Rencontre : « Le Règne animal »
Soudain, vous plongez dans un monde étrange où certaines personnes se transforment progressivement en créatures à poil et à plume… Dans « Le Règne animal », François (Romain Duris), accompagné de son fils Émile (Paul Kircher), est prêt à tout pour sauver sa femme, victime de cette mystérieuse maladie. Rencontre, en vidéo, avec l’équipe du film.
Une coproduction France 2 Cinéma et un partenariat France Télévisions. En salles le 4 octobre.
Le Club Fans de Culture : De quoi parle Le Règne animal ?
Thomas Cailley : Il parle de la relation entre un père et un fils dans un monde en mutation…
Paul Kircher : Où des gens se transforment en animaux.
Romain Duris : Ça pose la question de comment on s’adapte face à un monde qui change vite.
Quel a été le plus gros défi dans la réalisation de ce film ?
Thomas Cailley : C’est celui du réalisme. On a fait le choix d’une approche réaliste du fantastique. C’est-à-dire que dans les films fantastiques, on peut avoir des transformations, et souvent elles se font en un clin d’œil, très rapidement, en une scène. Là on a une transformation qui est censée être naturelle, progressive.
Qu’apprennent vos personnages au cours du film ?
Paul Kircher : C’est que tout change, tout le temps, très vite. Et, finalement, le changement est une force. Et justement il apprend à embrasser ça et aller vers son destin, vers son lendemain.
Romain Duris : Mon personnage part à l’aventure avec les transformations, avec les mutations, et il veut vivre aux côtés de ça, il ne veut surtout pas trop s’extraire, surtout pas combattre, mais accepter et essayer de trouver un chemin parallèle, sans casser un lien qui est naturel d’un père et d’un fils.
Où se situe la frontière entre humains et animaux ?
Thomas Cailley : C’est ça qui est intéressant : il n’y en a pas. C’est-à-dire que cette ligne de démarcation, cette frontière, est parfaitement théorique, elle est absolument inventée par l’Homme. On est à la fois 100 % humains et 100 % animaux. Et c’est ce qui est intéressant dans l’idée de la travailler dans une histoire comme quelque chose de très progressif et de très naturel, c’est qu’elle s’efface progressivement. À quel moment est-ce que mon fils, mon collègue de bureau ou mon voisin de palier qui est en train de muter, à quel moment ça n’est plus mon semblable ? À quel moment ça devient autre chose, ça devient un animal ? C’est là que ça devient poreux, ça devient très intéressant, intriguant et en tout cas étrange, donc captivant.