Rencontre : Valérie Bonneton, Nicolas Vanier et Éric Elmosnino, « C’est le monde à l’envers »

Une coproduction France 2 Cinéma, un partenariat France Télévisions

Et si demain tout s’arrêtait ? C’est le point de départ du dernier film de Nicolas Vanier, où Michaël Youn interprète un trader parisien livré à lui-même, qui s’empresse de gagner la campagne. Sur sa route, il rencontrera Éric Elmosnino et Valérie Bonneton, un couple de fermiers, sans oublier Yannick Noah, de retour sur les écrans après quinze ans d’absence. Ils reviennent sur un tournage écologique, heureux, passionnant et utile. Difficile de résister, non ?

Le cinéma réserve-t-il encore des surprises pour Nicolas Vanier, aventurier aguerri et réalisateur passionné ? Visiblement oui. À l’aube de la sortie de son nouveau film, C’est le monde à l’envers, il s’est confié au micro des Fans de Culture de France Télévisions. Valérie Bonneton et Éric Elmosnino nous ont fait part de leur bonne humeur et des anecdotes de tournage croustillantes qu’ils ont pu ramener. Avec Michaël Youn et Yannick Noah, l’équipe s’est montrée tout aussi détonante que complice. Une ambiance qui ressort à l’écran et qui pourrait bien conquérir les salles françaises ! 


Fans de Culture : C’est le monde à l’envers, de quoi ça parle ?
Valérie Bonneton :
Le monde à l’envers, c’est un monde qui n’est pas normal, c’est-à-dire notre vie actuelle où on ne vit plus normalement.
Nicolas Vanier : C’est le monde à l’envers parle d’un très riche financier, très, très riche, qui se croit à l’abri de tout parce qu’il a accumulé une immense fortune, et suite à une catastrophe climatique, tout s’arrête. Plus d’internet, plus d’électricité, plus rien. Il doit quitter Paris pour essayer de se rendre dans une ferme qu’il a achetée pour diversifier ses actifs, comme on dit.
Éric Elmosnino : Ça va être la confrontation de ces deux mondes-là.
V. B. : On se retrouve obligés de vivre ensemble, de réinventer une vie. Donc c’est très positif. C’est « tout est possible, encore ». 

Fans de Culture : Pourquoi Yannick Noah ?
N. V. :
J’avais envie pour ce rôle, qui est un petit peu à part, d’un personnage qui ne soit pas forcément un acteur, mais qui soit un personnage public, qui incarne cet écolo dont on disait qu’il était complètement illuminé, à côté de la plaque. Yannick est assez engagé sur ces questions-là, il a écrit cette chanson « Aux arbres citoyens » il y a une vingtaine d’années. Il trouve tout comme moi qu’il faut parler aux jeunes, qu’il faut changer, qu’il faut parler de ces valeurs de solidarité, de partage, d’une certaine idée de la relation à la nature. Donc il a tout de suite adhéré au projet.
E. E. : Bah, Yannick, c’est Yannick quoi. La coolitude, l’authenticité. Peut-être la liberté ?

À vrai dire, c’est un peu absurde si on veut raconter ce film et qu’on vient nous chercher en Mercedes en cuir blanc, c’est un peu gênant quoi.

Valérie Bonneton, comédienne

Fans de Culture : Un tournage écolo ?
V. B. :
Ce tournage était en effet différent des autres, parce qu’il y a eu des efforts faits, économiquement et écologiquement. À vrai dire, c’est un peu absurde si on veut raconter ce film et qu’on vient nous chercher en Mercedes en cuir blanc, c’est un peu gênant quoi. Il y a une gênance quelque part, donc là c’était pas le cas et c’était pas mal du tout. Parce qu’il y avait pas mal d’absurdité dans le milieu du cinéma, on est très gâtés et parfois ça sert à rien. 
N. V. : Effectivement, on a réussi à fabriquer un film assez exemplaire de ce point de vue-là. Ce qui était assez naturel pour un film qui parle de ce sujet. On avait des panneaux photovoltaïques itinérants qui nous suivaient sur les plateaux.

Notre-Dame qui brûle, c’est dramatique, mais on peut reconstruire. Une espèce qui part, c’est pour toujours, c’est fini.

Nicolas Vanier, réalisateur

Fans de Culture : Un film utile ?
N. V. :
Le dernier rapport du WWF nous parle de plus de 60 % des espèces qui ont disparu. Notre-Dame qui brûle, c’est dramatique, mais on peut reconstruire. Une espèce qui part, c’est pour toujours, c’est fini. Je suis persuadé que si on accepte de vivre dans un monde où on conjugue un peu moins le verbe « avoir » — avoir toujours plus, aller toujours plus vite — pour aller vers un monde où on conjugue un peu plus le verbe « être » — être bien —, c’est plutôt une bonne nouvelle.
V. B. : Vous allez rencontrer une famille vraiment très particulière, reconstituée de deux familles très opposées, donc ça crée forcément des situations assez drôles, émouvantes.
E. E. : Il faut aller voir le film. En plus, c’est très beau parce que Nicolas Vanier fait toujours des très beaux films, et il sait très bien filmer la nature.

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