Le parcours du Tour de France 2024

L’Italie et les légendes du cyclisme italien seront mises à l’honneur à l’occasion de la 111e édition du Tour de France. Pour la première fois de son histoire, le Grand départ du Tour de France se déroulera en Italie, à Florence afin de célébrer le 100e anniversaire du sacre de Ottavio Bottecchia sur le Tour de France.

Comme à chaque édition, le Tour de France présente des nouveautés. En raison des Jeux Olympiques à Paris, le tour s’achèvera exceptionnellement à Nice le 21 juillet, et non sur les Champs-Élysées comme c’est le cas depuis 1975.  Le parcours du Tour de France 2024 comprendra 8 étapes de plaine, 4 étapes accidentées et 7 étapes de montagne. Parmi les étapes de montagne, 4 arriveront en altitude : à Saint-Lary-Soulan Pla d'Adet, au Plateau de Beille, à Isola 2000 et au col de la Couillole. Il y aura également deux contre-la-montre individuels au cœur de la Route des grands crus de Bourgogne (7e étape) et dans l’arrière-pays Niçois (21e étape). Le peloton devra parcourir 3492 km avec 53 230 mètres de dénivelé positif.

Un Grand départ en terres italiennes

Durant les quatre premiers jours, les routes italiennes seront empruntées par les coureurs de la Grande Boucle avant de rejoindre la France. Le peloton rendra hommage à de nombreuses légende du cyclisme italien tels qu’Ottavio Bottecchia, Gino Bartali, Fausto Coppi et Marco Pantani. Florence accueillera le 26e Grand départ de l’épreuve depuis l’étranger le 29 juin prochain pour une première étape vallonnée de 206 km en direction de Rimini. La deuxième étape tracée entre Cesenatico et Bologne (199,2 km), semblent destinées aux puncheurs également avec quatre côtes à escalader dans les 60 derniers kilomètres. La côte de San Luca (1,9 km à 10,6%) sera gravie à deux reprises dans le final de l’étape. Cap au Nord de l’Italie sur la 3ème étape de la Grande Boucle dessinée entre Plaisance et Turin (230,8 km). Les coureurs retrouveront une route sans véritable relief lors de cette étape qui sera la plus longue du parcours et destinée aux sprinteurs. Après avoir traversé les Apennins et les Alpes Italiennes, les coureurs du Tour s’élanceront de la région du Piémont et prendront la direction des Alpes Françaises lors de la 4e étape entre Pinerolo et Valloire. L’étape courte (139,6km) mais montagneuse comportera trois ascensions : Sestrières où triompha Fausto Coppi en 1952, le Col de Montgenèvre et le Col du Galibier escaladé par le Col du Lautaret. 

Etapes 5 à 9 : sprint, contre-la-montre et chemins blancs au programme

La 5e étape entre Saint-Jean-de-Maurienne et Saint-Vulbas (177,4 km) comportera uniquement deux côtes de 4e catégorie.  Cette étape de plaine devrait être promise aux sprinteurs. 27 ans après son dernier passage, le Tour de France sera de retour à Dijon lors de la 6ème étape entre Maçon et Dijon (163,5 km). Le peloton prendra la direction de la Bourgogne. Le col du Bois Clair (1,6 km à 6%) en tout début d’étape sera la seule difficulté répertoriée de la journée. Une étape pour les rouleurs et surtout les sprinteurs qui auront une occasion supplémentaire de s’illustrer sur la dernière ligne droite d’environ 1 km. Connue pour ses vins, la commune de Nuits-Saint-Georges accueillera le premier contre-la-montre individuel de cette 11e édition. 25,3 kilomètres tracée entre Nuits-Saint-Georges et Gevrey-Chambertin (7ème étape) permettront aux principaux rivaux au classement général de creuser des écarts. La première partie du parcours en faux plat montant emmènera les coureurs vers la côte de Curtil-Vergy (1,6 km à 6,1% de pente moyenne). La descente se fera sur une route étroite au milieu des bois avant de retrouver une route plate et technique à l’approche de l’arrivée. La 8eme étape reliera Semur-en-Auxois à Colombey-les-Deux-Eglises (183,6 km) et sera destinée aux baroudeurs et puncheurs. La dernière bosse non répertoriée à 15 kilomètres de l’arrivée pourrait donner des idées à certains coureurs pour anticiper un sprint. Enfin pour clôturer cette première semaine de course, la 9ème étape entre Troyes et Troyes (199 km) aura des airs de classique avec 32 kilomètres de chemins blancs répartis sur 14 secteurs. Une étape idéale pour les puncheurs et coureurs de classiques pour faire des différences sur les sentiers en graviers blanc.

