne nous emballons pas, cela ne lui sert pas à grand-chose puisqu’il semblerait que les défunts soient soumis à une sorte de devoir de réserve, alors autant ne pas trop compter sur eux pour livrer des détails.
Dans l’immédiat, et puisque pour la police l’affaire est quasi réglée, Jeff Lesquint va devoir se débrouiller, c’est-à-dire accepter de reprendre l’entreprise familiale, vieillotte, mal gérée, au bord de la faillite, tout en menant en secret sa propre enquête à sa manière... un peu spéciale.