Rencontre : Josiane Balasko et Hélène Vincent, « Quand vient l’automne »

Amies à l’écran et dans la vraie vie : c’est la recette du duo Josiane Balasko et Hélène Vincent, qui illumine le dernier film de François Ozon. « Quand vient l’automne », ou l’histoire d’une cueillette de champignons qui tourne mal. C’est du moins comme ça qu’elles nous présentent le film. Rencontre avec deux actrices qui s’aiment beaucoup et qu’on aime en retour.

À l’image des films de François Ozon, le résumé est à la fois clair et mystérieux : Michelle, une grand-mère bien sous tous rapports, vit sa retraite paisible dans un petit village de Bourgogne, pas loin de sa meilleure amie, Marie-Claude. À la Toussaint, sa fille, Valérie, vient lui rendre visite et déposer son fils, Lucas, pour la semaine de vacances. Mais rien ne se passe comme prévu.

Michelle, c’est Hélène Vincent, et Marie-Claude, c’est Josiane Balasko. Les Fans de Culture sont allés à leur rencontre pour profiter de la bonne humeur du tournage. 


Fans de Culture :« Quand vient l’automne », de quoi ça parle ?
Josiane Balasko :
 Déjà, de l’automne. L’automne a une part importante parce que c’est l’époque des champignons et que tout démarre par une histoire de champignons. Une cueillette de champignons dans les forêts, qui tourne mal… Michelle a une fille, moi, j’ai un fils. Et ça se passe très mal avec sa fille.
Hélène Vincent : En ce qui me concerne, avec ma fille, il y a du désamour, il y a de la violence, c’est très, très violent. Ce qui m’a plu énormément, c’est la complexité de ce personnage, la complexité induite par l’évolution des situations.

Fans de Culture :D’où vient ce scénario original ?
J. B. :
 L’idée des champignons qui a donné l’idée du scénario, c’est une histoire qui est arrivée à une de ses (N.D.L.R. : François Ozon) tantes qui était partie à la cueillette aux champignons et avait fait manger des champignons à toute la famille. Elle n’en avait pas mangé. Toute la famille a fini à l’hosto. Cette histoire lui a inspiré le début d’une… Le point de départ. Et après, l’imagination a fait le reste.

C’est quelqu’un qui filme beaucoup les femmes. Il a filmé des femmes jeunes, il a filmé des femmes moins jeunes, et là, il filme des femmes plus jeunes du tout. Voilà, c’est son histoire.

Josiane Balasko, à propos de François Ozon

F. D. C. :Filmer deux actrices d’un certain âge, c’est un acte militant ?
J. B. :
 Je ne sais pas si c’est un geste militant, mais c’est un désir qu’il avait en tout cas. Je ne pense pas que François fait des films militants. Mais il ne va pas dire : « J’ai décidé de faire un film pour les femmes de plus de 70 ans, c’est un acte militant. » Non, c’est une envie. C’est quelqu’un qui filme beaucoup les femmes. Il a filmé des femmes jeunes, il a filmé des femmes moins jeunes, et là, il filme des femmes plus jeunes du tout. Voilà, c’est son histoire.

F. D. C. : Comment il tourne, François Ozon ?
H. V. :
 Vite. Très, très vite. C’est quelqu’un qui est assez impatient, qui n’aime pas attendre.
J. B. : Donc il cadre, c’est lui qui a l’œil à la caméra. C’est lui qui voit tout, il veut aller au plus près de ses acteurs. Je trouve que c’est un mec pour qui j’ai beaucoup d’admiration et de respect. Qu’il a du talent, qu’il aborde à chaque fois des thèmes, des genres différents. Qu’il a un style bien à lui.
H. V. : On ne sent jamais le… On ne se sent pas coupable. Si on veut refaire une 15ᵉ prise, on ne se sent pas coupable. Et puis s’il y en a une qui est bonne, ce n’est pas la peine d’en tourner 25 autres à côté. Et par contre, s’il n’est pas content, on peut en faire autant qu’il faut.

C’est formidable de rencontrer Josiane et de jouer avec elle. C’est quelqu’un qui donne.

Hélène Vincent

F. D. C. :Votre duo fonctionne à merveille…
H. V. :
 C’est formidable de rencontrer Josiane et de jouer avec elle. C’est quelqu’un qui donne, qui est aussi, comme ça, dense et droite.
J. B. : Je lui ai fait quelques vannes… pour la tester un peu, ça s’est très bien passé ! On s’est bien trouvées. On s’est très bien trouvées. On est bien ensemble. C’est magnifique. C’est pareil, c’est réciproque. Les choses se passent bien entre deux personnes, comme dans la vie. Sauf que là, c’est sur un plateau et on va jouer deux personnages et nos personnages, dans la vie, s’entendent bien aussi. Donc c’est ça qui est formidable.

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