Etape 10 à 13 : des étapes pour les baroudeurs

Au lendemain de la première journée de repos, le peloton s’élancera d’Orléans pour rallier Saint-Amand-Montrond (187,5km). Pas de difficulté majeure mais il faudra rester vigilant car les nombreux changements de direction ainsi que les routes exposées au vent pourraient favoriser l’apparition de bordures. La 11e étape partira d'Évaux-les-Bains dans la Creuse pour rejoindre Le Lioran dans le Cantal sur un parcours de 211 km. C'est la deuxième plus longue étape de cette édition .Les coureurs devront affronter de nombreuses difficultés, la plupart placée les 70 derniers kilomètres. Le col de Néronne (3,8 km à 9,1%) sera suivi du Puy Mary pas de Peyrol (5,4 km à 8,1%), classée en première catégorie. Les coureurs plongeront dans la descente jusqu’au pied du col de Pertus (4,4 km à 7,9%). La route se cabrera de nouveau dans le final de l’étape avec le col de Font de Cère (3,3 km à 5,5 %) ultime difficulté du jour avant l’arrivée. La 12eme étape tracée entre Aurillac et Villeneuve-sur-Lot (203,6 km) devrait une nouvelle fois convenir aux baroudeurs et aux équipes de sprinteurs. Avant d’aborder les  Pyrénées, les sprinteurs auront une dernière chance de s’illustrer lors de la 13ème étape entre Agen et Pau (165,3 km).

Deux étapes de haute-montagne dans les Pyrénées

Les Pyrénées seront traversées au cours des étapes 14 et 15 avec deux arrivées au sommet. Pau accueillera la 14ème étape (151,9 km) où l’arrivée sera jugée à Saint-Lary-Soulan Pla d’Adet au terme d’une ascension de 10,6 km à 7,9%.  Le jour de la fête nationale en France, les coureurs devront gravir le mythique col du Tourmalet par Barèges (19 km à 7,4%) puis la Hourquette d’Ancizan (8,2 km à 5,1%). Pour le deuxième épisode Pyrénéen (197,7 km), le peloton partira de Loudenvielle pour rejoindre le Plateau de Beille (15 km à 7,9%). Au menu de cette 15eme étape, le col de Peyresourde sera escaladé dès les premiers kilomètres, suivi du le col de Menté, le col de Portet d’Aspet et le col d’Agnes avant d’aborder les rampes de la dernière ascension (Plateau de Beille).

Etape 16 : Gruissan-Nimes (188,6 km)

Comme pour l’étape 10 à Orléans, l’étape 16 semble promise aux sprinteurs. Cette étape de plaine ne présentera aucune difficulté majeure si ce n’est le mistral qui pourrait piéger certains coureurs et créer des bordures.

Le final explosif dans les Alpes

Avant deux grosses journées de haute-montagne, l’étape 17 tracée entre Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) et Superdévoluy (Hautes-Alpes) (177,8 km) permettra aux puncheurs de se mettre en évidence. Le final col Bayard, col du Noyer et Superdévoluy pourrait convenir à une échappé. Sur un parcours plutôt accidenté, la 18eme étape dessinée entre Gap et Barcelonnette (179,5 km) sera l’ultime chance pour les baroudeurs de s’imposer sur cette Grande Boucle avant de prendre de la hauteur. La 19eme étape entre Embrun et Isola 2000 (144,6 km) s’annonce dantesque avec trois cols Hors-catégorie dont les sommets culminent à plus de 2000m d’altitude (col de Vars, Cime de la Bonette et la montée vers la station d’Isola 2000). Enfin la 20eme étape entre Nice et le col de la Couillole donne également le vertige. L’étape avec le col de Braus (2e catégorie) puis trois ascensions de 1ere catégorie (col de Turini, col de la Colmiane, et le col de la Couillole). Ces deux journées de haute-montagne useront les organismes avant le contre-la-montre difficile (21eme étape) entre Monaco et Nice (33,7%) pour clôturer cette épreuve de trois semaines.

Avec un menu aussi corsé en fin de troisième semaine, les écarts entre les favoris au classement général pourraient être conséquents.


 

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