Rencontre : « Une affaire d'honneur »
Devant et derrière la caméra, Vincent Perez a vécu des moments forts sur le tournage de son nouveau film, « Une affaire d’honneur ». Il nous raconte les enjeux de cette histoire de duels et de rage et ce qui l'a motivé à porter ce récit à l’écran. Un moment de confession lors duquel l’acteur-réalisateur n’a jamais perdu son sourire !
Un film soutenu par France Télévisions, une coproduction France 2 Cinéma.
Les Fans de Culture :Bonjour Vincent Perez
Vincent Perez : Bonjour à tous les Fans de Culture de France Télévisions !
Les Fans de Culture : « Une affaire d’honneur », de quoi ça parle ?
V. P. : Une affaire d’honneur, ça parle d’un monde qui existait à la fin du XIXᵉ siècle. Il y a une sorte d’âge d’or du duel, une rage du duel qui a existé, et j’avais envie de mettre le combat au centre.
Les Fans de Culture : Jouer dans son propre film, qu’est-ce que ça fait ?
V. P. : Le fait de jouer dans mon film, ça a été un sacré pari, de me retrouver face à mon équipe avec la caméra pointée sur moi. Ça, c’était assez vertigineux, de perdre le contrôle aussi du cadre. Après, j’ai trouvé qu’en fait on pouvait reprendre le contrôle devant la caméra. C’était intéressant ! C’est vrai que le colonel Berchère est un personnage absolument génial, moi que j’adore, le rôle du méchant, de l’antagoniste, sorte d’addict du duel.
Les Fans de Culture : C’est un film qui ne parle pas que du XIXe siècle...
V. P. : Je ne suis pas du tout en train de faire l’apologie du duel, mais, par contre, c’est vrai qu’il y a cette idée du rapport à l’horreur et à la guerre qu’on vit tous aujourd’hui. Quand on voit ce qui se passe, c’est vrai dans le monde, pas très loin d’ici, d’ailleurs. Le film fait écho à ça aussi, vu que ce sont des personnages qui ont traversé l’horreur de la guerre. Et, à des moments donnés, il y a quand même quelque chose qui se met en place parce que ces personnages-là se battent, on se demande même pourquoi ils se battent. Il y a un côté presque absurde que je trouve magnifique, d’ailleurs. Ça fait écho à notre époque. Si vous deviez écrire quelque chose, envoyer quelque chose, une offense, sur les réseaux sociaux, que vous deviez assumer la chose jusqu’au bout, jusqu’à vous retrouver devant une épée, je pense que vous réfléchiriez à deux fois avant d’écrire cette phrase !
Les Fans de Culture : Que pensez-vous du personnage incarné par Doria Tillier ?
V. P. : Ce qui m’a attiré chez Marie-Rose Astié de Valsayre, c’est sa modernité. C’était incroyable. À chaque fois que l’on trouvait un truc sur elle... on a l’impression que c’est quelqu’un aujourd’hui. C’était une femme libre, bien en avance sur son temps. C’est ça qui me plaisait chez elle.
Les Fans de Culture : Pour vous, culture rime avec... ?
V. P. : Sans réfléchir : à vie. La culture libère. Elle fait pousser les murs, elle nous agrandit, nous grandit, nous fait respirer. C’est la vie, en fait, tout simplement.