Rencontre : « Un coup de dés » avec Yvan Attal et Guillaume Canet
Nos poils se hérissent, notre souffle s'accélère... C'est l'effet du nouveau thriller d'Yvan Attal, « Un coup de dés ». Avec Guillaume Canet, les deux réalisateurs-comédiens se confient sur l'importance de ce genre cinématographique et sur leur rapport au destin. Un duo de choix pour entamer cette nouvelle année : ils ont décidé de nous offrir leurs réflexions sur ce film en particulier et sur le cinéma en général. On en redemande !
En salles partout en France le 24 janvier 2024.
Yvan Attal : Bonjour les Fans de Culture de France Télévisions. Et bonne année. Dans ce film, il y a une histoire d'amitié, une histoire d'un type qui est redevable, qui doit tout à son ami et qui va le trahir. Il y a de la culpabilité, il y a de la lâcheté, il y a énormément de thèmes qui se dégagent de ça.
Guillaume Canet : Le personnage que joue Yvan va vouloir faire un peu de ménage dans ma vie à moi, et donc du coup me débarrasser, m'aider à me débarrasser de cette maîtresse. Lui, il a l'impression que pour moi tout réussit, que tout est bien, que ce personnage semble très heureux dans sa vie. On va se rendre compte que finalement pas vraiment, et qu'il a un certain manque de confiance en lui. Et là... les ennuis commencent.
Yvan Attal, sur l'envie de faire ce film : C'est parce que je sortais d'une comédie et je me suis dit : « J'ai envie de faire un thriller. » J’avais envie de me dire : « Comment ça fonctionne ? », « Comment, aussi, on filme un accident ? », « Comment on crée une atmosphère ? ». Souvent, dans notre cinéma, tout passe par le dialogue. Et on a envie de faire autrement. Là, j’avais vraiment envie de faire un film de genre, comme les films qui m'ont... comme un film d'Hitchcock quoi, voilà. J’avais envie de faire un thriller, un film haletant, avec du suspense.
Guillaume Canet, sur l'envie de faire ce film : C’est de s’amuser aussi à raconter des histoires d’enfants. C’est-à-dire que les enfants aiment avoir peur. Tous les films d’animation, tous les trucs, il y a toujours des phases et des moments terrifiants. On se demande pourquoi, même dans Bambi, il y a des scènes aussi glauques. On a ce plaisir en tant que metteur en scène, en tant que scénariste, de raconter des choses qui font un peu peur.
Yvan Attal, sur le thriller : Je ne suis pas un spécialiste de tout ça. Je ne fais pas une analyse du thriller en général ou dans notre pays. J’en ai fait un. Je ne sais pas, j’ai l’impression qu’on n’en fait plus beaucoup justement, ou que peut-être que c'est réservé aux plateformes, ou... j’en sais rien. J’avais envie de ça. J’avais envie de faire un film comme ça.
Guillaume Canet, sur le thriller : Je pense que les gens, quand ils sont bien écrits, aiment ce genre-là parce que ça fait réfléchir aussi. Si on est dans un rythme un peu haletant comme ça, à essayer de découvrir les choses et que les choses ne sont pas trop exposées, et que c'est intelligemment écrit, c'est très divertissant.
Yvan Attal, sur le destin : J’y crois et j’y crois pas, je crois qu’on a quand même un libre-arbitre qui fait qu’on prend sa vie en main. La chance, oui, ça existe, mais ça se provoque. Ça veut dire qu’on ne peut pas se dire : « C'est la faute à... ». On est quand même responsable de soi-même.
Guillaume Canet, sur le destin : Moi, je crois beaucoup au destin. Je crois beaucoup au karma aussi. Je crois beaucoup au fait que la merde qu’on envoie, on se la reprend un jour dans la tronche. Ça c’est sûr.
Pour vous, culture rime avec...
Yvan Attal : La culture, ça vous fait avancer, progresser, voyager, grandir. Et c'est à la portée de tous et de tout le monde et tout le temps.
Guillaume Canet : Je pense que c'est extrêmement important pour les gens d’être divertis, de pouvoir voyager à travers une peinture, à travers un livre, à travers une musique, à travers un film.